Titre original: | Palm trees and power lines |
Réalisateur: | Jamie Dack |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 114 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
"La toile de fond du monde de Léa est constituée de palmiers, de lignes électriques, de centres commerciaux, de chaînes de restaurants, d'enseignes au néon et de la piste d'atterrissage près de sa maison. Chaque avion qui passe lui rappelle à quel point elle est coincée. Cette image relie le public au monde physique de Léa et agit comme une fenêtre sur sa vie émotionnelle." - Jamie Dack
Auréolé du prix du jury le film Palm trees and power lines se révèle être en effet l’une des très bonnes surprises de ce 48ème festival du cinéma américain. Porté par l’interprétation inspirée de la jeune comédienne Lily McInerny et de Jonathan Tucker (Parenthood, Kingdom, Debris, Westworld).
Léa (Lily McInerny) est une adolescente livrée à elle-même avec une mère plus occupée à se retrouver un nouveau mari que d’être à son écoute. Sa rencontre avec Tom (Jonathan Tucker) deux fois plus âgé qu’elle va prendre une tournure inattendue lorsque celui-ci va révéler son véritable visage. Co-écrit et réalisé par Jamie Dack qui signe ici son premier film en adoptant son court-métrage, Palm trees and power lines s’impose comme un thriller sensuel dans lequel une jeune héroïne va se retrouver sous l’emprise d’un proxénète notoire la voyant comme un simple moyen de se faire de l’argent en utilisant ses sentiments pour la manipuler.
La réalisatrice Jamie Dack semble comprendre aisément que l’histoire n’est pas d’une originalité folle donc tout se joue dans la manière de raconter celle-ci mais aussi de trouver à chaque plan la meilleure approche possible. Son travail avec son directeur de la photographie Chananun Chotrungroj et son monteur Christopher Radcliff se révèle pertinent et transforme ainsi le récit en un film envoutant et surtout sur cette jeunesse souhaitant croquer la vie à pleines dents sans se soucier des risques .
Léa semble vouloir se sauver de sa vie quotidienne et du fait que dans la ville où elle habite il y a peu d’espoir que son avenir soit fleurissant. Même si elle se doute que les attentions de Tom à son égard ne sont pas totalement franches, elle se laisse séduire et voit en lui un moyen d’avoir un second départ dans sa vie. Malheureusement là où les contes de fées se réalisent la triste réalité reprend le dessus et ce film nous laisse avec une note de tristesse importante.
Certes le sujet n’est pas nouveau en soi mais la réalisatrice a su imposer un véritable regard de réalisatrice sur une jeunesse en perte de repère moral et insouciante du danger que peut amener des personnes mal attentionnées. En cassant son image trop lisse, le comédien Jonathan Tucker livre ici une de ses meilleures interprétations. Le film reposant en partie sur son personnage et son caractère malsain, la réalisatrice Jamie Dack a su parfaitement mettre en valeur la fragilité et l’évolution de la jeune Lea.
Au fur et à mesure de sa relation avec tom, celle-ci va commencer à mentir à sa mère, à sa meilleure amie et se laisse volontairement prendre dans un piège que l’on sent venir au fur et à mesure que des petits détails nous étonnent. La fin du film risque de provoquer le mécontentent de certains spectateurs car la réalisatrice évite tout réel happy end et fait triompher le mal et l’emprise fatale de Tom sur Lea.
Palm trees and power lines
Réalisé par Jamie Dack
Produit par Leah Chen Baker, Jamie Dack
Écrit par Jamie Dack, Audrey Findlay
Basé sur Palmiers et lignes électriques de Jamie Dack
Avec Lily McInerny, Jonathan Tucker, Gretchen Mol
Directeur de la photographie : Chananun Chotrungroj
Montage : Christopher Radcliff
Sociétés de production : Fiesta Island Films, Neon Heart Productions
Date de sortie : 24 janvier 2022 (Sundance)
Durée du film : 114 minutes
Vu le 8 septembre 2022 au Centre International de Deauville
Note de Mulder: