Incruste (L')

Incruste (L')
Titre original:Incruste (L')
Réalisateur:Corentin Julius, Alexandre Castagnetti
Sortie:Cinéma
Durée:89 minutes
Date:31 mars 2004
Note:
Paul vit de petits délits en tous genres. Bavard, malin, il parvient à s'"incruster" au domicile d'Alexandre, un musicien, prétextant des liens avec les propriétaires de l'appartement. Tous deux se retrouveront plongés dans une série de mésaventures au cours desquelles ils croiseront la route de la belle Cécilia.

Critique de Mulder

Mission réussie pour ce petit film français sans grande ambition : nous divertir pendant une petite heure et demie et pouvoir voir cette superbe actrice qu’est Zoé Félix (La Beuze)

La réussite du film tient à différents élément : le duo formé par Titoff et Frédéric Diefenthal et à sa légèreté, à la distance au sujet maintenue par les auteurs, à l'équilibre fragile entre une véritable tendresse pour leurs personnages et une ironie salvatrice.

Même si cette histoire de petit arnaqueur au gros coeur sent un peu le déjà-vu, on passe un agréable moment. D'autant qu'elle est servie par deux comédiens dans l'air du temps qui parviennent, à redonner du souffle à ce genre de comédie (genre Marche à l’ombre).

Sans prétention aucune, les débutants Corentin Julien et Alexandre Castagnetti font preuve d'une sobriété bienvenue, tout comme leurs deux têtes d'affiche. Vraiment un film sympathique, avec un Titof parfait dans sont rôle d'incrusteur et d'arnaqueur.

Vu le 22 mars 2004 à la séance de 20h00 salle 02 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

C'est un sentiment d'indifférence que nous inspire cette comédie sympathique qui commence à sérieusement loucher vers l'ennui en cours de route. Tout a l'air décontracté au début, avec des personnages intrigants, à défaut d'être originaux. Le musicien fauché et idéaliste, le feignant, ado attardé et débrouillard ou plutôt chanceux, la belle sur une mauvaise pente, en risque de devenir une pute au coeur d'or, ce sont tous des personnages qui croisent notre chemin de cinéphile avec une régularité lénifiante. Leur traitement ici n'a rien d'exceptionnel, pas plus qu'une interprétation assez plate. De cantonner un comédien de la trempe d'un Sacha Bourdo, à l'énergie joyeuse débordante et communicative, dans un petit rôle insignifiant de malfrat, et de donner le premier rôle à un Titoff aux grimaces et au jeu très limités, c'est dans ce contexte un testament à la médiocrité des cinéastes.
Accablé alors par une distribution franchement pas brillante et un scénario à l'humour trop parcimonieux, mais à l'esprit égoïste et malhonnête bien marqué, le film ne réussit pas non plus à donner un certain coloris local à cette suite de boutades sans progression. Située dans le nord parisien, l'action ne réussit pas de se lier à son quartier, à l'opposé d'un Chacun cherche son chat de Klapisch qui le faisait admirablement avec le quartier de la Bastille. Il en ressort alors une (très) petite comédie aseptisée, sans charme et sans caractère propre.

Vu le 1er avril 2004, au MK2 Gambetta, Salle 4

Note de Tootpadu: