Titre original: | 7 ans de réflexion |
Réalisateur: | Billy Wilder |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 100 minutes |
Date: | 29 février 1956 |
Note: | |
Comme chaque été, les hommes new yorkais envoient leurs femmes et enfants à la campagne pour échapper à la chaleur de la ville, alors que les messieurs restent pour travailler. Richard Sherman est un de ces célibataires temporaires. Plein de bonnes intentions, il se voit rapidement face à un dilemme moral, provoqué par la nouvelle voisine, une blonde pulpeuse et sans gêne de lui rendre visite le soir.
Critique de Tootpadu
Célèbre pour la pose mythique de Marilyn sur la grille du métro, cette comédie névrosée n'a guère d'autres attraits pour plaire. Parsemée de toutes sortes de défauts, la première collaboration de Billy Wilder avec la Monroe, avant "Certains l'aiment chaud", vaut avant tout pour la prestation et les attributs physiques de l'actrice. Presque pétillante et d'une bêtise désarmante, elle confère à son personnage anonyme une dimension à la fois enfantine et séductrice; des subtilités que l'on ne retrouvera point dans le reste du film.
En effet, la prestation de Marilyn est hélas éclipsée par celle, plus longue et infiniment plus énervante, de Tom Ewell en mari en proie à la tentation de l'adultère. Cabotin pesant, son jeu manque de toute finesse ou, au moins, d'un peu d'autodérision ou d'ironie. Tel qu'il l'interprète, son rôle est des plus antipathiques et des plus désespérants qui soient.
La structure du film n'aide pas non plus à apporter un semblant de légèreté à cette histoire d'un contenu assez mou, surtout dû aux impératifs de la censure de l'époque. Débutant avec un long monologue du protagonistes dans son appartement (la névrose parfaite : un personnage qui énonce sans sélection tout ce qui lui passe par la tête), l'histoire s'enlise par la suite dans des mises en images que le mari paniqué s'imagine en raison du risque d'adultère. Astuce de réalisation guère brillant, ce dispositif appelé à sonder davantage les peurs existentielles, mais au fond ridicules, de Sherman, réussit plutôt le contraire en le rendant encore plus insupportable. Certes, on aperçoit une certaine volonté de montrer une affaire extra-conjugale d'un point de vue différent, mais le résultat final est excessivement ennuyeux et drôle à aucun moment.
Enfin, la fameuse scène où l'on voit Marilyn retenir sa juppe blanche est découpée de façon à ne jamais montrer l'actrice en entier, comme pour mieux suggérer un mythe qui, de toute manière s'appuie sur un film aucunement à la hauteur de cette image légendaire !
Revu le 19 mars 2004, en DVD, en VO
Note de Tootpadu: