
Titre original: | Voleur de Bagdad (Le) |
Réalisateur: | Clive Donner |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 102 minutes |
Date: | 25 avril 1979 |
Note: | |
Après la mort du roi, le prince Taj de Shakar est envoyé par le vizir Jaudur à la cour du calife de Bagdad, afin d'y courtiser la belle princesse Yasmine. En chemin, la délégation du prince est assailli par des brigands payés par Jaudur. Taj réussit à s'échapper et il arrive affamé et sans un sou à Bagdad. Grâce à l'aide de Hassan, un voleur et magicien de foire, le prince est reçu par le calife. Mais Jaudur, qui est depuis monté sur le trône de Shakar, entre également dans la compétition pour la main de Yasmine, tombée amoureuse du prince déshérité.
Critique de Tootpadu
Certaines histoires attirent régulièrement l'attention des producteurs de cinéma. Ainsi, cette version du conte de Mille et une nuits était déjà la cinquième après celle avec Douglas Fairbanks, celle avec Sabu, celle avec Steve Reeves, et une adaptation indienne qui date également de la fin des années 1970. Et même si elle est très loin de la magie enfantine et de la beauté visuelle du Voleur de Bagdad de Berger, Powell et Whelan, elle n'en est pas moins un divertissement modeste et convenable.
Le souci majeur du film, outre son cadre peu spectaculaire qui provient de ses origines du petit écran aux Etats-Unis, c'est qu'il met beaucoup trop de temps à arriver aux quelques éléments fantastiques qui ennoblissent la version de 1940. A défaut, de grands gestes et des répliques un peu pompeuses remplissent tant bien que mal le vide dans lequel une introduction laborieuse s'étend. Par contre, les effets et les décors célestes compensent leur manque de crédibilité par une tendance à l'amusement bon enfant.
Roddy McDowall dans le rôle du voleur bon vivant se distingue clairement et logiquement de l'approche de Sabu. Son Hassan exerce plutôt la fonction de bouffon fidèle mais pas particulièrement courageux, que l'aspect d'enfant de la rue insouciant très saisissant dans la version anglaise. Et jusqu'à ce qu'il présente au prince la vue sur le harem, son personnage n'est pas entièrement dépourvu de connotations homosexuelles. Une tendance qui se retrouve lors de l'association très étrange entre une voix grave et un corps et une gestuelle de drag queen sous les traits du djinn aux trois voeux.
Vu le 16 octobre 2006, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VO
Note de Tootpadu: