Door (The)

Produit par Alexandre Aja et réalisé et co-scénarisé par Johannes Roberts, The door aurait pu facilement s’imposer comme un thriller horrifique au rythme soutenu dans un cadre intéressant (L’inde). Malheureusement le sujet du film rappelle trop le film Simetierre (1990) de Mary Lambert adaptation d’un des meilleurs romans de Stephen King. On découvre une famille américaine vivant une vie paisible en Inde jusqu’à ce qu’un accident impromptu coûte la vie à l’un des enfants. Ne résistant pas au désespoir causé par cette perte, la mère de cette famille décide d’accomplir un rituel ancien afin de ramener des morts son fils. Cette incantation réalisée dans un temple ancien dont une des portes sert de passage entre le monde des vivants et des morts va malheureusement entraîner un déséquilibre entre ces deux mondes. La réalisatrice Johannes Roberts n’en est pas à son premier film horrique et n’a pratiquement que réalisé des films d’horreur avec plus ou moins de succès (Darkhunters (2004), Roadkill (2011) et plus récemment Storage 24 (2012)).malheureusement son nouveau film manque cruellement de rythme et d’effets propres à faire sursauter les spectateurs sur leur fauteuil.

L’empreinte du producteur Alexandre Aja est certes visible sur ce film non seulement par la photographie (on retrouve ici le directeur de la photographie de ce réalisateur surdoué) mais également de nombreux emprunts à des films d’horreur récents. En suivant cette histoire, on pense notamment à l’Orphelinat et au film Les autres. En abordant le thème du deuil, le film aurait réellement pu sortir des règles d’usage de film horrifique grand public pour apporter sa contribution au genre auquel il se réfère. Malheureusement il manque à cette histoire une véritable vision d’auteur et recherche visuelle. On suit donc cette histoire avec l’espérance que le prochain film de la réalisatrice Johannes Roberts, saura trouver sa propre inspiration et ne se contentera de piller les différents films de son genre de prédilection.

Alors que tourner un film d’horreur en Inde aurait pu apporter une véritable fraîcheur au genre, l’histoire semble constamment piétiner et ne pas savoir précisément comment orienter le récit. La plupart des effets ne réussissent pas à créer un véritable effroi et donc à convaincre les spectateurs d’un véritable renouveau au genre. Alors que de nombreux films d’épouvante méritent de sortir en salles et se retrouvent directement en DTV, ce film qui a l’honneur de sortir en salles aurait vraiment mérité un meilleur traitement et semble n’être qu’une commande de plus sans véritable fondement.

Vu le 3 juin 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 8, en VF

Note de Mulder: