Espion mais pas trop

Espion mais pas trop
Titre original:Espion mais pas trop
Réalisateur:Andrew Fleming
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:09 juin 2004
Note:
Jerome Peyser, un podologue, est sur le point de marier sa fille. Avant la cérémonie, il fait la connaissance du père de son futur gendre, un agent de la CIA, qui va l\'entraîner dans de folles aventures en France.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Michael Douglas dans une comédie arthritique, on y aurait jamais pensé. Mais les américains toujours aussi mauvais par moment pour nous pondre de vrais navets on encore marqué un point. Michael Douglas ne cherche même plus à faire de la résistance et renie tout son talent dans cette parodie du genre où l'humour est bon pour une retraite.

Malgré quelques références aux classiques de l'espionnage, on retombe rapidement dans un divertissement de bas étage. Cette comédie est menée cependant tambour battant par ses deux interprètes principaux. Côté scénario, les quiproquos s'enchaînent à une vitesse tellement folle que l'on a du mal à suivre l'intrigue. Ce remake d'une petite comédie d'Arthur Hiller se précipite dans les scènes d'action. Les rebondissements sont aberrants, et les gags, qui piochent dans le registre des petites culottes et des trafiquants d'armes français homosexuels, sont souvent médiocres. Le cabotinage pénible de Michael Douglas et d'Albert Brooks, la pauvreté de l'écriture, ne tardent pas à venir à bout de ses prétentions comiques.

A éviter sauf si vous êtes vieux et fan de Derrick

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Tout paraît forcé dans cette comédie franchement pas très drôle. Alors que Michael Douglas n'est pas trop crédible comme agent secret et qu'il essaye en vain de compenser par son charme, le personnage tout entier d'Albert Brooks n'est que névroses et hystérie. De temps en temps, des répliques d'un certain humour détendent l'atmosphère, mais dans l'ensemble le film ne trouve jamais un rythme satisfaisant, ni une tonalité particulière qui cacherait son aspect fortement récupérateur. Ce manque d'inventivité touche son comble vers la fin, après l'apparition de Candice Bergen désormais cantonnée dans des rôles de harpie unidimensionnelle, lorsque le réalisateur a assez mal choisi le thème de Will Hunting pour accompagner la cérémonie de mariage.
Enfin, le personnage de David Suchet, domicilié dans une France dépeinte de façon ridicule, est d'une homophobie affligeante, qui achève le peu de bonne volonté que l'on était prêt à accorder à cet exercice laborieux.
On ignore comment Peter Falk et Alan Arkin s'en sont sortis avec l'originial d'il y a vingt-cinq ans, faute de l'avoir vu, mais le résultat final n'a pas pu être plus pénible que cette farce-ci.

Vu le 10 juin 2004, à l'UGC George V, Salle 8, en VO

Note de Tootpadu: