Moonfall

Roland Emmerich s’est imposé en dix-huit films comme un réalisateur capable de marquer nos mémoires en mettant en scène des blockbusters impressionnants. Après avoir marqué de son empreinte indélébile le cinéma hollywoodien avec des films comme Universal Soldier (1992), Stargate, la porte des étoiles (Stargate) (1994), Idependence day (1996), Godzilla (1998), The Patriot (2000) et Le jour d’Après ((The Day After Tomorrow) (2004), ses derniers films en date n’avaient pas rencontré le même succès et nous avaient même laissé sur notre faim comme Anonymous (2011) et Midway (2019). Si il y a bien un genre dans lequel Roland Emmerich excelle c’est bien celui de la destruction massive à grande échelle tel un enfant qui saccagerai ses jouets préférés avec une réelle jubilation d’en mettre plein la vue. 

Ayant appris et retenu de sa difficile expérience sur Independence Day: Resurgence (2016), Moonfall marque les retrouvailles du réalisateur et scénariste Roland Emmerich avec le film de science-fiction digne des plus gros blockbusters actuels. Pourtant ce film n’a de son apparence que son côté démesuré digne d’Hollywood alors qu’il n’est en réalité qu’un film indépendant bénéficiant du plus gros budget alloué à un tel film et surtout fait loin des studios hollywoodiens. Moonfall se révèle être une assez bonne surprise tant il montre que Roland Emmerich n’a rien perdu de son donné pour nous impressionner et surtout concevoir des films reposant plus sur des effets spéciaux spectaculaires que sur des films brillamment écrits et originaux. Science-fiction rime ici non pas avec de nouveau des extraterrestres belliqueux mais plutôt avec l’origine de l’espèce humaine et la place de celle-ci dans l’univers tout en pointant sévèrement du doigt les dangers d’utiliser les nouvelles technologies sans savoir pertinemment les maitriser.

Alors que l’on aurait pu s’attendre de nouveau à un film de science-fiction nettement plus tourné vers les effets spéciaux que vers la psychologie des personnages, Moonfall témoigne bien que le réalisateur Roland Emmerich a sur se remettre en question avec plusieurs films n’ayant ni gagné les faveurs du public ni celle des critiques pointant les nombreuses défaillances scénaristiques de films plus ou moins réussis. Ainsi dans Moonfall, la terre doit s’apprêter à faire face à son extinction si personne ne peut trouver une solution pour affronter dans un univers hostile une intelligence artificielle ayant pour but l’éradication de toutes les formes de vies. Ainsi lorsqu’une une force mystérieuse fait sortir la Lune de son orbite autour de la Terre et l'envoie à toute vitesse sur une trajectoire de collision avec la vie telle que nous la connaissons. À quelques semaines de l'impact et alors que le monde est au bord de l'anéantissement, Jo Fowler, cadre de la NASA et ancienne astronaute (Halle Berry), est convaincue qu'elle détient la clé pour nous sauver tous - mais seuls un astronaute de son passé, Brian Harper (Patrick Wilson) et un théoricien du complot, K.C. Houseman (John Bradley) la croient. Ces héros improbables vont monter une mission impossible de dernière minute dans l'espace, laissant derrière eux tous ceux qu'ils aiment, pour découvrir que notre Lune n'est pas ce que nous pensons. 

Un des reproches les plus récurrents fait aux films de Roland Emmerich est leur manque de réalisme et une volonté d’en mettre peut être trop la vue pour masquer le manque d’épaisseur pschologique des personnages principaux et une volonté de donner aux spectateurs des films très proches de l’univers des jeux-vidéo. Certes Moonfall est de nouveau un film catastrophe mais il possède un trio de personnages principaux attachants et qui semblent vouloir se rattraper de leurs erreurs faites dans le passé. Que cela soit le cosmonaute Brian Harper se sent responsable de la mort d’un autre cosmonaute suite à un accident survenu dans l’espace qui lui a aussi valu d’être renvoyé de la NASA. K.C Houseman quant à lui est un nerd plutôt très intelligent mais instable et qui manque de confiance en lui. De la même manière Jocinda Fowler ancienne cosmonaute et cadre de la NASA est divorcée et a du mal à refaire sa vie. Ce trio pourtant sera la seule solution pour sauver la terre et devra faire preuve d’un véritabe courage pour mener une mission dangereuse.

Moonfall se révèle être une véritable expérience cinématographique et semble avoir été conçu avec une volonté indéniable de proposer aux spectateurs la même impression que d’être sur un roller-coaster lancé à toute vitesse et aux couvre sauts nombreux. Cette impression est clairement visible si comme nous vous découvrez ce film dans sa version 4DX et non sur un écran minuscule d’une salle de cinéma se trouvant au sein du distributeur de ce film. Cette idée se ressent notamment lors des nombreuses scènes dans l’espace magnifiée par des effets spéciaux impressionnants et mis en valeur par la mise en scène inspirée de Roland Emmerich. Le plaisir pris à découvrir ce film est indéniable et on oubliera certaines critiques guère flatteuses. Pourtant ce film n’est pas une nouvelle fois une ode pro américaine d’un pays qui sauvera à nouveau le monde entier. Le scénario critique ouvertement les décisions militaires américaines et de certaines grosses sociétés préférant licencier d’excellents éléments plutôt que d’affronter la vérité en face. 

Malgré des moyens moins importants que d’autres de ses films issus des studios hollywoodiens, on appréciera aussi dans Moonfall une meilleure mise en avant des effets spéciaux et des scènes de destructions massives à tout va. L’argent investi dans le film est réellement visible sur l’écran et fait que nous pouvons que vous conseiller de découvrir ce film au cinéma dans d’excellentes conditions. Alors que certains pourront trouver surprenantes certaines idées et concepts mis en avant dans ce film, on retiendra surtout pour notre part une volonté de divertir réelle et d’amener à la réflexion sur le danger de l’intelligence artificielle. Cette thématique rappellera celle de l’univers Terminator de James Cameron mais ici se retrouve refléter les dangers auxquels nous sommes exposés et d’un avenir dans lequel l’homme risque d’être affronter à de nouveaux er réels dangers comme cette pandémie actuelle que nous traversons avec la covid 19.

Moonfall
Réalisé par Roland Emmerich
Écrit par Roland Emmerich, Harald Kloser, Spenser Cohen
Produit par Harald Kloser, Roland Emmerich
Avec Halle Berry, Patrick Wilson, John Bradley, Michael Peña, Charlie Plummer, Kelly Yu, Donald Sutherland
Directeur de la photographie : Robby Baumgartner
Musique : Harald Kloser, Thomas Wander
Sociétés de production : Centropolis Entertainment, Street Entertainment, Huayi Brothers, AGC Studios
Distribué par Lionsgate (États-Unis), Metropolitan FilmExport (France)
Date de sortie : 4 février 2022 (Etats-Unis), 9 février 2022 (France)
Durée : 120 minutes

Vu le 09 février 2022 au Gaumont Disney Village, Salle 4DX place I6

Note de Mulder: