Disparues (Les)

Disparues (Les)
Titre original:Disparues (Les)
Réalisateur:Ron Howard
Sortie:Cinéma
Durée:137 minutes
Date:17 mars 2004
Note:
En 1886, dans le Nouveau-Mexique, un père de famille tente de se réconcilier en vain avec Maggie Gilkeson, sa fille qu'il a abandonnée lorsqu'elle était plus jeune. Celle-ci a grandi, est mariée et a deux petites filles. Lorsque l'aînée d'entre elles est kidnappée, Maggie demande à son père de venir à son secours. Celui-ci tentera de mettre la main sur les ravisseurs avant qu'ils ne passent la frontière mexicaine.
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Après Backdraft,l’ancien chef d’œuvre à mes yeux de Ron Howard, ce dernier vient de réaliser un autre film qui restera parmi les meilleurs de sa filmographie. Les Disparues offre en effet au spectateur un voyage imaginaire qui s’annonce comme u modèle du genre. On n'est pas en terrain balisé mais dans un univers familier dont les codes sont bouleversés. Cela fait des Disparues une expérience plutôt forte et existante.

Ron Howard se montre inspiré par son histoire et installe une atmosphère à couper au couteau. Ce western est porté par des interprètes à la hauteur, mais également par une authenticité sans complaisance teintée de chamanisme.

Esthétiquement et thématiquement, le film semble appartenir à une époque révolue, et seuls les interprètes le situent précisément comme contemporain. Comme à son habitude, Ron Howard fait preuve d'efficacité et nous livre un récit bien mené et bien emballé, qui présente cependant quelques longueurs.

Le décor joue aussi beaucoup dans l'intrigue et l'ambiance. L'histoire de départ est simple et sa résolution ne passe pas par les clichés habituels dans ce genre ne films ne sont pas de mise. On se prend au rythme du film, mêlant épopée, recherche de soi et poursuite pour retrouver la jeune fille enlevée. Tommy Lee Jones est plutôt surprenant dans son rôle d'"indien" et s'en sort très bien. Quant à Cate Blanchett, elle est toujours superbe. Ce genre de rôle de femme écorchée, névrosée, lui va à ravir. Sa facilité à pleurer et exprimer rage, désespoir et détermination dans son regard fait une de ses grandes qualités et permet à ce film de dégager des émotions authentiques.

Seule ombre au tableau : l'extrême prudence politique du réalisateur, associée à une mise en scène tirée à quatre épingles et à une résistible incarnation des rôles principaux finit de nous convaincre qu'on aurait tort de préférer cet émollient avatar new age à l'âpreté grandiose du modèle fordien.

Vu le dimanche 21 à la séance de 16h30 salle 10 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder: