Titre original: | Christine |
Réalisateur: | Antonio Campos |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 115 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
En 1974, une reportrice TV de la ville de Sarasota, en Floride, tend à une grande exigeance dans la vie comme en amour. Rater ses objectifs n'est pas une option. Cette histoire est basée sur des évènements réels.
Le festival du cinéma américain de Deauville permet non seulement de découvrir une étendue du cinéma américain indépendant actuel mais surtout des films qui n’ont pas la même visibilité que les productions hollywoodiennes actuelles. Cette année encore la sélection officielle a permis de découvrir d’excellents films tel celui d’Antonio Campos, Christine. Celui-ci revient sur une histoire vraie et nous présente Christine, une reportrice TV en Floride en pleine crise existentielle qui souhaite avoir un contrôle total non seulement de sa vie mais également de son travail. Malheureusement cette forte volonté cache également certaines blessures non seulement liées à sa mère mais aussi à un manque de reconnaissance professionnelle.
Aux Etats-Unis, Christine Chubbuck est rentrée malgré elle dans l’histoire de la télévision américaine en 1974 en se suicidant en direct dans l’émission dans laquelle elle travaillait. Ce film revient ainsi sur son histoire et surtout nous expliquer son action non seulement par certains faits qui se sont déroulés mais aussi par son comportement. Sur un scénario de Graig Shilowich, ancien régisseur général et producteur, le réalisateur Antonio Campos (Afterschool (2008), Simon Killer (2012)) trouve la bonne approche pour relater les faits avec un véritable sens du détail mais aussi en s’appuyant sur une interprétation solide de Rebecca Hall (Christine Chubbuck) et Michael C Hall (George Peter Ryan). Cette peinture sociale des années 70 est parfaitement reconstituée et nous interpelle par son grand réalisme et surtout par un temps révolu du monde de la télévision.
Loin de ces rôles dans plusieurs blockbusters américains (Le prestige (2006), The Town (2010), Iron Man 3 (2010), le BGG, le bon gros géant (2016)), Rebecca Hall est à peine reconnaissable. Son interprétation solide devrait lui permettre d’être sélectionnée pour les prochains Oscar de la meilleure comédienne et surtout montrer de nouvelles facettes de son jeu de comédienne. Toute la force de ce film repose sur sa présence et sa manière de capter et retenir l’attention des spectacteurs. Par sa simplicité apparente, le film Christine réserve pourtant de nombreuses surprises et aurait mérité d’être primé pendant ce festival du cinéma américain de Deauville.
Vu le 7 septembre 2016 au Centre International de Deauville, en VO
Note de Mulder: