Dog Man

Dog Man
Titre original:Dog Man
Réalisateur:Peter Hastings
Sortie:Cinéma
Durée:89 minutes
Date:05 avril 2025
Note:
Quand un policier et son fidèle compagnon canin sont tous deux blessés dans l'exercice de leurs fonctions, une opération chirurgicale aussi insensée que miraculeuse les lie à jamais, donnant naissance à celui que nous appellerons désormais Dog Man. Depuis, il se consacre autant à servir son pays qu'à récupérer ce qu'on lui jette, assis ou en se roulant par terre. Il s'efforce de faire ses preuves sous cette nouvelle identité pour mieux impressionner son supérieur, en mettant fin aux exactions du tristement célèbre Petey le Chat. Jamais à court de mauvaises idées, le félin n'a récemment rien trouvé de mieux que de se cloner pour doubler sa capacité à commettre des crimes. Mais les choses se compliquent lorsque Lil Petey, son tout jeune clone, tombe entre les griffes d'un ennemi commun. Pour sauver le petit chaton, le chien et le chat unissent à contrecœur leurs forces dans une course contre la montre. Ils découvrent que les liens familiaux peuvent rapprocher même les ennemis les plus hostiles.

Critique de Mulder

Lorsque vous vous asseyez pour regarder Dog Man, le dernier long métrage d'animation adapté de la série de romans graphiques bien-aimée de Dav Pilkey, vous vous attendez à passer un bon moment rempli de pitreries loufoques, de gags visuels et de l'énergie chaotique qui captive le jeune public. Ce à quoi vous ne vous attendez peut-être pas, cependant, c'est à quel point la partition musicale du film est cruciale pour façonner son cœur émotionnel. Le compositeur Tom Howe livre une bande originale inoubliable qui non seulement rehausse le spectacle plein d'action, mais ajoute également des nuances aux personnages qui, dans certains cas, n'ont même pas de dialogue. Ce n'est pas seulement un film sur un flic hybride aux super-pouvoirs qui poursuit un félin maléfique, c'est une leçon magistrale sur la façon dont la musique peut faire ressortir le cœur d'une histoire.

Dès le début, Dog Man vous propulse dans son monde hyperactif. Ohkay City est une métropole à la fois familière et absurde, un terrain de jeu où la logique se plie aux règles de l'imagination enfantine. Le film ne perd pas de temps à poser ses prémisses : l'officier Knight et son fidèle compagnon K-9 Greg sont victimes d'un accident catastrophique alors qu'ils poursuivent leur ennemi juré, le chat Petey. Dans un ultime espoir, la tête de Greg est chirurgicalement rattachée au corps de l'officier, donnant naissance à l'Homme Chien, un héros au cœur d'un chien et aux responsabilités d'un homme (cela rappellera à certains Robocop). L'absurdité de ce postulat fait partie du charme du film, et le réalisateur Peter Hastings l'embrasse avec un enthousiasme contagieux.

Pourtant, malgré toute l'action débridée et la comédie burlesque du film, c'est la musique qui porte souvent le poids émotionnel. Les compositions de Tom Howe oscillent entre ludique et poignant, garantissant que chaque poursuite, chaque moment de triomphe et chaque interaction sincère aient le bon impact. L'un des aspects les plus brillants de la partition est la façon dont elle compense le manque de communication verbale de Dog Man. Contrairement à son ennemi juré Petey, dont la voix est interprétée avec un flair délicieusement espiègle par Pete Davidson, Dog Man est un personnage qui s'exprime uniquement par des hurlements, des aboiements et des halètements impatients. Cela aurait pu facilement être une limite de la narration, mais les repères musicaux de Tom Howe imprègnent Dog Man d'une riche palette émotionnelle. Son thème principal, un mélange de cuivres héroïques avec une nuance légèrement loufoque, résume parfaitement un personnage qui est à la fois une force irrésistible pour le bien et un chiot excitable qui ne peut résister à un jeu de lancer-rapporter.

La relation entre Dog Man et Li'l Petey, l'adorable clone de son ennemi félin, constitue l'épine dorsale émotionnelle du film. L'innocence et l'optimisme inébranlable de Li'l Petey font progressivement fondre le cœur endurci de Petey, et cette évolution se reflète magnifiquement dans la bande originale. Lorsque Li'l Petey est présenté, la musique est légère et fantaisiste, remplie de bois curieux et de cordes rebondissantes qui reflètent son énergie débordante. En revanche, le thème de Petey démarre de manière tranchante et anguleuse, dominé par des cordes pincées et un motif sournois et malicieux. Au fur et à mesure que le film progresse et que Petey se débat avec son nouveau rôle parental, son thème change subtilement, intégrant des éléments de la musique de Li'l Petey, mêlant malice et chaleur. C'est une touche subtile, mais qui ajoute une profondeur émotionnelle qui fait souvent défaut dans les films d'animation grand public.

Un autre moment marquant survient lors de l'une des séquences les plus émouvantes du film. Dans une scène, Dog Man, seul chez lui, se remémore sa vie passée en tant que chien Greg. Ici, Howe supprime l'instrumentation explosive qui accompagne les séquences d'action, optant à la place pour un délicat morceau de piano qui se gonfle de nostalgie et de désir. La scène, bien que sans paroles, en dit long sur le combat intérieur de Dog Man. Il est peut-être un héros, mais il est aussi un peu un étranger, ni tout à fait humain ni tout à fait chien. Ce moment poignant, porté presque entièrement par la partition, donne au personnage un niveau de résonance émotionnelle qui élève Dog Man au-delà d'un simple festival de gags.

Bien sûr, aucune critique de Dog Man ne serait complète sans évoquer les séquences d'action, qui sont aussi délicieusement exagérées que l'on peut s'y attendre. Des gratte-ciel sensibles, des robots défectueux et un poisson télépathe maléfique constituent un véritable régal pour les yeux, mais ce sont les compositions dynamiques de Howe qui donnent à ces décors leur énergie palpitante. La musique n'est jamais une réflexion après coup ; c'est un personnage à part entière, qui anime l'action et fait monter les enjeux. Certaines des plus grandes confrontations ont une grandeur presque opératique, où les crescendos orchestraux et les percussions martelées donnent à chaque affrontement absurde une importance capitale.

Dog Man se délecte de son propre ridicule, remplissant chaque image de jeux de mots visuels, de références conscientes et de gags qui passent inaperçus. Des monologues crapuleux de Petey aux tentatives ratées du chef exaspéré pour garder Dog Man sous contrôle, le film est d'un humour implacable. Et une fois de plus, la musique joue un rôle essentiel. L'utilisation ludique de Howe de l'instrumentation (une clarinette espiègle ici, un soudain coup de tuba là) souligne la comédie sans jamais l'éclipser. Cela nous rappelle que les grandes musiques de film ne se contentent pas d'accompagner le drame ; elles améliorent le timing comique, rendant les punchlines encore plus efficaces.

Si Dog Man est un film qui ravira sans aucun doute les enfants et les fans de longue date de la série de livres, il séduira aussi de manière surprenante le public adulte. Sous l'aspect loufoque se cache une sincérité émotionnelle, une véritable réflexion sur la notion de famille recomposée et le pouvoir de la gentillesse. À bien des égards, le film fait écho au meilleur de l'animation classique, en adoptant un humour anarchique à la Looney Tunes sans jamais perdre de vue le cœur qui rend ses personnages si attachants.

Dog Man est un mélange triomphant de burlesque et de sentiment, d'action et d'absurdité. Et à la base, il doit une grande partie de son succès à la partition stellaire de Tom Howe. Dans un film où le protagoniste ne peut pas parler, la musique parle à sa place, et elle le fait magnifiquement. C'est le ciment qui maintient ensemble les éléments disparates du film, transformant une aventure déjà amusante en quelque chose d'étonnamment émouvant. Que vous veniez pour les rires, l'action ou la folie pure de l'ensemble, Dog Man tient ses promesses. Ne soyez pas surpris si vous vous surprenez à fredonner son thème héroïque (mais un peu loufoque) longtemps après avoir quitté la salle.

De plus, ce que Dog Man réussit à faire, c'est d'atteindre un équilibre unique entre le fantastique et le familier. Le monde qu'il construit est peut-être une version exagérée et caricaturale du nôtre, mais en son cœur, il fait écho à des expériences humaines authentiques : la solitude, la rédemption et la quête d'appartenance. La partition de Howe agit comme un tissu conjonctif, guidant le public à travers ces émotions tout en conservant un sentiment d'émerveillement enfantin. C'est un film qui nous rappelle, que nous soyons jeunes ou vieux, que l'héroïsme n'est pas seulement une question de force, mais aussi de cœur, et parfois, il est important d'avoir une très bonne chanson thème pour nous soutenir.

Dog man
Écrit et réalisé par Peter Hastings
D'après Chien-nage de Dav Pilkey
Produit par Karen Foster
Avec Pete Davidson, Lil Rel Howery, Isla Fisher, Poppy Liu, Stephen Root, Billy Boyd, Ricky Gervais
Montage :  Brian Hopkins
Musique de Tom Howe
Société de production : DreamWorks Animation
Distribué par Universal Pictures
Dates de sortie : 15 janvier 2025 (Festival de l'Alpe d'Huez), 31 janvier 2025 (États-Unis), 5 avril 2025 (France)
Durée : 89 minutes

Vu le 19 février 2025 (VOD)

Note de Mulder:

Critique de Cookie

Nous voici en plein action, à bord de la voiture du lieutenant de police Chevalier et son fidèle adjoint son chien au flair remarquable, ainsi commence le film d’animation Dog man réalisé par Peter Hastings. C’est un beau duo en charge de la sécurité de la ville et notamment pour déjouer les plans du méchant chat Monpetit. Un stupide et grave  accident pendant une de leurs missions va interrompre cette belle équipe. A l’hôpital une opération de dernière chance mais singulière va permettre de garder en vie les deux êtres, en sauvant le corps de l’homme et en lui adjoignant la tête de son chien, ainsi nait Dog man, à moitié homme et à moitié chien. 

Dog man est représenté d’une façon sympathique avec son képi, sa figure jaune au museau allongé, avec de simples traits, son costume bleu et son blason jaune, expressif quand il montre sa joie aboyant joyeusement, les jeunes spectateurs devraient l’adorer. Son rôle est de continuer à travailler comme policier, mais maintenant hélas seul, et de surveiller les écrans au poste de police comme lui recommande vivement son chef,  poursuivre aussi le vilain chat responsable de nombreuses infractions dans la ville. Mais pas toujours évident pour Dog man car il a tendance à se laisser distraire facilement, il raffole de courir après les balles qu’on lui lance, mais il est plein de bonne volonté. 

A l’opposé de Dog man, son pire ennemi, Monpetit le chat, lui, a la fourrure orange avec des rayures noires, est beaucoup moins sympathique, il fait des bonds de colère, a un visage agressif, rageur avec plein de funestes projets en vue pour devenir le maître du monde et détruire les bons Samaritains. Il est d’ailleurs bien décidé à continuer à faire le méchant et décide de se cloner pour augmenter sa capacité à parvenir à son but. Solution qui s’avère un échec puisque son clone devient finalement un inoffensif chaton et non un adulte agressif. Il s’accommode tant bien que mal de cette situation, car il veut poursuivre sans relâche Dog man et en même temps il doit s’occuper du chaton Petitmonpetit et faire la nounou ce qui n’est pas du tout dans ses principes et l’énerve fortement, ce qui d’ailleurs va provoquer la perte de son chaton, en le laissant seul quelques instants à la maison.

Quant à Petitmonpetit c’est un amour de chaton, il a une grosse tête par rapport à son petit corps on dirait le célèbre oiseau Titi, il est gentil, plein de bons sentiments, aime son papa malgré ses colères et son détachement, cette filiation hors norme est d’ailleurs au cœur de l’intrigue principal du film et va déclencher des remous.  
Jusqu’à présent le film baignait dans une atmosphère plutôt calme et sans action notoire, juste assez pour faire connaissance avec les deux protagonistes. Maintenant le rythme s’accélère et monte en tension et puissance avec l’apparition de scènes de batailles, de destruction, de gigantesques robots marchant sur la ville, écrasant tout sur leur passage. Monpetit offre un visage de rage, lorsqu’il survole la ville dans une machine volante, ou patrouillant installé à bord d’un char d’assaut, avec l’intention de faire renaitre son œuvre, le méchant poisson Budulle grâce à l’aérosol de vie.

Dans la seconde moitié du film de nombreux rebondissements ont lieu concernant les relations entre Dog man et Monpetit donnant un ton plus fort et plus sérieux, avec de l’action, du suspens mais aussi plus de sentiment, d’amour, de bravoure et de respect.  En ce qui concerne les décors, le graphisme, les immeubles de la cité, les gratte-ciel, le char dans les rues qui crache le feu sont assez bien reconstitués. Ils permettent de les reconnaître, et ajoutent une certaine authenticité, les noms sont indiqués sur les façades comme l’hôpital, l’usine, le bâtiment scientifique. 

Pour la compréhension, et le suivi du scénario, ce film est accessible à partir d’un public de 6 à 7 ans, avant cet âge ce serait moins souhaitable avec les scènes de destruction, de colère qui pourraient heurter de jeunes enfants et la longueur du film également 1h34 serait un peu trop longue pour eux. Les personnages de ce dessin animé vont plaire aux jeunes enfants comme le petit chat ou Dog man et le message d’amitié et d’amour également vont les toucher.

Dog man
Écrit et réalisé par Peter Hastings
D'après Chien-nage de Dav Pilkey
Produit par Karen Foster
Avec Pete Davidson, Lil Rel Howery, Isla Fisher, Poppy Liu, Stephen Root, Billy Boyd, Ricky Gervais
Montage :  Brian Hopkins
Musique de Tom Howe
Société de production : DreamWorks Animation
Distribué par Universal Pictures
Dates de sortie : 15 janvier 2025 (Festival de l'Alpe d'Huez), 31 janvier 2025 (États-Unis), 5 avril 2025 (France)
Durée : 89 minutes

Vu le mercredi 12 mars 2025 au cinéma le Publicis

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