Titre original: | Despicable Me 4 |
Réalisateur: | Chris Renaud |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 94 minutes |
Date: | 10 juillet 2024 |
Note: |
Gru, le super-vilain le plus populaire du monde, revient sur les écrans, entourée de sa famille et des minions. Avec ce quatrième opus, la franchise se renouvelle et nous surprend encore et toujours, grâce à une inventivité visuelle et scénaristique, des gags, des rebondissements et de l'émotion. Critique garantie sans spoiler.
On ne change pas une équipe qui gagne. A l'origine, deux dessinateurs français, Pierre Coffin et Eric Guillon, créent cette franchise chez Illumination à l'humour absurde si particulier. Pierre Coffin fait toujours les voix des minions, avec leur langage mi-compréhensible. Le scénario est signé par Mike White et Ken Daurio, l’auteur de la franchise depuis le tout premier Moi, Moche et Méchant. Chris Renaud (cité aux Oscars pour Moi, Moche et Méchant 2, Comme des bêtes), co-réalise avec Patrick Delage (directeur de l’animation sur Tous en scène 2 et Comme des bêtes 2), français formé à la célèbre école des Gobelins et passé par Pixar (Ratatouilles).
Nous retrouvons Gru, Lucie et leurs trois filles: Margo adolescente, Edith la rebelle et Agnès la petite dernière. La nouveauté vient de l'arrivée du petit dernier, Gru Junior, qui ne semble pas apprécier son père. Le film explore ainsi la relation père-fils. Devenu un agent secret de l'Agence Vigilance de Lynx, Gru est contraint de fuir avec sa famille dans une résidence ultra-sécurisée, car le redoutable Maxime Le Mal, hybride de cafard, et sa petite amie Valentina veulent les détruire. La famille rencontre Poppy, la fille de leurs voisins, personnalité étonnante et surprenante. Le film aborde avec justesse les thèmes du déracinement et de l'intégration. Les Minions sont toujours aussi attachants et farfelus. Pierre Coffin et Eric Guillon ont créé cinq mega minions, des supers héros à la sauce Illumination, joli pied de nez aux films Marvel et DC Comics.
La musique originale est à nouveau signée Heitor Pereira, récompensé aux Grammy Awards (pour les franchises Moi, Moche et Méchant et Les Minions). Les chansons et les thèmes originaux sont composées par Pharrell Williams. Double Life s'annonce comme un tube.
Ce quatrième opus est une réussite. Yakitori los bananas! (Foncez les ami.es!)
Moi, moche et méchant 4
Voix françaises: Gad Elmaleh (Gru), Audrey Lamy (Lucy), Alex Lutz (Maxime Le Mal) Pierre Coffin (Les Minions)
Scénario : Mike White, Ken Daurio
Réalisateur : Chris Renaud
Co-Réalisateur : Patrick Delage
Producteurs : Chris Meledandri, Brett Hoffman
Distributeur : Universal Pictures
Durée : 94 minutes
Vu le 12 Juin au cinéma Publicis, Paris, en version française
Note de Sabine:
Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) n'essaie pas de réinventer la roue, mais s'en tient à la formule qui a rendu la franchise si populaire. Le film est rempli du genre d'humour léger et stupide qui est devenu synonyme de la série, ce qui en fait un succès auprès des enfants et des adultes. Bien que l'intrigue soit quelque peu dispersée, avec de multiples sous-intrigues qui ne s'imbriquent pas toujours de manière harmonieuse, le charme du film réside dans sa capacité à faire rire le public par sa pure bêtise.
Gru, l'ancien méchant devenu un père héroïque, continue de naviguer dans sa vie avec ses Minions et sa famille qui s'agrandit. Ses tentatives comiques d'éducation et d'adaptation à la vie de banlieue sont autant d'occasions de rire. La voix de Gad Elmaleh, qui incarne Gru, est toujours aussi divertissante et restitue le mélange de sérieux et d'absurde du personnage. L'arrivée d'un nouveau bébé, Gru Jr, ajoute une nouvelle dynamique à la famille, et les difficultés de Gru à s'attacher à son fils sont à la fois réconfortantes et drôles.
L'introduction d'un nouveau méchant, Maxime Le Mal ajoute une nouvelle couche d'humour au film. La vendetta de Maxime contre Gru découle d'une rivalité au lycée, ce qui donne lieu à des confrontations exagérées et démesurées. L'interprétation de Maxime par Alex Lutz, un méchant obsédé par les est hilarante et absurde, ce qui donne lieu à certaines des scènes les plus drôles du film. Sa transformation en un hybride humain-cafard est à la fois grotesque et amusante, ce qui ajoute à l'attrait loufoque du film.
Le réalisateur Chris Renaud, qui revient à la série après avoir dirigé les deux premiers films, veille à ce que le film conserve un rythme soutenu et un style visuel dynamique. La banlieue de Mayflower offre une nouvelle toile de fond aux aventures de Gru, avec une vision satirique de la vie en banlieue et de ses habitants. L'humour, même s'il s'appuie parfois sur des gags recyclés des films précédents, fait souvent mouche, en particulier lorsqu'il s'attaque aux clichés modernes de la garde-robe, de la toilette et de la chirurgie plastique.
Les Minions, comme toujours, volent la vedette avec leurs pitreries et leurs dialogues pleins de charabia. Cette fois-ci, certains d'entre eux sont transformés en Méga Minions dotés de capacités de super-héros (clins d’œil appuyés aux Quatre Fantastique et Superman) , ce qui ajoute une touche de fraîcheur à leur chaos habituel. Ces séquences, bien qu'elles semblent quelque peu intégrées à l'intrigue, font partie des scènes les plus divertissantes du film. La voix de Pierre Coffin, qui incarne les Minions, continue d'être un point fort, apportant une énergie unique et hilarante au film.
Le scénario du film, écrit par Ken Daurio et Mike White, s'appuie fortement sur des gags et des scènes comiques plutôt que sur une narration cohérente. Si cette approche peut donner l'impression que l'intrigue est décousue, elle permet aussi un flot constant de rires. L'intrigue secondaire impliquant Poppy Prescott, la voisine adolescente de Gru, et ses aspirations à la supercherie, ajoute une autre couche d'humour et sert de véhicule à certains des gags les plus inventifs du film. On notera des clins d’œil appuyés au film culte de James Cameron Terminator 2: Judgment Day (1991).
Malgré la structure chaotique du film, certains moments offrent un véritable développement des personnages et une profondeur émotionnelle. La relation entre Gru et son nouveau fils, Gru Jr, est un thème central, l'hostilité initiale du bébé à l'égard de son père offrant des moments à la fois comiques et poignants. Le film explore les efforts de Gru pour se rapprocher de son fils, ajoutant une touche de sentimentalité à un récit par ailleurs très burlesque. Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) aborde également les thèmes du changement et de l'adaptation, alors que la famille Gru s'efforce de s'adapter à sa nouvelle vie dans le cadre de la protection des témoins. Ces moments, même s'ils sont souvent tournés vers le rire, mettent également en évidence les défis et les absurdités liés à l'intégration dans un nouvel environnement. La vision satirique du film sur la vie en banlieue et ses habitants ajoute une couche de commentaire social que les parents pourraient apprécier.
L'animation de Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) est pariculièrement soignée, avec des couleurs vibrantes et des dessins de personnages détaillés qui donnent vie à l'univers excentrique de Gru et des Minions. Le style visuel du film est constamment attrayant et les séquences d'action sont bien exécutées, offrant de nombreux gags visuels et de l'humour burlesque. Le souci du détail dans l'animation, en particulier dans les scènes impliquant les Minions et leurs pitreries, ajoute à l'attrait général du film.
Bien que Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) n'offre pas grand-chose en termes de profondeur de l'histoire ou de développement des personnages, il réussit à être une expérience amusante et à faire rire à gorge déployée. La force du film réside dans sa capacité à accepter sa propre bêtise et à fournir un flot constant de moments comiques. Pour les fans de la série comme pour les nouveaux venus, ce dernier épisode est un ajout délicieux, bien que quelque peu chaotique, à la franchise Moi, Moche et Méchant (Despicable Me). C'est un film qui ne se prend pas trop au sérieux et qui invite le public à faire de même, ce qui en fait un parfait divertissement pour les spectateurs de tous âges.
Le jeu des voix dans Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) mérite une mention spéciale, car il contribue grandement au charme général du film. La performance de Gad Elmaleh dans le rôle de Gru est toujours aussi attachante et hilarante. Il réussit sans peine à capter le mélange excentrique de rudesse et de tendresse de Gru, en particulier dans les scènes où il tente de s'attacher à Gru Jr. Audrey Lamy brille également dans le rôle de Lucy, apportant une présence vibrante et énergique à son personnage. Alex Lutz, dans le rôle du nouvel antagoniste Maxime Le Mal, livre une performance délicieusement exagérée qui ajoute une nouvelle dynamique comique au film.
La musique du film, composée par Heitor Pereira, complète parfaitement l'action et l'humour. La nouvelle chanson originale de Pharrell Williams, Double Life, s'intègre parfaitement à l'atmosphère énergique du film. En outre, l'utilisation de diverses chansons pop tout au long du film, y compris une interprétation entraînante de Everybody Wants to Rule the World de Tears for Fears, ajoute au plaisir et maintient l'intérêt du public.
Malgré certaines lacunes narratives, Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) réussit à offrir ce que les fans de la série attendent : une expérience amusante, divertissante et visuellement captivante. La capacité du film à équilibrer l'humour burlesque avec des moments de chaleur et d'émotion authentiques est l'une de ses plus grandes forces. Bien qu'il n'atteigne pas les mêmes sommets que le film original, il offre tout de même une évasion délicieuse et de nombreux éclats de rire.
L'un des aspects les plus remarquables du film est sa capacité à mêler l'humour et le cœur. Les interactions entre Gru et sa famille, en particulier avec Gru Jr, apportent un sentiment de chaleur et de réalisme à l'histoire. Les défis de la parentalité, le désir de s'intégrer et l'importance de la famille sont des thèmes qui trouvent un écho chez les spectateurs de tous âges. Ces moments de profondeur émotionnelle constituent un contrepoids agréable aux éléments plus absurdes et chaotiques du film. L'humour visuel du film est un autre point fort. Les animateurs des studios Illumination se sont surpassés avec des animations de personnages détaillées et expressives. La comédie burlesque, les gags physiques et les blagues visuelles sont exécutés avec précision et créativité, rendant même les scènes les plus simples très drôles. L'utilisation de couleurs vives et de décors imaginatifs renforce encore l'attrait visuel, créant un monde visuellement étonnant et attrayant pour Gru et sa bande.
Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) excelle également dans son rythme, garantissant qu'il n'y a jamais de moment d'ennui. Le film passe rapidement d'une scène comique à l'autre, gardant le public diverti pendant toute la durée du film. L'humour rapide et l'action constante en font un film attrayant et agréable à regarder, en particulier pour les jeunes spectateurs dont la capacité d'attention est réduite. Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4) est un digne complément à la franchise bien-aimée. Il reste fidèle aux racines de la série, offrant un mélange d'humour stupide, de moments sincères et d'animation visuellement attrayante. Même s'il n'innove pas ou ne propose pas une narration particulièrement profonde, il réussit à offrir une expérience amusante et divertissante aux spectateurs de tous âges. Les fans de Gru, des Minions et de leurs aventures loufoques ne seront pas déçus. Ce film témoigne de l'attrait durable de la série Despicable Me et de sa capacité à apporter joie et rire aux spectateurs du monde entier.
Moi, moche et méchant 4 (Despicable Me 4)
Réalisé par Chris Renaud
Écrit par Mike White, Ken Daurio
Produit par Chris Meledandri, Brett Hoffman
Avec Steve Carell, Kristen Wiig, Pierre Coffin, Joey King, Miranda Cosgrove, Sofía Vergara, Steve Coogan, Chris Renaud, Madison Polan, Dana Gaier, Chloe Fineman, Stephen Colbert, Will Ferrell
Édité par Tiffany Hillkurtz
Musique de : Heitor Pereira (partition), Pharrell Williams (chansons et thèmes)
Société de production : Illumination
Distribué par Universal Pictures
Dates de sortie : 9 juin 2024 (Jazz at Lincoln Center), 3 juillet 2024 (États-Unis), 10 juillet 2024 (France).
Durée : 94 minutes
Vu le 7 juillet 2024 au Gaumont Disney Village, Salle 1 place L19
Note de Mulder: