Titre original: | Robin des bois, la véritable histoire |
Réalisateur: | Anthony Marciano |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 87 minutes |
Date: | 15 avril 2015 |
Note: |
Robin des Bois est un sale type. Lui et son compère Tuck ont une éthique très claire dans la vie : ils ne volent que les pauvres, les femmes ou les vieux. Le reste ? Trop risqué. Mais même les sales types ont des rêves, et le leur est de racheter la maison close la plus courue de la ville, le Pussycat. Robin, que rien n’arrête lorsqu’il s’agit de s’enrichir, décide alors d’aller chercher l’argent là où il se trouve et projette de dévaliser la caisse des impôts de Nottingham. Mais sa rencontre avec le gang de Sherwood, des justiciers qui eux volent les riches pour donner aux pauvres, va contrarier ses plans. Petit Jean, Marianne et leurs amis ont en effet eu exactement la même idée que lui : braquer le Shérif de Nottingham.
Fort d'un casting aussi dynamique qu'excentrique, la nouvelle comédie d'Anthony Marciano, revient sur la légende de Robin des Bois. Réalisateur du surprenant "Les Gamins" en 2013, l'auteur de sketchs s'offre un second long métrage dont l'esprit de galéjades et autres humours potaches en sont les piliers. Il y compose d'ailleurs un casting riche puisqu'il associe quelques stars reconnues ; Gérard Darmon, Patrick Timsit, Géraldine Nakache ou Ary Abittan ; à des comiques dont les stands-up (one-man-show comique) dont Max Boublil et Malik Bentalha. Ces deux artistes à succès sont catapultés en haut de l'affiche de cette comédie surprenante.
La légende de Robin des Bois n'en est pas à sa première adaptation cinématographique et on retiendra, entre autre, celle des Studios Disney en 1973 ou celle de Kevin Reynolds, avec le rôle majeur de Kevin Costner et bien sûr celle de Ridley Scott, en 2010, avec Russell Crowe. Chacune d'entre elles contaient l'histoire du fameux prince des voleurs, Robin Longstride, qui avait pour habitude, avec sa bande, de voler les riches pour redistribuer aux pauvres. Comédie décalée oblige, Anthony Marciano nous propose une toute autre version de l'histoire, présentant deux lâches, Boublil et Bentalha, volant aux pauvres et gardant l'argent pour leurs comptes jusqu'à la découverte du gang de Sherwood, volant, eux aux riches pour reverser aux pauvres...
A coup d'un marketing tonitruant, d'un matraquage publicitaire incessant tant à la télévision qu'à la radio, le film s'est offert une promo hors norme pour un film français, en misant entre autre sur le duo Max Boublil et Malik Bentalha. Séparément, certains de leurs sketches sont des purs moments de rigolades et leur association avait pour objectif d'offrir un réel moment de divertissement... Mais, malheureusement, le film est un échec tant commercial que populaire. Les éventuelles scènes pouvant déclencher un sourire ; pas un rire ou un fou rire, un simple sourire ; ont été exploités à mort pendant la promo du film et voir la bande-annonce suffit à comprendre l'histoire du film, la finalité et la morale. Les répliques des acteurs ou des comiques ne font pas mouches et le film se ressent comme un flop commercial et un navet incommensurable...
Quitte à faire de l'humour potache, des blagues pourries, des jeux de mots vaseux, des galéjades et autres bouffonneries, on lui préfère Sacré Robin des Bois de Mel Brooks, sorti en 1993, dans lequel Cary Elwes (The X-Files, Hot Shot) offre une réelle parodie au mythe de Robin Longstride. Ici, Anthony Marciano touche le fond et réclame, même, une pelle pour s'enfoncer un peu plus. Gérard Darmon et Patrick Timsit, pourtant deux acteurs talentueux, sont ridicules à souhait. Le duo comique Max Boublil et Malik Bentalha n'offre que trop peu d'humour et des répétitions aussi inutiles que peu crédible pour l'époque... A vouloir trop jouer sur le côté moderne ou contemporain de l'univers en ajoutant des musiques récentes, le film dénote de son objectif principal, divertir puisqu'il désole...
Seul, le clin d'œil aux duos de DJ français casqués décroche un frémissement mais c'est bien creux pour un film d'une nullité abyssale, qui n'offre que de l'ennui... Trop c'est trop...
Vu au Pathé Conflans, le 05 mai 2015, en salle 11.
Note de Marty: