La folle histoire de Max et Leon

La folle histoire de Max et Leon
Titre original:La folle histoire de Max et Leon
Réalisateur:Jonathan Barré
Sortie:Cinéma
Durée:98 minutes
Date:02 novembre 2016
Note:

Les aventures de Max et Léon, deux amis d'enfance fainéants et bringueurs, qui tentent par tous les moyens d'échapper à la Seconde Guerre mondiale.

Critique de Mulder

Le passage du monde de la télévision au cinéma pour de nombreux humoristiques est un cap difficile à franchir. On se souviendra notamment du film de Les Nuls La cité de peur (1994) et de Didier (1997) qui ont certes réussi ce passage difficile mais ont perdu en liberté ce qu’ils ont gagné en audience et reconnaissance. De la même manière le passage du duo d’humoristiques Kad et Olivier avec notamment Mais qui a tué Pamela Rose ? (2003), Un ticket pour l’espace (2006) et Mais qui a retué Pamela Rose ? (2012) avait été concluant car respectant totalement leur univers décalé et original qui ont fait leur réussite. La folle histoire de Max et Léon permet ainsi au duo Grégoire Ludig et David Marsais de transposer leur univers au cinéma.

Max et Léon sont deux orphelins qui ont été recueillis dès leur enfance et qui vivent au jour le jour dans l’insouciance totale. Lorsque la seconde guerre mondiale éclate ils vont devoir faire face à de nombreux dangers pour regagner leur petit village quitte à passer pour des héros de guerre ou des nazis allemands. Impossible de ne pas penser à la Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury en suivant ce film ni au duo composé par Gérard Depardieu et Pierre Richard (La chèvre (1981), Les compères (1983), Les fugitifs (1986)) soit des comédies grand public exultant de bons sentiments et interprétés et réalisés avec un talent indéniable. L’autre atout de ce film est d’avoir un jeune réalisateur Jonathan Barré qui ne se contente pas que d’illustrer le scénario de Grégoire Ludig et David Marsais. Il y apporte ainsi de nombreux nouveaux éléments à cette comédie non seulement du point de vue du scénario mais aussi sait parfaitement mettre en valeur celui-ci.

Le film ne démérite pas et possède une véritable atmosphère nostalgique dans laquelle les comédies ne servaient pas uniquement à mettre en valeur des comédiens adulés par le public ou à reposer sur des effets spéciaux cachant la médiocrité de certains scénarios. Alors que les Visiteurs – la révolution (2016) était d’une médiocrité affligeante, ce film permet au moins de passer un moment divertissant même si on est loin des comédies américaines hollywoodiennes portées par de véritables comédiens. Une autre qualité du film est de retrouver plusieurs caméos plus ou moins réussis de plusieurs comédiens et humoristiques comme Baptiste Lecaplain, Christophe Lambert, David Marsais, Florence Foresti, Grégoire Ludig, Jonathan Barré, Kad Merad, Kyan Khojandi et Sébastien Thoen.

La grande révélation du film est la jeune comédienne Alice Vial qui apporte au film son charme discret et illumine celui-ci de sa présence dans de nombreuses scènes. On aurait certes aimé que son personnage ait une plus grande importance et ne soit pas relayé en second plan. De la même manière les nombreux seconds rôles interprétés avec talent par Dominique Pinon (Michel), Bernard Farcy (Célestin), Nicolas Marié (Colonel Marchal) donnent au film une véritable consistance.

Le piège important dans lequel le duo du Palmashow ne tombe pas est celui de faire de leur premier film une suite de sketchs sans réel lien. En plongeant les spectateurs en pleine seconde guerre mondiale, La folle histoire de Max et Léon nous promet une grande aventure en pleine histoire et fait ainsi le lien avec les grandes comédies d’antan. Même si on aurait aimé un peu plus de la folie présente dans de nombreux sketchs du palmashow, cette première tentative au cinéma semble augurer un avenir plutôt radieux à ces deux humoristes qui sont restés humbles et égaux à eux-mêmes. Il en ressort une comédie grand public certes pas originale mais qui permet de passer un bon moment au cinéma.

Vu le 04 novembre 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 6 A19, en VF

Note de Mulder: