Les tuches 2 – le rêve américain

Fort du succès commercial du film Les Tuche (2011) déjà réalisé par Olivier Baroux, cette suite permet donc de retrouver le casting du premier volet dans de nouvelles aventures. Nettement plus inspirée au niveau scénaristique, cette famille est cette fois confrontée à l’envers du rêve américain. En effet alors que le benjamin de la famille Truche poursuit des études aux Etats-Unis il va voir débarquer dans sa famille qu’il aurait préféré la voir rester en France. En s’appuyant sur l’opposition culturelle franco-américaine le film malheureusement n’arrive pas à corriger les nombreuses erreurs du premier volet et nous livre un film célébrant la France profonde guère flatteuse pour les spectateurs. Certes cette famille dans la mouvance des Bidochons semble dépourvue de la moindre intelligence et manque cruellement de retour sur eux-mêmes.

On peut comprendre aisément la volonté du distributeur Pathé Distribution de proposer un film calibré pour un certain public ayant sûrement apprécié Les nouvelles aventures dAladin (2015) mais cela ne justifie en rien de nous proposer un film manquant de rythme dont l’humour est destiné uniquement à un très jeune public. Le charme du premier volet qui se laissait regarder laisse place ici à un constat nettement moins glorieux. Certes les comédiens Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadeau, Sarah Stern, Pierre Lottin semblent prendre un réel plaisir à retrouver leur personnage et font le maximum pour leur donner une réelle épaisseur mais le scénario pourtant signé par notamment deux anciens auteurs des guignols de l’info Lionel Dutemple et Julien Hervé n’arrive pas à nous convaincre du bien-fondé de cette suite.

Le cinéma français populaire est certes destiné à plaire à un large public mais se doit de rester noble et intelligent. Les Tuches 2 – le rêve américain est malheureusement l’exemple parfait de ce que ne devrait pas être celui-ci. De nouveau la faiblesse du scénario et le manque de rythme font que nous suivons ce film consternés en se disant que cette forme de cinéma n’est vraiment pas fait pour défendre notre cinéma hexagonale face aux nombreuses comédies américaines. Seul le jeune comédien Pierre Lottin réussit à nous faire esquisser quelques rires et surtout mérite de trouver des rôles nettement plus convaincants lui permettant de trouver sa place amplement mérité dans notre cinéma hexagonal.

Vu le 4 mars 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 16, en VF

Note de Mulder: