Titre original: | Goat |
Réalisateur: | Andrew Neel |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 96 minutes |
Date: | 00 0000 |
Note: |
Se remettant d'une terrible agression, un jeune homme de 19 ans s'engage dans la confrérie de son frère afin de prouver sa virilité. Ce qu'il se passe là-bas, au nom de la "fraternité", met à l'épreuve les garçons et leurs relations de manière brutale.
Le festival du cinéma américain de Deauville nous a permis de découvrir cette année le second film du réalisateur et co-scénariste Andrew Neel (New World Order (2009)). Goat dresse un portrait assez inquiétant des fraternités américaines dans lesquelles les épreuves d’intégration sont d’une violence inquiétante. Sans concession, le film dresse en parallèle le portrait de deux frères dont l’un a été agressé violemment après une soirée et également les différents supplices que doivent supporter les jeunes recrues volontaires de ces fraternités.
Le constat alarmant du film est de montrer que derrière les apparences des beaux quartiers américains, certaines pratiques témoignent d’une volonté évidente d’opprimer de jeunes gens devant subir les pires outrages pour pouvoir être admis dans des cercles fermés. La position des deux frères va donc être l’élément central du film et nous montrer deux points de vue différents et surtout amener nos réactions et notre inquiétude face à de telles pratiques. A aucun moment, le film ne cherche la provocation facile. Au contraire Goat reste en permanence une vision juste du monde universitaire dans lequel des amitiés se créent et de nombreux adolescents sont confrontés à des choix importants.
Une nouvelle fois, le cinéma indépendant montre qu’un film ne repose pas forcément sur des effets spéciaux spectaculaires mais surtout sur un scénario parfaitement maitrisé et des comédiens en adéquation avec celui-ci. On retrouve ainsi de jeunes comédiens (Nick Jonas, Ben Schnetzer, Danny Flaherty et Virginia Gardner) et aussi James Franco dans un court second rôle d’ancien de la fraternité .
Vu le 5 septembre 2016 au Centre International de Deauville, en VO
Note de Mulder: