Wonderful days

Wonderful days
Titre original:Wonderful days
Réalisateur:Kim Moon-Saeng
Sortie:Cinéma
Durée:86 minutes
Date:16 juin 2004
Note:
En 2142, la civilisation a été détruite par la guerre et la pollution mais les survivants qui maîtrisaient la technologie ont construit une ville où la nature est restituée : Ecoban. La seule énergie d'Ecoban provient de la pollution. Les habitants d'Ecoban envisagent de détruire ceux de Marr pour emmagasiner encore plus de produits polluants. Un seul homme se dresse contre Ecoban : il veut juste retrouver le bleu du ciel
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Dès le générique aux images dignes d'un jeux vidéo, il y a quelque chose qui dénote : c'est cette musique douce, presque enchanteuse qui indique un abandon de toute grandiloquence, une première impression positive qui se confirmera tout au long du film. La qualité supérieure de la bande originale s'accompagnera en effet d'une mise en scène mûre qui a opéré quelques bons choix salutaires - comme de montrer le moins possible cette petite bête aux oreilles de zèbre, la seule concession à un public plus jeune. Quant au reste, le récit respire d'un grand souffle épique qui englobe à la fois l'amour, la trahison, l'injustice et quelques observations perspicaces sur l'environnement. Que rien de tout cela ne sonne ni faux, ni forcé, nous le devons à cette mise en scène qui sait manier l'image animée comme celle des films réels, et à cette musique majestueuse qui mélange adroitement les styles pour toujours être à la pointe de la plus grande beauté acoustique et, par découlement, plastique.
Bien entendu, cela n'atteint pas les sommets de l'oeuvre d'un Hayao Miyazaki, puisque de toute façon, ceci est un film coréen et, en plus, il n'est pas vraiment adapté aux enfants, mais par sa très grande beauté, il nous rappelle une fois de plus que les plus grands visionnaires ne se trouvent plus ni chez Disney, ni chez George Lucas, mais au fin fond de l'Asie !

Vu le 17 juin 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 11, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Commencons par les qualités indéniables de ce manga. Ce premier long métrage, mélange de 2D, de 3D et de maquettes, est en effet une éblouissante démonstration de la virtuosité de Kim Moon-Saeng. Le résultat est d'une beauté plus fascinante que l'intrigue où se mêlent amour, dépit, réflexions écologiques et faits d'armes désespérés. Le sentiment donné par le film d'un collage d'éléments hétérogènes est aussi une conséquence de la façon dont, avec talent, le graphisme y souligne la radicale séparation de l'humain et de ce qui l'écrase. Wonderful Days est aussi impressionnant par la beauté cruelle de son univers de machines, de tuyaux, de plates-formes de forages, de métal et de béton.

Cependant à trop vouloir brasser les références, l'originalité du traitement visuel se dilue peu à peu dans un récit confus et impersonnel. Wonderful days est non seulement incapable d'être à la hauteur de ses pairs au-delà du défi technique largement réussi . Ce manga est d'une rare impuissance lorsqu'il s'agit de construire un récit un tant soi peu captivant, qui ne soit pas archi balisé et ultra connu. C'est vraiment dommage de gâcher une réussite technique par une histoire aussi peu passionnante

En conclusion, à voir pour la beauté de certaines séquences et oublier l’histoire contée indigne d’intérêt.

Vu en DVD import

Note de Mulder: