Avengers : L'ère d'Ultron

Avengers : L'ère d'Ultron
Titre original:Avengers : L'ère d'Ultron
Réalisateur:Joss Whedon
Sortie:Cinéma
Durée:142 minutes
Date:22 avril 2015
Note:

Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine. Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps…

Critique de Mulder

 
Après avoir fait s'affronter une armée d'extraterrestres Chitauris  lancée par Thanos et Loki en plein New York, contre l’équipe des Avengers, il fallait trouver un ennemi suffisamment puissant pour représenter un véritable danger pour la planète.  Ultron apparut pour la première fois en juillet 1968 dans le comics Avengers #54 (simple apparition) représente cette fois le mal absolu. Créé par le dessinateur John Buscema et le scénariste Roy Thomas, Ultron s’est imposé comme l’un des plus appréciés super-vilains de l’éditeur Marvel Comics. Alors que sa paternité revient dans le comics  au docteur Henry Pym (Ant-man), le scénario attribue sa naissance à Bruce Banner et Tony Stark. Ce changement permet de mieux recentrer l’action sur les personnages principaux des Avengers et de ne pas encore introduire un nouveau personnage dans le film annoncé pour une sortie en salles le 22 juillet prochain.
 
Le film Avengers l'ère d'Ultron est la suite directe de Captain America, le soldat d’hiver. Dès l’introduction du film, on retrouve donc  en plein- champs de combats l'équipe de Super héros menée par Captain America. Les personnages Composant les Avengers ayant déjà eu pour la plupart leur film en solo (Captain America, Iron man et Thor) le film s’impose par son rythme soutenu. Ultron épaulé par Wanda Maximoff (La Sorcière Rouge) et Pietro Maximoff (Vif-Argent) mettra à mal autant physiquement  que psychologiquement l’équipe de justiciers. Les scènes spectaculaires sont nombreuses et ne ralentissent en rien le film. Le scénario original et propice à de nombreux rebondissements met également en avant le personnage de Clint Barton (Œil-de-faucon) et lui donne une épaisseur surprenante. 
 
On reconnaît là le talent indéniable de Joss Whedon venu du monde des séries américaines (Buffy contre les vampires (1997-2003), Angel (1999-2004), Dollhouse (2009)..). il trouve avec Marvel studios une terre propice à développer un univers solide. Son approche en tant que réalisateur et scénariste démontre bien le fait qu'il a parfaitement assimilé les ramifications de l'univers Marvel et sa transposition dans notre époque actuelle. Loin d'être une simple version boostée du premier film. Le réalisateur ose certaines idées telles que cette scène dans l'avion sur une musique de Jazz. Aussi surprenante que parfaitement intégrée la plupart de ces idées fonctionne et surtout donne au film une tonalité différente. Le réalisateur nous réserve aussi des scènes d'action ravageuses (scène de combats entre Hulk et Iron man..,). Comme dans Avengers la dernière partie du film est tout simplement d'une efficacité redoutable, une telle maîtrise artistique de l'approche du monde étendu Marvel permet de dévorer le film Avengers l'ère d'Ultron comme un rêve devenu réalité. 
 
Alors que la multitude des personnages composant les Avengers aurait pu entraîner des risques de déséquilibre et donc de lenteur, il n’en est rien. Scénariste et réalisateur du film Joss Whedon a le contrôle total de son film et n'a rien oublié de son savoir-faire acquis dans ces séries. Il donne ainsi à chacun des personnages de cette fameuse équipe une profondeur humaine et n'en fait à aucun moment des Dieux parmi les humains. Les blessures de chacun d'eux sont parfaitement montrées lors des scènes ou Natasha Romanoff  (la Veuve noire),  Steve Rogers (Captain America) et Thor sont sous l'emprise d'un sort jeté par la sorcière rouge. On en apprendra par l’occasion ainsi beaucoup plus sur l'un des personnages principaux.
 
De la même manière que le cultisme Gardiens de la Galaxie de James Gunn, Joss Whedon réussit le pari insensé d'avoir une véritable vision d'auteur et de basculer certaines règles préétablies. Le lien unissant Natasha Romanoff à Bruce Banner renvoie ainsi à la relation entre Gamora et Peter Jason Quill (Star-Lord).
 
Le réalisateur ne se contente pas de nous livrer l'un des films les plus attendus de l'année, il nous prouve qu'un scénariste et réalisateur peut garder un contrôle total sur son œuvre  et prendre un réel plaisir à réinventer tout simplement le concept actuel de blockbuster.
 
Vu le 2015 14 avril au cinéma UGC Normandie, salle 01, en 3D et VO

Note de Mulder:

Critique de Marty

Depuis près de 20 ans, le réalisateur New Yorkais, Joss Whedon, s'amuse à divertir la planète avec ses films et ses séries télévisées. Dès 1996, il se fait remarquer en créant, produisant et réalisant quelques épisodes de la série Buffy avec Sarah Michelle Gellar. La série est un carton mondial et il conte l'univers des vampires à l'ère moderne. Sa vision est novatrice et donnera naissance à de nombreux séries ou films associés au thème du vampirisme. Son empire s'étend ensuite à la série Angel, spin off de Buffy, puis il se lance dans la série Firefly, série de science-fiction, dans laquelle il lance de jeunes acteurs comme Nathan Fillion et Summer Glau. La série s'arrête, comme un coup de tonnerre, et il propose alors un final au cinéma, avec Serenity en 2005. Il marque les esprits et produira ses séries jusqu'à leurs fins annoncées. Pendant ce temps, il élabore le scénario du controversé Alien, la résurrection et s'aventure de plus en plus dans le monde de la SF. Jusqu'à la fin 2010, où il est annoncé pour être le réalisateur d'une des licences les plus lucratives de l'empire Marvel, Avengers. Une sorte de conglomérat dans lesquels des supers-héros défendraient la terre contre des envahisseurs...

Sorti en 2012, après une succession de films préparant la saga ; Iron Man, Thor, Captain America ou Hulk ; le premier opus d'Avengers est un carton au box office. Le film explose les records et catapulte Marvel au rang de légende du cinéma... La firme de Jack Kirby et Stan Lee redore son blason après souffert d'anonymat pendant de longues années... Marvel est englobé par Disney et la puissance de feu de l'équipe de Mickey atomise le marché des salles obscures en dévoilant de nouveaux projets, de nombreux spin off et en adaptant de nouvelles têtes de l'univers Marvel, dont l'effectif est pléthorique, tout en dévoilant un calendrier hallucinant... C'est simple, chaque année, Marvel lancera deux à trois films, par an, jusqu'en 2019... et chaque film s'est offert un succès, faisant entrer le duo Marvel/Disney dans les annales du cinéma.

En 2015, le deuxième épisode des Avengers sort enfin en salles. On y retrouve le casting du premier épisode associé aux nombreux rôles apparus dans les spin off de la saga... L'univers Marvel est si vaste que Joss Whedon peut piocher à droite ou à gauche dans le catalogue des super-héros, en les associant à Avengers, pour le plaisir des fans et/ou pour le déplaisir des puristes. Le second opus démarre de façon explosive, nous mettant tout de suite dans l'ambiance, avec une scène d'ouverture dantesque, où nos compagnons en armures, collants et autres décolletés plongeant, affrontent Hydra, l'ennemi de la première heure. Un ennemi connu des spectateurs des films, depuis Captain America, mais aussi, et surtout, de la série Marvel : Les agents du S.H.I.E.L.D dans laquelle l'intrigue d'Hydra est approfondie et qui s'offre le luxe de fournir des éléments de réponses liées aux spin off de la dite saga...

A l'instar des films précédents, Marvel, Disney et Joss Whedon prennent un malin plaisir à associer des effets spéciaux d'anthologies à un humour bon enfant, une histoire solide (mais tordue) et de nouveaux personnages attachants. Dans ce deuxième épisode, rempli de testostérone et autres hormones extraterrestres, on retrouve Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Chris Evans, Samuel L. Jackson, Don Cheadle, Anthony Mackie ou encore Cobie Smulders... Toutes ses stars ont explosé grâce à Marvel et ce deuxième épisode leurs offre un cachet et un succès historique. Dans le cadre de la liaison entre les séries, le réalisateur approfondie le rôle de Hayley Atwell (héroïne de la série Agent Carter, à l'époque du premier Captain America) et lance, sous forme physique cette fois-ci, Paul Bettany. Celui-ci a campé la voix du personnage synthétique lié à Tony Stark (à l'origine c'est le majordome du père de Stark dans la série Carter) et cette année, il apparaît enfin sous le rôle de Vision. Un rôle énigmatique, loin de l'univers qu'il lui a été créé dans les années 40 par Jack Kirby, aberration d'Ultron, le grand méchant créé par Tony Stark (dans cet épisode ; car pas dans le comics book), doublé par James Spader. On notera l'apparition d’Aaron Taylor-Johnson dans le rôle de Quicksilver et Elizabeth Olsen, en Scarlet Witch (dont un spin off est annoncé). Une fois encore, l'un des experts de la Motion Capture apparaît, dans un rôle trop exploité pour être révélateur, Andy Serkis (Ulysses Klaue). Et comme toujours, le légendaire Stan Lee s'offre un caméo sympathique alors que le grand méchant Thanos, joué par Josh Brolin, apparaît dans la scène post-générique... Annonciateur de suite et de chaos...

Malgré des critiques dithyrambiques, des débats passionnés entre fan de la saga cinématographique et la saga comics book, le film souffre de quelques longueurs (141 minutes) et n'offre qu'un rôle très secondaire à Thanos, pourtant l'un des plus grands méchants de Marvel. Il sera, sans doute, à l'affiche de Avengers : Infinity War (en deux parties) dont le premier épisode devrait arriver en 2018. On peut lui reprocher, aussi, la complexité du scénario (et ses anachronismes), le côté brouillon de celui-ci (trop loin du Comic), les quelques scènes inutiles ou le manque d'humour, pourtant, omniprésent dans les films de la saga... Et pourtant, le film est un succès mondial dont le box office a explosé, avec le deuxième meilleur démarrage de l'histoire... Marvel (et Disney) se frotte les mains et affirme vouloir faire encore plus avec la lucrative maison d'éditions... Mais, attention, comme évoqué au préalable, de nombreux films sont annoncés pour les années à venir, et il persiste un risque : lasser le client... Les adaptations d'Ant-Man ou le reboot des 4 Fantastiques seront sur nos écrans cet été alors de DC Comics (l'antithèse de Marvel) peaufine son Batman vs Superman... et qu'au milieu de tout ça, un Thor 3, un Captain America 3, un nouveau reboot de Spider-Man et de nombreux spin off voient le jour... Même si le risque est mince, il existe une possibilité que le spectateur se lasse de cette recrudescence de super-héros... Il ne faudrait pas, non plus, tuer la poule aux œufs d'or...

Vu au Pathé Conflans, le mercredi 06 mai, en version française (en 2D)

Note de Marty: