Les orphelins

Un décor, une salle de sport où Leila pratique des arts martiaux, elle en sort dépitée en désaccord avec l’animateur. Très contrariée, elle rejoint sa mère à bord de son véhicule, dans cette atmosphère devenue tendue et sombre, une faute d’inattention de la conductrice, c’est soudain le drame, un grand choc puis le chaos. La jeune fille de 17 ans, voit son monde s’écrouler, et perdre son insouciance, entrer de plein fouet dans le monde des adultes après le décès de sa mère.

A l’hôpital, Leila fait connaissance de deux hommes, amis de longue date de sa mère, ils sont prêts à l’épauler dans son malheur. Ils se connaissent depuis de longue date, mais ne semblent pas s’apprécier, ils gardent en eux un lourd secret et une plaie qui ne s’est pas refermée avec le temps. L’un se nomme Gabriel, un formateur au sein du GIGN, respectueux des règles et l’autre Idriss à l’opposé qui navigue plutôt dans l’univers des voyous. Tout les oppose, Gabriel au tempérament froid, cinglant et Idriss plutôt sympa et malicieux. Ils se retrouvent réunis malgré eux dans cette affaire qui les dépasse. Leila ne sait rien de leur passé mais qu’importe elle débarque au milieu d’eux avec sa fougue, sa rancœur et dans l’intention de ne faire aucune concession. Leila veut connaître la vérité, savoir ce qui s’est réellement passé, le hasard va la mettre sur la piste d’un chauffard responsable de ce terrible accident, elle compte mener seule son enquête ou avec l’aide de ces deux inconnus et surtout veut se venger. Elle est déterminée, sans méfiance du danger qui peut l’attendre au tournant.

Dans cette mise en scène, le réalisateur Olivier Schneider met tout en œuvre pour que le spectateur puisse adhérer à son récit, le scénario est bien ficelé, l’intensité ne se dément pas pendant toute la durée du film. L’émotion, le suspens sont au rendez-vous, les scènes de combats sont spectaculaires, entrecoupées de moments plus intimistes. Les scènes d’action se déroulent dans un décor urbain assez réaliste, Olivier Schneider connu pour ses réalisations internationales de coordinateur de cascades met tout son cœur, son professionnalisme et sa rage dans cette aventure pour nous proposer un thriller haletant.  Ce n’est pas seulement un long métrage avec une suite de combats, de bastons, mais aussi un film empreint d’émotion, d’amour filial, de générosité et de passion. Le spectateur se met d’emblée à la place des personnages et tremble à chaque instant pour eux.

Le trio des acteurs transcende l’écran, Idriss interprété par Dali Benssalah est touchant rabroué sans cesse par Gabriel interprété par Alban Lenoir, son coéquipier d’infortune, lui-même fragile sous ses airs de dur et au caractère inflexible. Leila interprétée par Sonia Faidi est le pilier qui les rassemble c’est la force personnifiée, le dynamisme mais aussi le courage. Quant aux méchants joués par Romain Levi et Suzanne Clément ils sont convaincants dans leur rôle, prêts à tout pour conserver leur pouvoir et se battre jusqu’au bout.

Cette production d’une durée parfaite de 95 minutes nous entraine dans un tourbillon rythmé et percutant. Le suspens est toujours présent, monte en puissance jusqu’à la fin. Ce thriller haletant et surtout dans la dernière demi-heure ne peut que satisfaire le spectateur amateur de ce genre. Les courses-poursuites, les cascades physiques et mécaniques très bien orchestrées s’enchainent, pas de temps mort, il faut dire que le réalisateur est orfèvre en la matière. A noter un générique assez original. Un fabuleux cocktail d’actions, de combats réglés à la perfection, de tension poussée au paroxysme mais aussi un film de réflexion, de loyauté, de générosité, de justice et de sentiments loyaux. Les Orphelins, un long métrage qui se laisse regarder avec plaisir, un vrai polar. 

Les Orphelins
Réalisé par Olivier Schneider
Produit par Rémi Leautier, Rémi Cervoni
Écrit par Nicolas Peufaillit, Olivier Schneider, Alban Lenoir, Jean-André Yerles
Avec Alban Lenoir, Anouk Grinberg, Dali Benssalah, Jean Kinsella, Naidra Ayadi, Romain Levi, Sonia Faidi, Suzanne Clément
Musique de Paul-Marie Barbier, Julien Grunberg
Photographie : Maxime Cointe
Montage : Tianès Montasser
Sociétés de production : Inoxyfilms, Gaumont Production
Distribution : Gaumont Distribution (France)
Date de sortie : 20 août 2025
Durée : 95 minutes
   
Vu le 26 juin 2025 au Pathé 7 Batignolles

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