![Immortel [Ad vitam]](https://mulderville.net/images/films/442.jpg)
Titre original: | Immortel [Ad vitam] |
Réalisateur: | Enki Bilal |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 102 minutes |
Date: | 24 mars 2004 |
Note: | |
New York 2095.
Une pyramide flottante au-dessus de Manhattan...
Une population de mutants, d'extraterrestres, d'humains, réels ou synthétiques...
Une campagne électorale.
Un serial killer boulimique qui cherche un corps sain et un dieu à tête de faucon qui n'a que sept jours pour préserver son immortalité.
Un pénitencier géostationnaire qui perd un dissident subversif congelé depuis trente ans et une jeune femme sans origine connue, aux cheveux et aux larmes bleus...
Trois noms : Horus, Nikopol, Jill...
Trois êtres aux destins convergeants où tout est truqué: les voix, les corps, les souvenirs.
Tout, sauf l'amour qui surgit comme une délivrance.
(Source Allociné)
Critique de Mulder
Enki Bilal a réussi son adaptation cinématographique de belle manière. La puissance qui se dégage de ce film ne peut que
vous prendre aux tripes. Stupidement, on oubliait qu'un tel projet pouvait aboutir sur du cinéma et du grand. La beauté de la mise en
scène, le travail sonore, la justesse de l'actrice, tout nous le rappelle à chaque instant. Ce film deviendra vite culte, à mi chemin
entre le film d'auteur et la superproduction avec effets spéciaux déments, images 3D. Enki Bilal a su construire au cinéma un monde à la
fois très complexe et très accessible au spectateur, à la fois sombre et coloré, attirant et repoussant, où les personnages sont tantôt
acteurs, tantôt dessins animés, et toujours crédibles.
Immortel est un film exceptionnel, magique, poétique, mais ne ressemble à
rien de connu. Un film qui va compter dans l'Histoire du cinéma par son histoire et sa production. Un film qui mérite d'être vu et qui
ne laissera personne indifférent. Une superbe histoire que nous offre Enki Bilal avec beaucoup de petits détails, servie avec
l'excellent jeu de Linda Hardy et Thomas Kretschmann.
Vu le 24 mars 2004 à la séance de 22h20 salle 02 au Gaumont de Disney
Village
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
Dans un décor futuriste qui ressemble à s'y méprendre au "Cinquième élément" de Besson, ce film de science fiction mélange avec une certaine maladresse des styles d'image et des sujets hétéroclites. Est-ce en effet par hasard que toute la partie des personnages en images de synthèse est absente de la bande-annonce ? Induit par celle-ci dans le faux espoir de voir un des meilleurs films de l'année, on doit malheureusement se résigner au constat d'un échec relatif. Constamment rendue artificielle avec un arrière-goût amer de "Final Fantasy", l'histoire se retrouve embrouillée jusqu'au manque d'intérêt absolu par ce mélange entre images réelles et de synthèses, intégrées ensemble dans un décor impressionnant, mais creux. Faire avancer l'histoire de cette femme mystérieuse sur plusieurs tableaux à la fois, s'avère également un handicap, tellement aucun des intervenants ne réussit à convaincre ... ce qui n'est guère surprenant face à une protagoniste amnésique et passive et un méchant sans expression à travers sa tête d'oiseau.
Dans toute cette froideur molle, il reste cependant une ou deux choses à sauver. A commencer par la toujours étonnante Charlotte Rampling en rebelle douce qui laisse apparaître les dernières lueurs d'humanité dans un univers dominé par les poupées de jeux vidéos. Ensuite, l'aspect visuel du film dans son ensemble est tout de même intéressant, bien plus lorsque des acteurs humains sont à l'écran que lors du tout-en-effets-spéciaux encore largement perfectible.
Vu le 25 mars 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 33, en VO
Note de Tootpadu: