
Titre original: | Arsène Lupin |
Réalisateur: | Jean-Paul Salomé |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 130 minutes |
Date: | 13 octobre 2004 |
Note: | |
“Détourner l'attention, voilà la clé. Si tu t'en rappelles, personne ne t'arrêtera jamais”. Tels sont les derniers mots prononcés par le père d'Arsène Lupin avant d'être assassiné. En grandissant, le jeune orphelin devient un voleur insouciant, détroussant l'aristocratie parisienne grâce à son charme redoutable. Sa rencontre avec une ensorcelante aventurière, la Comtesse de Cagliostro, va transformer le pickpocket débutant en voleur de haut vol. Lancé sur la piste du trésor perdu des rois de France, que convoite une obscure confrérie royaliste, le jeune virtuose multiplie les coups d'éclat : attaque d'un train lancé à pleine allure, course-poursuite dans les catacombes parisiennes, vol spectaculaire à la cathédrale de Rouen... Mais sa quête va être perturbée par sa passion aveugle pour la vénéneuse comtesse...
http://www.club-internet.fr/arsenelupin/
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
S'il y avait encore besoin d'enfoncer le clou sur l'assujettissement d'un certain cinéma français à gros budget aux seules considérations commerciales, au détriment de la qualité, en voici la preuve. Après un Belphégor risible, et surtout ennuyeux, uniquement sauvé par les interprétations de Julie Christie et Michel Serrault, le tâcheron assez incapable Jean-Paul Salomé a eu encore une fois carte blanche pour nous pondre une autre ineptie. Comme dans ses aventures du Louvre précédentes, le seul atout se révèle être la collaboration de deux comédiens à l'épreuve de tout sabotage artistique. Puisque le poids du film entier réside sur leurs épaules, le couple de Romain Duris et Kristin Scott Thomas s'en sort par contre moins bien que les seconds rôles d'avant. La vedette des films de Tony Gatlif a ainsi beaucoup de mal à faire briller son charme et devient carrément insupportable lorsque la comédie prétendue tourne au drame. Quant à notre import anglais préféré, après Charlotte Rampling, bien sûr, elle n'arrive guère à donner à son personnage supposé menaçant des attributs mordants.
Pour le reste, c'est la consternation la plus générale. A condition de s'être habitué aux effets spéciaux visibles et assez mal faits, il nous reste la façon de monter aléatoire et déconcertante de Salomé. Sans parler des ellipses dans l'histoire, qui, au lieu d'être des transitions élégantes et intelligentes, paraissent comme des accidents de parcours d'un film déjà bien trop long, et sans fin, sans elles.
Vu le 5 novembre 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 7
Note de Tootpadu: