Titre original: | 60 Minuten |
Réalisateur: | Oliver Kienle |
Sortie: | Netflix |
Durée: | 89 minutes |
Date: | 19 janvier 2024 |
Note: |
Soixante minutes, le dernier film d'action allemand diffusé sur Netflix, s'aventure sur le terrain familier d'une course contre la montre avec une touche unique. Avec Emilio Sakraya dans le rôle d'Octavio Bergmann, un combattant d'arts martiaux mixtes confronté à une décision critique entre un match à enjeu et la fête d'anniversaire de sa fille, le film tente d'injecter de l'urgence dans une intrigue relativement simple. Bien qu'il offre des moments d'action intense et de prouesses physiques, le film laisse à désirer sur certains points, ce qui en fait un mélange de sensations fortes et d'occasions manquées.
L'histoire est centrée sur Octavio, surnommé Octa, dont la vie prend une tournure chaotique lorsqu'il est confronté à l'ultimatum de se rendre à la fête d'anniversaire de sa fille dans un délai strict de 60 minutes. Le tic-tac de l'horloge, bien en vue à l'écran, rappelle constamment à Octa que son temps est compté et qu'il risque de perdre la garde de sa fille s'il ne tient pas ses promesses. C'est le point de départ d'une course-poursuite implacable dans les rues de Berlin, où Octa doit faire face non seulement aux défis de l'horloge, mais aussi à une foule d'adversaires déterminés à contrecarrer sa mission.
Le principe du film est comparable à d'autres classiques de la chronologie comme Run Lola Run et même le film de Tom Hardy Warrior. Cependant Soixante minutes peine à atteindre la profondeur de ses prédécesseurs, avec un scénario qui manque de développement des personnages et de dialogue. La performance physique d'Emilio Sakraya est louable pour sa capacité à transmettre des émotions simples, mais il devient évident que le film s'appuie fortement sur cet aspect pour porter le récit.
Les choix stylistiques du réalisateur Oliver Kienle visent à imposer un rythme effréné, avec de nombreuses séquences de combat et un compte à rebours qui amplifient la tension. Cependant la réalisation de Olivier Kienle ne parvient pas à atteindre le flair dynamique que l'on retrouve dans les spectacles d'action comme ceux récents comme de Scott Adkins ou autres actionners du même acabit. De plus ce film a tendance à se prendre trop au sérieux, manquant l'occasion d'une approche plus légère qui aurait pu atténuer l'invraisemblance de certains éléments de l'intrigue.
Si les séquences d'action sont certes réussies, le ton général du film tend à en attenuer la force émotionnelle. Certes le potentiel du film est indéniable et on peut que souligner l'importance d'une réalisation maitrisée pour établir des comparaisons favorables avec des films d'action emblématiques. Malgré ses défauts, Soixante minutes parvient à offrir un niveau modéré d'excitation alors qu'Octavio se précipite à travers Berlin, affrontant des adversaires et surmontant des obstacles dans le but de remplir ses promesses.
Soixante minutes plaira aux amateurs de thrillers pleins d'action qui peuvent ignorer ses défauts narratifs. Bien qu'il offre des moments d'intensité et une performance physiquement exigeante de Emilio Sakraya, le film peine à s'élever au-dessus de sa structure d'intrigue rudimentaire et ne parvient pas à trouver l'équilibre parfait entre le sérieux et la bêtise. En tant que film d'action basique, il ne parvient pas à se démarquer du genre, laissant les spectateurs avec un goût d'excitation mais aussi un désir de plus de profondeur et de créativité.
Soixante minutes (60 Minuten)
Réalisé par Oliver Kienle
Produit par Philip Koch, Quirin Berg, Max Wiedemann, Maximilian Vetter
Écrit par Philip Koch, Oliver Kienle
Avec Emilio Sakraya, Dennis Mojen, Florian Schmidtke, Paul Wollin, Alain Blazevic, Livia Matthes, Harry Szovik, Ludger Bökelmann, Balázs Megyeri, Szabolcs Kelemen, Árpád Antolik
Musique : Michael Kadelbach
Cinématographie : Markus Nestroy
Sociétés de production : W&B Television, Nocturna productions
Distribué par Netflix
Date de sortie : 19 janvier 2024
Durée : 89 minutes
Vu le 19 janvier 2024 (Netflix)
Note de Mulder: