Hell hath no fury

Est-il encore possible de proposer un film de guerre original alors que la plupart semble suivre un même modèle et laisser place à une reconstitution soignée et des scènes de combats imposantes. Les scénaristes Romain Serir, Katharine Lee McEwan semblent pouvoir répondre oui et surtout proposer une histoire à la manière de Réservoir Dogs de Quentin Tarantino avec des personnage haut en couleurs et un lieu unique (dans le cas présent un cimetière).  Hell hath no fury est donc l'histoire d'une femme qui, à elle seule, affronte la puissance de la machine de guerre allemande, la résistance française et une bande de fantassins américains. 

Le scénario de Hell hath no fury est ainsi propice à de nombreux rebondissements et place la comédienne et chanteuse Nina Bergman (Doom: Annihilation (2019), dans le rôle d’une femme, Marie DuJardin,  qui va devoir affronter de nombreux clans opposés et tenter de survivre à une journée qui s’annonce périlleuse pour elle.  En effet traitée de traîtresse par ses compatriotes, la Française Marie DuJardin est sauvée par des soldats américains à une condition : pour survivre, elle doit les conduire à une cache d'or, avant que les nazis ne reviennent la réclamer.

Entre fusillades, trahisons multiples et rebondissements parfaitement amenés font assurément de Hell hath no fury un film de guerre certes à petit budget mais suffisamment maitrisé pour tenir les spectateurs en haleine. Le  réalisateur Jesse V Johnson (Triple Threat (2019), Avengement (2019), The Debt Collector 1&2 (2019,2020) se révèle être très efficace pour mettre en scène des scènes d’action. Ancien cascadeur et coordinateur de cascades sur de nombreux blockbusters américains (Cutthroat Island (1995), Planet of the Apes (2001), Terminator 3: Rise of the Machines (2003), War of the Worlds (2005)..), il s’est spécialisé dans le cinéma d’action à petit budget et sa collaboration prolifique avec le comédien Scott Adkins ont donné vie à des films efficaces.

Le réalisateur Jesse V. Johnson a également compris l’importance d’un casting intéressant et on retrouve ainsi devant la caméra  Nina Bergman  (Doom: Annihilation, Assassin X, video game Call of Duty: Black Ops 4), Daniel Bernhardt (The Matrix Reloaded, John Wick, Atomic Blonde) n Mouis Mandylor  (The Debt Collector, My Big Fat Greek Wedding I and II), Timothy V. Murphy  (Snowpiercer, Sons of Anarchy) , Dominiquie Vandenberg , un ancien soldat des forces spéciales de la Légion étrangère française et technicien de la lutte contre les armes blanches (Triple Threat, The Mercenary, Martin Scorsese’s Gangs of New York) et Josef Cannon (Helsing University). Des comédiens qui ont une véritable présence à l’écran et dont l’affrontement est le point fort de ce film.

Hell hath no fury permet également de donner à Nina Bergman son premier grand rôle à l’écran et il faut reconnaitre qu’elle apporte beaucoup à ce film aussi bien sa fragilité que sa forte personnalité. Prévu pour sortir aux Etats-Unis le 5 novembre prochain

Hell hath no fury 
Réalisé par Jesse V. Johnson
Produit par Erken Ialgashev
Écrit par Romain Serir, Katharine Lee McEwan
Avec Nina Bergman, Daniel Bernhardt, Josef Cannon, Charles Fathy, Luke LaFontaine, Louis Mandylor, Timothy V. Murphy, Dominiquie Vandenberg. 
Musique : Sean Murray
Directeur de la photographie : Jonathan Hall 
Montage : Matthew Lorentz
Distribué par Well Go USA Entertainment (États-Unis)
Date de sortie : 5 novembre 2021 (États-Unis)
Durée du film : 109 minutes

Vu le 6 octobre 2021 

Note de Mulder: