Titre original: | Butchers |
Réalisateur: | Adrian Langley |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 93 minutes |
Date: | 00 0000 |
Note: |
Après une panne de voiture, quatre jeunes se retrouvent bloqués au milieu de nulle part. Un couple reste avec la voiture tandis que l'autre part à la recherche de secours. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont surveillés. Les deux groupes sont bientôt captifs d'une famille de bouchers sadiques, qui gardent leur "viande fraîche" attachée dans leur dépendance en bois. Les quatre amis ont peu de temps pour s'échapper avant que ce ne soit leur tour sur le billot.
Dans le cadre de l’édition virtuelle du festival britannique FrightFest nous avons eu la chance de pouvoir découvrir avant leur diffusion de nombreux films de genre plus ou moins réussis mais chacun d’eux avec des qualités évidentes et surtout une véritable envie de proposer malgré des budgets réduits des films autant originaux que déroutants. Dans le cas du nouveau film du réalisateur Adrian Langley (Donkey (2010), A violent state (2011), Crook (2013) et Gutshot (2017)) il s’agit d’un thriller violent dans la veine de Massacre à la tronçonneuse mais aussi du film Détour Mortel (Wrong turn (2003)) lequel engendra plusieurs suites. Pourtant Butchers ne se cantonne pas à proposer une relecture de cette thématique d’une famille de décérébrés mentaux cannibales, il bénéfice d’une réelle recherche esthétique et d’interprétations de qualité.
Dès les premières scènes du film l’action est mise en place. Suite à une panne de voiture, quatre jeunes se retrouvent ainsi bloqués au milieu de nulle part. Tandis qu’un couple reste près de la voiture l'autre part à la recherche de secours. Ceux-ci ne se rendent pas compte qu'ils sont surveillés. Les deux groupes se retrouvent ainsi captifs d'une famille de bouchers sadiques composée de trois frères aux mœurs nauséabondes. L’un de ceux-ci est emprisonné et se comporte comme un véritable monstre à la croisée de Leatherface et d’un des membres de la famille de dégénérés de Wrong turn. Ces frères gardent leur viande fraîche attachée dans leur dépendance en bois. Les quatre amis auront peu de temps pour s'échapper avant qu’ils se fassent dévorer.
Alors que la plupart des films d’horreur joue la surenchère en termes de gore et d’effets outranciers, le film Butchers privilégie une approche plus psychologique de la terreur et s’appuie notamment sur l’interprétation force du comédien Simon Phillips dans l’un des trois frères cannibales. Les nombreux dialogues réussis du film apportent une réelle épaisseur aux principaux personnages et permet à Butchers de sortir du cadre d’un simple petit film d’horreur bricolé artisanalement.
Le réalisateur Adrian Langley réussit non seulement à retenir notre attention tout au long du récit mais surtout à proposer une véritable plongée en plein enfer pour un voyage sans retour. Il soigne autant son scénario qu’il a co-écrit avec Daniel Weissenberger et propose ainsi de multiples rebondissements ainsi qu’ une image irréprochable afin de permettre une véritable immersion. Connaissant à la perfection comment faire frémir les spectateurs il nous livre ici à ce jour tout simplement son meilleur film.
Butchers
Un film d’Adrian Langley
Scénario d’Adrian Langley, Daniel Weissenberger
Avec Simon Phillips, Michael Swatton, Julie Mainville, Anne-Carolyne Binette, James Hicks
Directeur de la photographie : Adrian Langley
Montage : Adrian Langley
Date de sortie : 23 octobre 2020 (Frightfest)
Durée : 93 minutes
Vu le 17 octobre 2020 (Screener presse)
Note de Mulder: