Titre original: | Strawberry Mansion |
Réalisateur: | Kentucker Audley, Albert Birney |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 90 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
Les réalisateurs du film Sylvio, Kentucker Audley, Albert Birney sont de retour avec un autre film tout aussi déjanté . Après avoir raté Strawberry Mansion projeté dans le cadre de Sundance en début d’année, nous avons pu enfin découvrir ce film au festival canadien Fantasia. Il faut reconnaitre que leur nouveau film semble être un hommage à peine déguisé à la folie et grandeurs des Monty Python et on pensera notamment aux films de Terry Gilliam Brazil (1985) et Les Aventures du baron de Münchhausen (The Adventures of Baron Munchausen) (1988) par ce mélange loufoque de réalité et d’un ton surréaliste et de la poésie qui découle de ce film.
Nous découvrons dès les premières minutes du film, un monde où le gouvernement enregistre et taxe les rêves. James Preble (Kentucker Alder) est un modeste vérificateur de rêves mais il se retrouver entraîné dans un voyage cosmique à travers la vie et les rêves d'une excentrique âgée Arabella Isadora (Penny Fuller). Il va s’en suivre un voyage dans un monde digne de celui montré dans le film Les Aventures du baron de Münchhausen (The Adventures of Baron Munchausen) (1988) avec une multitude d’excellentes idées malgré un budget restreint qui n’entrave en rien le charme magique de ce film.
Les réalisateurs et scénaristes Kentucker Audley, Albert Birney continuent à prendre le cinéma comme un véritable terrain de jeux et à construire des films qui portent bien leur patte. De la même manière l’image du film est toute particulière car ils ont voulu tourner en numérique pour pouvoir transformer l’image en suite en 16mm. Ce soin constant de proposer un film différent et un univers onirique fait que Strawberry Mansion porte un regard différent sur notre société et va en en inventer une différente dans laquelle tout est taxé. De la même manière il est intéressant de voir dans ce film une manière de se moquer de l’omniprésence des publicités de toutes sortes dans notre quotidien (y compris ici dans les rêves). Il est ainsi impossible de ne pas voir dans ce film une satire de notre société actuelle et voir que le mal peut être présent partout y compris dans la descendance d’Arabella Isadora qui a gardé et conservé ses rêves sur VHS.
Assurément Strawberry Mansion montre que le cinéma indépendant américain compense son manque de budget par de nombreuses trouvailles et idées magnifiques. Il en ressort un conte moderne intemporel même si l’action du film se déroule en 2035 rien dans le décor ne fera penser à une telle différence entre notre société actuelle et celle dépeinte ici. Par son design retro-futuriste, ce film est assurément une belle interrogation sur notre société actuelle et une invitation irrésistible au voyage .
Strawberry Mansion
Écrit et réalisé par Kentucker Audley, Albert Birney
Producteurs : Emma Hannaway, Matisse Rifai, Sarah Winshall, Taylor Ava Shung
Producteurs exécutifs : Alex Plapinger, Adam Kersh, James Belfer, Adam Belfer, Andrew Belfer, Elaine Thomas, Todd Remis, David Moscow, Tim Headington, Theresa Steele Page
Avec Kentucker Audley, Reed Birney, Penny Fuller, Grace Glowicki, Linas Phillips
Musique : Dan Deacon
Cinématographie : Tyler Davis
Montage : Kentucker Audley, Albert Birney
Sociétés de production : Ley Line Entertainment, Kaleidoscope Entertainment, Salem Street Entertainment, UnLtd Productions, Cartuna
Durée : 90 minutes
Vu le 28 juillet (Fantasia screener press)
Note de Mulder: