Tendres passions

Tendres passions
Titre original:Tendres passions
Réalisateur:James L. Brooks
Sortie:Cinéma
Durée:132 minutes
Date:04 avril 1984
Note:
Sa fille Emma a été toute la fierté d'Aurora Greenway depuis sa naissance. Ce qui n'a pas empêché la jeune femme de se marier dès que possible avec Flap Horton, un professeur que sa mère trop protectrice déteste. Au fil du temps, à travers chaque nouvel enfant et chaque déménagement encore plus loin de Houston, Emma garde pourtant un lien fort avec sa mère, qui vit une seconde jeunesse avec son voisin, l'astronaute Garrett Breedlove. Quand la maladie terrasse Emma, Aurora est à ses côtés pour veiller une fois de plus sur sa fille unique.

Critique de Mulder

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Critique de Tootpadu

Pendant les cent premières minutes, ce film récompensé à l'époque par cinq Oscars ressemble à un feuilleton familial de luxe : pétillant, amusant, rocambolesque et avant tout humain. Dans un acte d'équilibriste carrément phénoménal, il se promène sur le fil tendu entre la comédie et le drame. Rythmé par des ellipses temporaires élégantes, le récit excelle dans les petites touches qui brossent la relation aussi conflictuelle que forte entre la mère possessive et sa fille.
Surtout Shirley MacLaine accomplit ici un tour de force d'une rare intensité, tel un volcan émotionnel, instable et prêt à entrer en irruption à la moindre provocation. Cette actrice, qui avait trouvé là sans doute le rôle de sa vie, s'approprie complètement les insécurités et les coups de colère de son personnage, qu'elle transmet avec une intensité extraordinaire par un simple regard, assassin ou bienveillant. A ses côtés, ce n'est pas tant Debra Winger qui intrigue, un peu trop gentille pour pouvoir tenir tête à cette femme qui risque bien de devenir un dragon impitoyable sur ses vieux jours. Non, le seul à savoir désamorcer temporairement cette bombe délicate d'Aurora, c'est Jack Nicholson, une fois de plus un garçon attardé au charme irrésistible.
Tout irait donc pour le mieux, si ce n'était pour le tournant tragique que l'histoire prend par la suite. Le charme et le ton mordant sont alors rompus pour de bon. La longue agonie d'Emma prête plus aux larmes qu'au rire, mais ce sont surtout les pointes jubilatoires d'alors qui ont disparu. Alors que la relation entre mère et fille sur la durée du début affichait une certaine originalité, le drame hospitalier n'a plus rien d'extraordinaire.

Revu le 25 octobre 2006, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: