The waterhouse

The waterhouse
Titre original:The waterhouse
Réalisateur:Samuel Clemens
Sortie:Vod
Durée:84 minutes
Date:Non communiquée
Note:
Après avoir volé un tableau d'une valeur inestimable, trois hommes arrivent dans une planque isolée au bord de la mer et découvrent que leur quatrième complice a disparu. L'un d'entre eux est-il responsable ou une présence plus sinistre se cache-t-elle au bord de l'eau ?

Critique de Mulder

The Waterhouse, le premier long métrage du scénariste et réalisateur Samuel Clemens, offre un mélange unique de casse qui tourne mal, de mythologie grecque et d'horreur psychologique. Le film tourne autour d'un trio de voleurs d'art, Eric, Matt et Paul, qui se réfugient dans une cachette isolée au bord de l'océan après avoir volé un tableau de grande valeur. Eric et Paul sont amants, et leur plan est de retrouver la mère de Paul, qui est également impliquée dans le vol, et de faire profil bas jusqu'à ce qu'ils puissent s'échapper à bord d'un bateau. Cependant, leur quatrième complice a disparu et ils commencent à souffrir d'une psychose de groupe désorientante et d'hallucinations troublantes. Pour compliquer encore les choses, trois jeunes femmes échouent sur le rivage, suscitant la paranoïa et la méfiance au sein du groupe.

Le film bénéficie de performances solides, d'une partition atmosphérique du compositeur Edward White et d'une conception sonore impressionnante. Malheureusement, son budget limité l'empêche de réaliser pleinement ses idées ambitieuses, laissant le public bloqué dans un récit lourd et insipide. Les éléments prometteurs, comme l'ambiance sonore inquiétante de White, font monter le suspense mais ne parviennent pas à fournir un résultat satisfaisant, et l'utilisation répétitive de plans de drones et de cadrages atténue l'impact de l'époustouflant lieu de tournage.

Les personnages sont intrigants, avec des choix de vie moralement douteux, mais le manque de dynamisme visuel et d'exécution créative les rend plats et peu inspirants. Certains moments, comme le récit exagéré de Matt sur l'assistance technique, sont perçus comme archaïques et désinvoltes, risquant d'insulter l'intelligence du public.

Le film tente d'incorporer la mythologie classique et une séquence de flash-back en noir et blanc, mais ces éléments sont vagues et confus, ce qui rend difficile pour les spectateurs de décoder le mystère interne du film. Le fait que l'intrigue repose sur le principe du casse qui tourne mal, sans injection substantielle de psychodrame, aboutit à un récit terne. Une technique de survie particulièrement douteuse, qui consiste à se mettre du papier hygiénique mouillé dans les oreilles, laisse beaucoup à désirer en termes de réalisme. Cependant, le film offre une fin qui surprend les spectateurs et ajoute une touche de déception satisfaisante.

Malgré le talent évident et le travail acharné mis dans The Waterhouse, le film a du mal à tout relier de manière cohérente, ce qui en fait une entrée décevante dans le sous-genre du hold-up à petit budget et de l'horreur. En revanche, Pigeon Shrine, écrit et réalisé par Samuel Clemens, offre une expérience différente. Le film raconte l'histoire de trois hommes qui se réfugient dans une maison isolée au bord de l'océan après avoir volé un tableau d'une valeur inestimable. Alors qu'ils attendent leur quatrième complice, leur dynamique commence à s'effriter et trois femmes mystérieuses entrent en scène. Le film prend son temps pour faire monter la tension, mais lorsque les femmes arrivent, il devient tout à fait captivant alors qu'une bataille pour la suprématie des sexes s'engage.

Sur le plan technique, The Waterhouse excelle grâce à la beauté des lieux, à la photographie de l'eau, à une musique et à une bande sonore captivantes. L'atmosphère sinistre du film, créée par des notes chorales obsédantes, ajoute à son attrait. Au fur et à mesure que le film progresse, il devient de plus en plus intrigant, et l'acte médian prépare le terrain pour un acte final plein de révélations. Bien que la direction générale soit quelque peu prévisible, Pigeon Shrine maintient l'attention du public tout au long du film.

Enfin, The Waterhouse propose un récit lent et obsédant qui combine des éléments de la mythologie grecque, de Reservoir Dogs et de l'horreur psychologique. Le film tourne autour de trois voleurs confrontés à des conflits internes et à des menaces externes alors qu'ils recherchent leur complice disparu et sont confrontés à des expériences étranges dans une maison isolée au bord de l'océan. Le scénariste et réalisateur Samuel Clemens mélange habilement des éléments mythiques et métaphysiques, créant ainsi une expérience atmosphérique qui donne à réfléchir. Les événements ambigus du film et la conception sonore inquiétante restent dans l'esprit du spectateur, laissant place à l'interprétation et à la discussion.

Alors que The Waterhouse peine à réaliser ses ambitions en raison de contraintes budgétaires, Pigeon Shrine propose une exploration captivante de la dynamique des genres dans un cadre isolé, et The Waterhouse offre un mélange unique de casse, de mythologie et d'horreur psychologique, ce qui en fait en définitive un premier film prometteur de Samuel Clemens.

The Waterhouse
Écrit et réalisé par Samuel Clemens
Produit par George Clemens, Samuel Clemens, James Kermack, Julien Loeffler
Avec Lara Lemon, Corrinne Wicks, Michelangelo Fortuzzi, Sandrine Salyères, Lily Catalifo, Alan Calton, Dominic Vulliamy               
Musique : Edward White
Directeur de la photographie : Fernando Ruiz
Montage : George Clemens         
Sociétés de production : Featuristic Films, Ramaz Studios, Take the Shot Films
Date de sortie : NC
Durée : 84 minutes

Vu le 30 octobre 2023 (screener presse)

Note de Mulder: