Profession profiler

Profession profiler
Titre original:Profession profiler
Réalisateur:Renny Harlin
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:06 juillet 2005
Note:
Jake Harris, un agent du FBI anticonformiste, est l'initiateur d'un nouveau programme de formation de profilers. Il envoie huit nouvelles recrues en entraînement sur Oneiga Island, une île déserte située au large des côtes de la Caroline du Sud. Une fois sur l'île, les stagiaires se font éliminer un par un et de manière inventive par un mystérieux tueur en série. Celui-ci pourrait bien se dissimuler parmi eux.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Je ne comprendrai jamais le fonctionnement de certains cadres des grandes majors américaines. La plupart de ces personnes ne pensent qu’à chercher la formule parfaite. C'est-à-dire : sujet porteur+ scénario fondateur et puissant casting performant (star de la télé ou acteurs venant de fracasser le box office) + effets spéciaux, courses poursuites….. Si l’on retient la très bonne idée formulée dans le film The Player de Robert Altman, un très bon scénario peut être formulé en moins de 30 secondes. Pourtant, cette formule est néfaste. Elle a provoqué le rejet par le studio Warner de la production du dernier Eastwood (Million dollar baby). Ce film a pu se faire en récoltant de l’argent ailleurs et il a obtenu plusieurs Oscars dont meilleur film et meilleur réalisateur, meilleur second rôle masculin et meilleure rôle féminin.

Revenons à ce bon thriller de Renny Harlin. Ce réalisateur a connu de très grands succès, Die hard 2, comme des grands échec, L’île aux pirates. Sa vision de l’exorciste est un très mauvais film et montre que à part Prison (essai réussi), un Freddy Krueger, ce réalisateur peut réaliser de bons films d’horreur quand on lui laisse carte blanche. Mais revenons sur ce film.

Ce très bon thriller use d’une trame qui ne pouvait que marcher : un tueur au sein d’un groupe qui élimine l’un après l’autre les membres de son équipe. Le tout est de le trouver avant qu’il n’élimine tout le monde. Les ingrédients qui parsèment ce plat cinématographique ensuite sont très bien gérés ce qui donne une plus-value au film. Le spectateur va passer un bon moment car il sera en présence d’un film sans prétentions très bien ficelé. Seule petite remarque: si vous n’allez voir ce film que pour la prestation de Val Kilmer ou encore Christian Slater, ce n’est pas la peine. En effet, ils ont respectivement chacun un rôle de plus ou moins 5 minutes. En gros, ils ne sont là que pour accrocher sur l’affiche.

Ce film montre que Renny Harlin est, quand il a les mains libres, capable de réaliser de bons petits films, mais quand il obéit au dictate des cadres des grands studios, ses films ne sont que des échecs.

Dans ma « dvdthèque»

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Il est sans doute prématuré de parler d'une renaissance pour Renny Harlin, d'autant plus que ce film sort très longtemps après son tournage pour des raisons qui lui sont largement étrangères, mais ce thriller rondement mené nous rappelle avec plaisir le divertissement tout aussi musclé qu'était Peur bleue. La narration épileptique de Driven et Exorciste ne trouve en effet pas sa place dans ce compte à rebours tendu. A partir d'un huis clos menaçant et assez conventionnel, quand il n'est pas farfelu et brouillon, Harlin crée une mécanique parfaitement huilée. La structure comporte, certes, son lot de répétitions (découverte d'une montre, suspicions et recherche du piège, meurtre d'un des profileurs en herbe, et on recommence) mais sous la main étonnamment ferme de Harlin, les inconvénients du scénario se rétractent rapidement derrière l'efficacité de la mise en scène.
D'un point de vue esthétique, Harlin se sépare ici de la route du morcelage frénétique sur laquelle il s'était fourvoyé avec ses deux films précédents. Il choisit même l'option inverse lors du combat final qui emploie un très léger ralenti pour un effet inattendu. De même, le ballet des balles déviées dans le bassin d'eau constitue le point final réussi d'un travail économe et efficace.
Bien que l'interprétation ne soit pas généralement considérée comme le point fort dans ce genre de films, nous tenons à distinguer au moins le jeu de LL Cool J et Clifton Collins Jr. (découvert dans Tigerland) qui donnent un peu de relief à leurs suspects/victimes potentiels.
Pas du grand art, mais pas très loin d'être du divertissement irréprochable.

Vu le 12 juillet 2005, au Gaumont Ambassade, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu: