Titre original: | La Paradoja de Antares |
Réalisateur: | Luis Tinoco |
Sortie: | Vod |
Durée: | 97 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
Le fait de pouvoir couvrir de nombreux festivals permet de découvrir des films indépendants qui méritent amplement de gagner en notoriété et d’être vu par le plus grand nombre. Le manque de budget pousse souvent des réalisateurs et scénaristes à gagner en efficacité tout en faisant face à un manque cruel de temps, de conditions de tournage. Assurément The Antares paradox (La Paradoja de Antares) fut une des bonnes découvertes du festival Fantastic Fest que nous avons couvert de nouveau virtuellement cette année. Ecrit et réalisé par Luis Tinoco qui signe ici son premier film après une très longue expérience comme superviseur des effets visuels sur nombreux films et série, The Antares paradox (La Paradoja de Antares) aborde de manière intéressante la question de savoir si nous sommes seuls dans l’univers et ce qui caractérise notre humanité le tout en plaçant l’action dans un lieu unique.
Alexandra Baeza (Andrea Trepat) est une brillante scientifique qui mène des études pour arriver à prouver l’existence des extraterrestres et cela lui accapare tout son temps. Lorsqu’elle pense que son acharnement a porté ses fruits et qu’elle recoit un message provenant d’une civilisation extraterrestre, elle va se retrouver à faire face à de nombreuses difficultés autant professionnelles que personnelles. D’un côté ses responsables pensent que le message qu’elle essaye de déchiffrer est une anomalie et ceux-ci lui laissent jusqu’à minuit pour avoir accès à des télescopes sophistiqués, une puissante tempête menace également de lui couper l’alimentation de son matériel et d’un autre son père Manel (Jaume de Sans) est proche de la mort et la réclame.
Toute notre vie est une question de choix et d’équilibre et ce film reflète à la perfection cette thématique universelle. The Antares paradox (La Paradoja de Antares) aborde aussi la question de savoir jusqu’à quel point nous sommes prêts à aller pour atteindre notre objectif. Si celui-ci fonctionne aussi bien cela vient du fait que le réalisateur a su mettre à profit son expérience dans les effets spéciaux et y porte ici une grande attention. Après avoir signé la mise en scène de trois courts métrages (Ladrones de motores (2008), Malacara y el misterio del bastón de roble (2008) et Caronte (2017))), son premier film est totalement maitrisé et fait assurément de Luis Tinoco un réalisateur émergeant dont on n’a pas fini d’entendre parler.
La grande difficulté d’un film comme celui-ci se déroulant dans un cadre restreint, un lieu unique est de savoir comment réussir à retenir l’attention des spectateurs pendant plus de quatre vingt dix minutes et cela repose non seulement sur un scénario parfaitement maitrisé (c’est le cas ici) mais aussi sur la présence d’un casting investi et le film repose uniquement sur la présence à l’écran de la comédienne Andrea Trepat tandis que les autres personnages n’interviennent que sur les écrans de contrôle de son bureau de recherche.
The Antares paradox (La Paradoja de Antares) ne nous apportera peut-être pas une réponse certaine sur l’existence des extraterrestes mais montre qu’au lieu de chercher à communiquer avec d’autres civilisations intergalactiques, les hommes devraient déjà commencer à savoir communiquer entre eux avant d’aller chercher d’autres traces de vie à des millions de kilomètres de la terre.
The Antares paradox (La Paradoja de Antares)
Écrit et réalisé par Luis Tinoco
Produit par Luis Tinoco
Avec Andrea Trepat, Aleida Torrent, Jaume de Sans, David Ramírez, Ferran Vilajosana, Dermot Arrigan, Christian Avil, Helena Carrión, Luis de Sannta, Jan Dumont, Eduard Gibert.
Musique : Arnau Bataller
Cinématographie : Luis Tinoco
Montage : Frank Gutiérrez, Luis Tinoco
Durée du film : 97 minutes
Vu le 31 septembre 2022 (press screener)
Note de Mulder: