Chroniques de Riddick (Les)

Chroniques de Riddick (Les)
Titre original:Chroniques de Riddick (Les)
Réalisateur:David Twohy
Sortie:Cinéma
Durée:119 minutes
Date:18 août 2004
Note:
Une lourde menace pèse sur l'univers. Planète après planète, les féroces Necrommongers étendent leur empire, ne laissant aux populations conquises qu'une alternative : se convertir ou mourir. Et c'est ainsi que le plus improbable sauveur de la galaxie est tiré de son exil et appelé à la rescousse...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Les Chroniques de Riddick est la suite de Pitch Black, série B de science-fiction qui avait révélé Vin Diesel durant l'été 2000. Un clin d'oeil efficace à Pitch Black est établi lorsque Riddick et ses compagnons se lancent dans une course contre le lever du soleil sur la planète Crematoria, où les températures varient de 370° le jour et –148° la nuit. Avec 105 millions de dollars, Les Chroniques de Riddick dispose d'un budget des plus conséquents, contre 23 millions de dollars pour Pitch Black. Et cela se voit aux effets spéciaux réussis et à l’efficacité de certaines scènes d’action. Pourtant comme nous allons le voir, ce film n’est un parfait…

Il est indéniable que David Twohy signe ici un assez bon space opéra-heroic fantasy. On passera donc un bon moment avec ces aventures de Riddick même s'il leur manque parfois le grain de folie propre au cinéma de série B. On retrouve aussi avec plaisir Vin Diesel entre deux histoires, l'une spectaculaire et bourrée d'action, l'autre grandiloquente, le tout signé par un réalisateur ingénieux. Vin Diesel retrouve son meilleur rôle et nous balance quelques répliques sympas. Ce film tient ses promesses par ses décors magnifiques, ses effets spéciaux excellents, ses scènes d'action spectaculaires et sa mise en scène speed et inventive. David Twohy nous prouve qu'il est aussi à l'aise dans la série B stressante que dans le blockbuster à grand spectacle, un spectacle visuellement hallucinant. Les Chroniques de Riddick pourraient donc s'apparenter à Conan le Barbare version futursiste, un homme seul, unique survivant d'une planète s'attaque seul à une secte énorme ... Dommage de sentir cependant les raccourcis scénaristiques exigés par les producteurs, le manque de gore sur certains combats.

Certains spectateurs sortiront inévitablement assez mitigés à la sortie de ce film car la fin se termine sur un cliffhanger mortel. Pitch Black avait réussi son pari en étant film de SF reprenant toutes les recettes du genre tout en étant surprenant. Cette suite est une réussite en bémol qui au lieu de surfer sur la vague du succès du premier épisode nous surprend encore une fois en adoptant un nouveau rythme d'action encore plus effréné et une atmosphère un peu moins terrifiante.

Vu au Gaumont de Disney Village et revu récemment en DVD import

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Lors de sa sortie, il y a déjà quatre ans, on avait bien apprécié Pitch Black, au même duo vedette/réalisateur et au même héro rebelle. Adroitement positionné entre les propos solennels de Mission to Mars et la débandade navrante de Planète rouge, il constituait une alternative honnête et divertissante avec son scénario dense, ses effets corrects et ses poussées d'adrénaline régulières. Maintenant que l'heure est venue pour la poursuite des aventures de Riddick, nous regrettons l'efficacité des moyens réduits de l'original.
En effet, ces aventures galactiques souffrent avant tout d'un excès du côté technique, accompagné d'insuffisances scénaristiques flagrantes. Il suffit de voir tous les mondes créés par ordinateur, sortis tout droit d'un jeux vidéo. Alors que cette esthétique des effets, et le style visuel en général, ne nous déplaisent pas forcément, ils font trop souvent figure de diversion par rapport à une histoire qui enfile une scène d'action après l'autre, en l'absence d'un ensemble fort. Car c'est la nature faiblarde de la structure du film qui nous peine le plus. Certes, il y a quelques morceaux de bravoure engageants, telle la course à travers la planète chaude, il y a des décors impressionnants, et quelques personnages intéressants (moins Riddick que plutôt Dame Vaako, intriguant sans relâche, et Aereon, agréablement simple), mais les rebondissements invraisemblabes et la paresse approximative du scénario empêchent une adhésion complète. En quelque sorte, cela est également la faute de la réalisation, qui tente quelques expériments visuels curieux (la première chasse de Riddick, le combat dans le poste de commande), mais qui manque de donner au film dans son ensemble un rythme et une apparence homogène.
Raisonnablement divertissant, cette suite d'un film plus accompli ne dispose malheureusement pas d'assez de force propre pour dépasser d'une façon ou d'une autre le caractère brouillon de son histoire.

Vu le 18 août 2004, au MK2 Bibliothèque, Salle B, en VO

Note de Tootpadu: