Titre original: | Krampus |
Réalisateur: | Michael Dougherty |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 98 minutes |
Date: | 04 mai 2016 |
Note: |
Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l'approche de Noël, le garçon décide d'ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l'assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s'entraider s'ils espèrent sauver leur peau.
Krampus s’impose comme la comédie horrifique de Noël la plus réussie depuis Gremling (1984). Les nombreux points communs et surtout la volonté de remettre en question le sacro-saint de la famille américaine traditionnelle deviennent ici un film purement jubilatoire. On retrouve ainsi une famille américaine à l’approche du réveillon de Noël et qui voit l’arrivée de certains membres au sein de leur foyer. Alors que le jeune Max décide de bouder la célébration de Noël, sa colère va attirer l’attention d’un démon ancestral, le Krampus et de sa horde de créatures diaboliques et dangereuses.
Il aura fallu attente plus de huit ans après le cultissime Trick’r’Treat (une des meilleures comédies horrifiques sur Halloween) pour découvrir le nouveau film de Michael Dougherty. Sur un scénario qu’il a co-signé avec Todd Casey et Zach Shields. On reconnaîtt derrière ce conte de Noël revisité tout le talent de ce scénariste passé à la réalisation et surtout sa passion dévorante pour les univers graphiques et violents. Après avoir travaillé avec Bryan Singer comme scénario sur X-men 2 (2003), superman Returns (2006) et participer de manière active au scénario de X men Apocalypse (2016), Krampus lui permet de nouveau d’avoir un contrôle complet sur sa création. Il est ainsi présent non seulement à la réalisation et au scénario mais également à la production. Comme dans son précédent film, il tire un réel plaisir à plonger ses personnages dans un univers dangereux et dans lequel les apparences sont trompeuses. Entre des personnages en pain d’épice sadiques, un ours en peluche malfaisant et des autres créatures dignes du bestiaire de Tim Burton, le réalisateur nous livre une comédie horrifique prenante, originale et surtout parfaitement interprétée. Coproduit par Legendary Pixctures et Universal Pictures repose nécessairement sur des coûts de production réduits (le budget du film s’élève à 15 millions de dollars). Le casting repose ainsi sur des seconds rôles appréciés parmi lesquels on retrouve Toni Collette (Sarah) (Sixième Sens (1999)..), Adam Scott (Tommy) (Strictly criminal (2015)..), David Koechner (Howard) (Manuel de survie à l'apocalypse zombie (2015)…), Conchata Ferrell (Aunt Dorothy) (Berta dans la série Mon Oncle Charlie (2003-2014)).
Le réalisateur peur également s’appuyer sur des effets spéciaux de Weta Workshop et Weta Digital, pour donner vies à des trucages animatroniques et digitaux. La réussite d’un tel film revient en effet non seulement au scénario mais surtout à la qualité des effets spéciaux pour donner vie au Krampus mais aussi à ses nombreux sbires démoniaques. Ce dernier apparaît ici comme un être d’une cruauté rare mais également un véritable joueur expert dans le jeu du chat (lui) et des souris (les humains). Si le film fonctionne aussi bien c’est également par le fait de montrer des êtres humains enfants et adultes manquant cruellement de savoir-vivre et méritant amplement leur funeste sort. Le spectateur tire ainsi un certain plaisir coupable à voir notamment le personnage campé par David Koechner et ses enfants se faire maltraités. Une nouvelle fois c’est uniquement grâce au jeune héros Max que cette famille pourra trouver une échappatoire.
Le réalisateur sait parfaitement tirer profit du nombre de lieux dans lequel se déroule cette funeste histoire et surtout trouve réellement son influence dans les meilleurs épisodes de la défunte série culte La Quatrième dimension (The Twilight Zone). Cette inspiration n’est également pas trop éloignée de l’univers de Stephen King dans lequel le macabre se fond peu à peu dans la réalité.
Certes Krampus rejoint de nombeuses comédies horrifiques qui ont vu le jour ses dernières années comme Saint de Dick Maas (2011), Père noel : Origines (2010) et Silent Night (2012) mais les dépasse non seulement par le mixte parfait entre comédie, horreur et fantastique mais surtout par ses effets spéciaux réussis et un scénario maîtrisé et parfait. Le film est toujours actuellement en salles mais est aussi disponible en import US avec nombre de bonus plus intéressant les uns que les autres (voir notre test complet)
Vu le 15 mai 2016 en Blu-ray (import USA)
Note de Mulder: