Titre original: | Point break |
Réalisateur: | Ericson Core |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 113 minutes |
Date: | 03 février 2016 |
Note: |
Une série de braquages spectaculaires aux quatre coins du monde met en péril l’équilibre des marchés financiers. Les criminels opèrent aussi bien en motos dans des gratte-ciels new yorkais qu’en « wingsuits » pour s’échapper d’avions au-dessus de la jungle. Johnny Utah, une ancienne légende du moto-cross devenue agent du FBI, va devoir infiltrer le groupe de sportifs de l’extrême que l’on soupçonne d’être à l’origine de ces sidérants braquages. Pour gagner leur confiance, Utah affronte des défis insensés, du surf au snowboard en passant par la chute libre ou l’escalade à mains nues.
Fallait-il réellement faire un remake du film du film de Kathryn Bigelow Point Break extrême limite (1991) pratiquement vingt-cinq années après ? Après avoir découvert Point Break d’ Ericson Core la réponse est claire et limpide non. En dénaturant l’esprit du classique original, cette version 2016 n’est qu’une succession de scènes réussies de sports extrêmes mais n’arrive à aucun moment à retenir notre intérêt par son histoire et encore moins par son interprétation hésitante.
Comme dans l’original, l’agent du FBI Johnny Utah doit intégrer un groupe de sportifs extrêmes soupçonnés de faire des braquages dans le monde entier. Comme dans l’original, il est une ancienne gloire de sports extrêmes et va devoir capter l’attention de Bodhi et de sa bande. Malheureusement contrairement au film de Kathryn Bigelow aucun soin n’est apporté ni à la photographie ni à la réalisation fade et sans âme. Ces deux aspects reviennent à Ericson Core ancien directeur de la photographie qui a travaillé notamment sur le premier Fast and Furious (2001) et sur Payback (1998) semble ici ne pas avoir pu trouver la moindre originalité nécessaire pour s’éloigner du film original et proposer un film prenant. Certes contrairement à l’original des scènes de sport intensives se passent à la montagne (vol en wingsuit, escalade à mains nues) mais cela est réellement insuffisant pour faire du film d’ Ericson Core un remake réussi et nécessaire.
Il y avait pourtant suffisamment de matière à extraire du film de Kathryn Bigelow pour faire une réinterprétation enjouée de la relation entre Johnny Utah et Bodhi. Il aurait ainsi fallu des comédiens nettement plus expérimentés voier retrouver le comédien Keanu Reeves dans son propre rôle et proposer une suite convaincante. De la même manière, il aurait fallu un comédien ayant le même charisme de Patrick Swayze et c’est notamment là que cette version échoue en donnant le rôle à Edgar Ramírez (Carlos (2010), Délivre-nous du mal (2014)). Dès la scène d’introduction ratée du personnage, le film échoue lamentablement à l’imposer. De la même manière les deux personnages principaux ne sont pas assez approfondis et nous captons mal la raison profonde pour laquelle Johnny Utah tient tellement à risquer sa vie et à retrouver cette soif d’adrénaline qui lui a coûté dans le passé la mort d’une personne proche.
Certes la plupart des remakes semblent comme ce film fait pour une mauvaise raison purement mercantile. Pourtant Point Break aurait réellement pu être un des meilleurs films d’action de cette année dans les mains d’un meilleur scénariste, d’un réalisateur habitué à proposer des films d’action spectaculaires (John McTiernan, John Woo, Justin Lin, Michael Bay, Paul Greengrass ..) et surtout de comédiens nettement plus expérimentés et prêts à donner d’eux-mêmes dans les cascades (tel Tom Cruise dans l’excellente saga Mission Impossible).
Vu le 5 févier 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 01
Note de Mulder: