Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

La saga cinématographique Resident evil est enfin de retour dans nos salles de cinéma. Malgré des films plus ou moins inégaux et dans lesquels on avait le plaisir de suivre un personnage n’existant pas dans la saga ludique, Alice (Milla Jovovich), un agent secret qui se bat contre les méfaits de la société Umbrella responsable d’une apocalypse sur terre et de la présence de zombies aussi adipeux qu’inquiétants. Avec pas moins de six films réalisés par Paul W. S. Anderson (producteur des six films), Alexander Witt et Russell Mulcahy, certes de qualité plus ou moins réussie, la saga a rapporté plus de 1,2 milliard de dollars et s’est imposée comme l’une des plus rentable en terme d’adaptation de jeux vidéo sur grand écran. On comprend aisément la volonté de Sony Pictures Releasing de proposer un film apparaissant comme un véritable reboot de cette saga cinématographique et en plaçant au centre du récit le personnage de Claire Redfield qui était déjà au générique de certains des précédents films. 

Cette fois, c’est la comédienne Kaya Scodelario (Le Choc des Titans (Clash of the Titans) (2010), Le Labyrinthe (The Maze Runner) (2014), Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales) (2017), Crawl (2019))  qui reprend à notre plus grand plaisir ce rôle et qui lui donne enfin une réelle dimension psychologique. De la même manière, la présence au scénario et à la réalisation de Johannes Roberts se révèle être une excellente idée. Après des films comme Storage 24 (2012), The Other Side of the Door  (2016), 47 Meters Down (2017) et 47 Meters Down: Uncaged (2018), il montre qu’il possède non seulement une véritable culture sur l’univers Resident evil mais se révèle être un digne descendant de John Carpenter dans sa manière de placer le décor et de nous proposer une réelle immersion inquiétant dans un univers horrifique.

Alors que les précédents films notamment de Paul W. S. Anderson prenaient un certain recul avec les jeux vidéo de Capcom, le scénariste et réalisateur Johannes Roberts préfère quant à lui rester très proche de l’univers ludique créé et ainsi donne vie sous nos yeux à sa version des deux premiers jeux vidéo qui ont connu un succès phénoménal et surtout a l’excellente idée de placer l’action uniquement une seule nuit dans la ville pratiquement abandonnée de Raccoon City et qui s’apprête à totalement disparaitre.  Raccoon City était autrefois le siège florissant du géant pharmaceutique Umbrella Corporation mais avec le temps est devenue une ville du Midwest à l'agonie. L'exode de la société a laissé la ville abandonnée. Dans les tréfonds de cette ville, les nombreux essais scientifiques de cette société a créé quelque chose de diabolique qui va se déchaîner.  Un groupe de survivants composé notamment des forces de l’ordre de cette ville (dont le frère de Claire Redfield) et de celle-ci va devoir unir leur force tout réussir à survivre non seulement face à des zombies mais aussi des monstres de toute sorte y compris comme dans chaque jeu vidéo d’action un boss de fin de niveau colossal et ici parfaitement amené

Si Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City se révèle être totalement maitrisé et surtout s’avère être à ce jour la meilleure adaptation de l’univers Resident evil au cinéma c’est que son scénariste et réalisateur Johannes Roberts a su donner vie à un film mixant parfaitement action et horreur. Certains plans du film nous rappellent ainsi l’œuvre de John Carpenter (Assault on Precinct 13 (1976), The Thing (1982) mais aussi l’approche de Stephen King partant d’une réalité crédible pour plonger dans un climat horrifique et incontrôlable. Même si les zombies sont devenus une véritable mode que cela soit au cinéma mais aussi plus récemment dans des séries comme The Walling dead, Johannes Roberts en propose ici sa propre version et il faut reconnaitre qu’elle est totalement inquiétante et frappante. De la même manière, l’excellente idée de mettre dans le rôle principal féminin la sublime Kaya Scodelario, fait que nous adhérons totalement à ce film sans jamais lâcher son emprise sur nous. Alors que le monde entier reste encore sous l’emprise menaçante d’une pandémie mondiale liée à la covid 19, ce film montre encore une fois les dérivés dangereux de certains laboratoires pharmaceutiques capables de créer aussi bien des virus mortels que des créatures contre les lois de la nature.

On se saurait trop vous conseiller de découvrir ce film au cinéma sur un grand écran pour vous laisser vous immerger dans une véritable expérience cinématographique. De la même manière restez jusqu’au milieu du générique de fin pour ne pas rater une scène supplémentaire avec un personnage féminin très important du jeu vidéo Resident Evil 2.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City
Écrit et réalisé par Johannes Roberts
Basé sur Resident Evil par Capcom
Produit par James Harris, Hartley Gorenstein, Robert Kulzer
Avec Kaya Scodelario, Hannah John-Kamen, Robbie Amell, Tom Hopper, Avan Jogia, Donal Logue, Neal McDonough
Directeur de la photographie : Maxime Alexandre
Montage : Dev Singh
Musique : Mark Korven
Sociétés de production : Screen Gems, The Fyzz Facility, Constantin Film, The Tea Shop and Film Company, Davis Films
Distribué par : Sony Pictures Releasing (International), Constantin Film (Allemagne), Elevation Pictures (Canada), Metropolitan Filmexport (France)
Date de sortie : 24 novembre 2021 (États-Unis/Canada), 24 novembre 2021 (France)
Durée : 107 minutes

Vu le 19 novembre 2021 au Gaumont Disney Village, Salle 3 place A21 

Note de Mulder: