Passion du Christ (La)

Passion du Christ (La)
Titre original:Passion du Christ (La)
Réalisateur:Mel Gibson
Sortie:Cinéma
Durée:127 minutes
Date:31 mars 2004
Note:
Les 12 dernières heures de la vie de Jésus-Christ. Trahi par Judas, Jésus est arrêté dans la ville de Jérusalem et jugé par les pharisiens. Accusé de blasphème, il est condamné à mort. Devant Pilate, ce sera la foule qui choisira la fin de Jésus.
(Source Cimemovies)

Critique de Mulder

La Passion du Christ est le troisième film (et encore un de réussi) de Mel Gibson. Ce film a et va continuer à attiser le feu car le sujet qu’il traite est assez tabou. Il touche un moment des plus importants de l’histoire humaine.

Mais rare sont les films qui touchent un point si sensible et qui nous pose de réelles questions existentielles. A la vue de ce film, on assiste à la mise à mort d’un innocent qui se réclame le fils de Dieu (Jésus de Nazareth) et qui rejeté par son peuple (les juifs) et qui torturé par les romains finira sur la croix. Ce sont les 12 dernières heures avant la mort du Christ que nous voyons défiler sous nos yeux. Nous sommes totalement submergés par des moments de grandes violences.

Cette histoire est passionnante et Mel Gibson s’est laissé porté par sa foi en Dieu pour réaliser ce film. Certains taxeront le réalisateur d’antisémite, de ne pas avoir respecté scrupuleusement les Evangiles mais ce n’est pas mon cas. En tant que cinéphile, j’ai ressenti les coups de fouet en même temps que Jésus. Le fait d’avoir choisit de respecter un langage ancien (l’araméen et latin ancien) conforte le respect de Mel Gibson envers son sujet. On assiste ainsi à une grande fresque historique

Le seul défaut que je ferai à ce film est son côté statique. Les décors sont peu nombreux mais nous assistons cependant à de multiples tableaux d’une superbe beauté. Monica Belluci n’a jamais été rayonnante et son rôle de Marie Madeleine lui colle à la peau.

En sortant de ce film, le seul film qui m’avait un effet aussi fort était Matrix et les points communs entre les 2 films sont très nombreux. L’idée de sacrifice est le pilier de ces deux œuvres remarquables. Ce film contient enfin beaucoup de thèmes universels par son sujet : cruauté / haine de ce qui n’est pas comme nous / barbarie. Il s’inscrit comme un hymne en l’amour de son prochain. Une grande leçon de courage, de morale. Tout simplement un chef d’œuvre comparé à tous les films récents.

Vu le 01/04/04 à la séance de 19h30 salle 01au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Faire un film sur la vie de Jésus n'a jamais été une tâche facile et jusqu'à présent, seul deux oeuvres ont su percer au moins partiellement ce mystère que certains vénèrent et d'autres prennent pour une légende. Bien qu'ils soient davantage un reflet des préoccupations de leurs auteurs qu'un portrait aussi réaliste que possible de la vie d'un homme exceptionnel, L'Evangile selon St Matthieu de Pasolini et La Dernière tentation du Christ de Scorsese ont réussi à rompre le canon des films bibliques pour s'approprier à leur façon ce sujet difficile.
Hélas, il n'en est rien avec cette description des dernières heures du Christ qui se permet des libertés malvenues et transforme un événement à forte valeur choquante et inspirante en un film d'horreur pompeux. En effet, par son introduction d'une dimension horrifique, personnifiée par Satan qui veille sur tout le procès de son pire ennemi, le réalisateur et scénariste Mel Gibson a choisi la route la plus populiste, la plus primaire, et ote à son histoire à fort potentiel mystérieux tout ambiguïté, tout secret. Ainsi, chaque fois que Jésus est mis à l'épreuve, cette figure en cape apparaît jusqu'à l'expiation de celle-ci du plus mauvais effet, indigne d'une série B horrifique. Cette superficialité, Gibson la perpétue, voire l'amplifie, à travers une très mauvais bande originale qui noie constamment des moments éprouvants dans un pathos illimité. Et pour finir, on a comme l'impression que Gibson se tient pour l'inventeur du ralenti, tellement il en abuse sans arrêt en guise de seul dispositif de style (quand l'emploi des effets spéciaux prétentieux (la larme de Dieu) a épuisé tout son petit potentiel).

Vu le 09 avril 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 23, en VO

Note de Tootpadu: