Highwaymen : la poursuite infernale

Titre original:	Highwaymen : la poursuite infernale
Réalisateur:	Robert Harmon
Sortie:	Cinéma
Durée:	79 minutes
Date:	04 août 2004
Note:

La peur règne sur les routes depuis que Fargo, un tueur psychotique en série, s'en prend à de jeunes femmes en se servant de son El Dorado 72 comme de la pire des armes. Rennie, dont la femme fut l'une de ses victimes, est sur ses traces. Il va unir ses forces à celles de Molly, la seule qui lui ait survécu. Ensemble, ils vont s'attaquer à ce monstre sur son propre terrain. Entre Fargo et ses deux poursuivants, le duel est à la fois mécanique et psychologique. Rennie doit comprendre l'intime façon de penser de Fargo pour avoir une chance de le prendre de vitesse.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

En revisitant le genre du road thriller, Highwaymen reprend en grande partie les recettes qui ont fait le succès d'un des précédents films de Robert Harmon : Hitcher.

Ce film est une petite série B qui se veut brutal, viscéral, nerveux, autour de trois personnages bien incarnés. Vingt ans après son chef-d'oeuvre Hitcher, le cinéaste n'a pas changé et nous livre un western automobile doublé d'un thriller brut et cradingue, délicieusement simple et efficace. Un thriller sec, très efficace dans son montage, filmé au ras de l'asphalte comme un duel symbolique entre l'homme et la machine. Highwaymen se place donc juste derrière quelques autres films tels Duel, Une Virée en Enfer ou Breakdown. Sans être une oeuvre révolutionnaire, le film se suit sans déplaisir grâce notamment à son casting ( Jim Caviezel confirme son statut de vedette de premier plan, Rhona Mitra est convaincante dans le rôle de la femme meurtrie, quant à Colm Feore, il est saisissant de réalisme).

Cependant, après un début intéressant et envoûtant, le réalisateur décide de prendre une voie trop simpliste, ce qui réduit le film à une simple course-poursuite narrant la vengeance de l'homme dont sa femme a été tuée 5 ans auparavant. Robert Harmon voulait renouer avec le succès de Hitcher, mais apparemment c'est une tâche impossible pour lui au vu de ses derniers films tels que Cavale Sans issue, Le peuple des ténébres . C'est à se demander comment il a pu réaliser le génialissime Hitcher.

Vu le 06 août à la séance de 16h30 salle 07 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

A l'opposé de Duel, le premier chef-d'oeuvre de Steven Spielberg, qui traite d'une horreur routière semblable, ce thriller-ci commet l'erreur cardinale de mettre bien trop tôt ses cartes sur table. Alors que dans la chasse du gros camion, le mystère restait quasiment intact jusqu'à la fin, tous les éléments nécessaires à la compréhension de l'intrigue sont débités ici avec une vitesse et une platitude ennuyeuses. Ce faux pas s'aggrave encore par le manque flagrant de tension qui en résulte, sans parler du fait que le tueur en série au volant évoque désormais plus de la pitié que de la peur. Ajoutez à cela un protagoniste peu net, aux intuitions fabuleusement incroyables, et un policier qui est d'une maladresse renversante, et vous vous trouvez face à un scénario affreusement bâclé, qui va bien trop rapidement et toujours à la surface d'un point A au point B. Cela se ressent dans la durée qui sent le vite-expédié, et l'accumulation de clichés qui sont censés remplacer une quelconque originalité.
Faute de base solide, la mise en scène nous concocte certes quelques scènes flippantes, surtout au début. Mais le recours pesant au flash-back stylisé et encore un manque d'originalité dans la deuxième moitié du film n'arrangent point l'affaire. Entre un bon livide et un méchant caricatural, Rhona Mitra fait au moins bonne figure, à défaut d'avoir un rôle substantiel.
Si vous avez vu la bande-annonce, restez-en là, puisque celle-ci est bien plus haletante et mystérieuse que le produit final !

Vu le 5 août 2004, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: