
Titre original: | Instincts meurtriers |
Réalisateur: | Philip Kaufman |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 21 avril 2004 |
Note: | |
Jessica Shepard est connue pour être une détective au caractère trempé. Hantée par le passé de tueur en série de son père, elle ne fait preuve d'aucun sentimentalisme, que ce soit dans son travail ou dans ses relations avec les hommes.
Récemment promue à la criminelle, elle enquête sur sa première affaire : une série de meurtres sauvages dont toutes les victimes se révèlent être ses anciens amants. Jessica se rend compte qu'elle est le lien entre tous ces morts.
Accumulant de mystérieux trous de mémoire et face à des indices qui lui rappellent le dossier de son père, elle est plongée dans la confusion la plus totale. Très impulsive, elle a du mal à tempérer certains accès de violence et en vient à se demander si elle n'est pas, elle-même, le tueur sur lequel elle enquête...
(Source Allociné)
Critique de Mulder
Produit standard à la Seven, Instincts meurtriers confirme le retour en douceur du cinéaste Philip Kaufman. L'enquête est ici
tropprévisible, et jamais malheureusement sauvée par une mise en scène banale. Le film tente de compenser sa cruelle absence
d'originalité narrative par un message qui affirme la primauté des liens du sang sur toute autre forme de filiation.
« Cadrage
plat, photographie peu inspirée, la chair est sans vie et les étreintes sauvages semblent incroyablement désuètes. Ultime camouflet au
réalisateur vieillissant, la psychologie sommaire du personnage principal et celle, improbable, du meurtrier, donnent au film l'allure
d'un Basic Instinct de vidéo-club ».
Ce thriller quelconque est rehaussé par l'expérience et le talent d'un réalisateur
nécessiteux sur le plan du succès. La machine à thriller, qui a si bien servi la Paramount depuis une dizaine d'années, semble
maintenant tourner à vide avec ce mauvais thriller.
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
Ashley Judd suit un plan de carrière assez curieux. Après des débuts prometteurs dans de bons films (Heat, par exemple), elle s'acharne depuis à ne tourner que dans des navets plus ou moins navrants. Par contre, et c'est là qu'elle dénote, elle est toujours le centre de gravitation de ces ratages, la seule chose à sauver grace à son charme, sa beauté et un talent d'actrice qui attendra peut-être toujours à s'épanouir.
La même chose est malheureusement loin d'être vraie pour Philip Kaufman, dont la filmographie déjà peu fournie se dégrade à chaque nouvelle entrée. Quitte à avoir un scénario d'un ennui pesant, il ne suffit point d'en faire un album photo de San Francisco et de laisser le reste du récit tourner en roue libre. Dépourvu de toute fermeté et de toute force visuelle, il n'y a pas grand-chose à sauver dans cette médiocrité et tant mieux, puisque les seuls points qui nous restent à l'esprit ne sont franchement pas honorables (l'usage du flou pour traduire l'alcoolisme du personnage principal, le sourire bête sur les lèvres d'Andy Garcia vers la fin, ...).
Vu le 23 avril 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 11, en VO
Note de Tootpadu: