Nouveaux Héros (Les)

Nouveaux Héros (Les)
Titre original:Nouveaux Héros (Les)
Réalisateur:Don Hall, Chris Williams
Sortie:Cinéma
Durée:122 minutes
Date:11 février 2015
Note:

Un génie de la robotique nommé Hiro Hamada, se retrouve embarqué dans un complot criminel qui menace de détruire la paisible ville high-tech de San Fransokyo. Avec l’aide d’un de ses plus proches compagnon – un robot nommé Baymax –, Hiro s’associe à une équipe de jeunes amateurs qui s’est donnée pour mission de sauver la population.

Critique de Balrog

L’animation « Les Nouveaux Héros » marque une première depuis le rachat de Marvel par Disney en 2009. Les personnages de cette animation sont les premiers à être inspirés d’un comic book édité chez Comics Marvel : « Big Hero 6 » dont le premier numéro est sorti en 1998. Pour des raisons de droits et d’adaptation, Walt Disney Animation Studios présente une histoire alternative avec un lieu et des personnages différents, ce qui ne manque pas d’animer la curiosité des connaisseurs comme des néophytes. Les deux réalisateurs Don Hall et Chris Williams (connus pour avoir collaborer une première fois sur Kuzco) n’hésitent pas à faire usage de références cinématographique et comics.

Les Nouveaux Héros est un film d’animation d’envergure prêt à vous en mettre plein la vue. À mi-chemin entre la culture Disney et l’animation japonaise, Les Nouveaux Héros ne manque pas d’émerveiller le publique par une mise en scène énergique, fluide, et riche en détail. L’univers est absolument incroyable et vous plonge au cœur de San Fransokyo : une ville hybride entre San Francisco et Tokyo. Des architectures érigées haut dans le ciel, des pagodes, des maisons victoriennes, des rues en pentes illustrent à la fois l’influence japonaise traditionnelle et la célèbre ville américaine le tout dans une atmosphère ultra-moderne. San Francisco a inspiré non par hasard les deux réalisateurs du film. C’est une idée bien réfléchie car cette ville est le berceau de nombreuses entreprises de biotechnologies et d’informatique. Hors, Les Nouveaux Héros abondent de gadgets et d’artefacts ultra-perfectionnés.

A l’heure où les supers héros présentent des pouvoirs extraordinaires, Les Nouveaux Héros adoptent un retour au « Héros » traditionnel et font figure de contre-culture. D’entrée de jeu, les personnages sont ordinaires et ne possèdent aucun pouvoir. Leurs seuls atouts : la bravoure et leur talent pour concevoir des panoplies hightech. Les personnages sont émouvants par leur perfectibilité, leur sensibilité et leur faiblesse. Derrière une simplicité attractive et une mise en forme alléchante non dissimulée pour répondre aux besoins d’un jeune publique, Les Nouveaux Héros impose une vision critique de cette société moderne, empreint du confort matériel et technologique.

Les séquences se succèdent avec justesse et les scènes d’action flirtent intelligemment avec les scènes d’émotion. L’amitié inter espèces (humain/robot) est mise en avant pour faire naître une empathie chez le spectateur. Quel rôle jouent les machines dans cette société moderne et hightech ? Sont-elles créées pour flatter le pouvoir créatif de l’homme ou encore pour répondre à de réels besoins spécifiques, plus louables… ? Néanmoins, la relation entre l’homme et l’intelligence artificielle ouvre une porte sur un grand nombre d’interrogations.

Tout comme l’action, l’humour est très présent et apporte une profondeur à l’histoire. On rigole du début à la fin et ce, sans retenu. Depuis Kuzco, l'Empereur Mégalo Don Hall et Chris Williams ont fait du chemin en qualité de scénaristes et aujourd’hui en qualité de réalisateur. Leur ton humoristique ne s’essouffle jamais et cohabite parfaitement avec l’action ce qui assure des situations amusantes et souvent très second degré.

Les Nouveaux Héros est un hymne à l’animation en proposant une œuvre inattendue où se mêlent actions frénétiques, humour décapant et une animation rythmée par une bande son électrique. Dans le fond, comme dans la forme, l’animation présente un air très familier avec les animations japonaises et le duo Don Hall/Chris Williams nous invite dans cet univers où tout fonctionne parfaitement bien.

 

Vu le 18 décembre 2014 dans les locaux The Walt Disney Company France, en VO

Note de Balrog:

Critique de Mulder

C’est dans la bande dessinée américaine Sunfire & Big Hero 6 01 (publié par Marvel Comics en septembre 1998) qu’est apparue brièvement l’équipe Big Hero 6 avant de réapparaitre dans  Alpha Flight v2 17 (publiée par Marvel Comics en décembre 1998) et de se voir attribuer en septembre 2008 une mine série en cinq volumes. Dans le comics original, la formation de cette équipe comprenait non seulement Hiro Takachiho et Baymax (un dragon synthétique) mais aussi Gogo Tomago (Leiko Tanaka), Sunfire (Shiro Yoshida), Honey Lemon (Aiko Miyazaki), Wasabi No-Ginger, le samourai d’argent et Fred. Comme chaque adaptation d’un comics sur grand écran, certains changements furent effectués notamment au niveau des personnages pris en compte, de leur origine et leurs relations mais également de leurs pouvoirs propres. Ainsi les nouveaux héros rassemblent en plus de Hiro et Baymax,  Honey Lemon, GoGo Tamago, Fred et Wasabi. C’est à la mort de son frère, que le jeune Hiro Hamada va updater le robot Baymax créé par celui-ci et recruter leurs amis dans une lutte acharnée pour défendre la ville de San Fransokyo.
 
Le film Les nouveaux héros marque un tournant important dans l’histoire des films d’animation Disney. En effet, c’est le premier à ne pas adapter un conte  et à se baser sur une bande dessinée de l’éditeur Marvel Comics (on vous conseille de bien regarder les portraits dans l’immense demeure de Fred et d’attendre la fin du générique pour découvrir une scène intéressante). Les modifications sont donc assez importantes par rapport au support original afin que l’ADN des films d’animation Walt Disney Pictures puisse être conservée et que l’univers Marvel Comics puisse également être transféré et invisible. On se retrouve ainsi avec un mixte parfait renvoyant autant à Iron man qu’à un univers propre à Disney par excellence. Pour ce faire, les scénaristes Jordan Roberts, Dan Gerson et Robert L. Baird ont réussi à fusionner parfaitement ces deux mondes et le résultat final nous renvoie ainsi au film d’animation de Pixar Les Indestructibles de Brad Bird (2004) qu’aux quatre fantastiques de Marvel et autres équipes de super Héros. Le film suit donc le traumatisme lié à la mort accidentelle du grand frère de Hiro, sa transformation en chef d’équipe des nouveaux héros et de Baymax ainsi que celles de jeunes scientifiques. Les nombreuses illusions à la science moderne montre bien que ce film s’inscrit dans une geek attitude moderne et de la volonté de la société The Walt Disney Company de proposer de nouveaux terrains de jeu en incluant l’univers Marvel.
 
Les deux réalisateurs Don Hall et Chris Williams réussissent donc le pari de nous proposer l’un des meilleurs films des studios Walt Disney Animation et nous livrent un grand film spectaculaire, rempli d‘humour avec des personnages attachants (mention spéciale à Baymax). Le résultat final s’approche plus du résultat d’un Pixar qu’un traditionnel film d’animation Disney. Tout ici semble avoir été fait dans un but d’approcher la perfection. L’animation est magnifique, le scénario ne laisse aucun temps mort et permet des scènes sensationnelles tirant parfaitement l’utilisation de la 3D et donc une immersion totale. Le film porte également la question de l’utilisation des robots dans notre société actuelle et de l’intelligence artificielle et s’adresse ainsi non seulement à un public enfantin mais également à de jeunes adultes.
 
Les nouveaux héros s’inscrit donc dans la volonté de The Walt Disney Company de fusionner  différents univers et de proposer une nouvelle approche du cinéma d’animation spectaculaire. Ce film s’inscrit dans la lignée des films des studios Marvel récents comme le montre cette forme d’humour commun avec Les Gardiens de la Galaxie (le personnage de Fred en est la preuve efficace). On trépigne donc d’impatience de retrouver ces  nouveaux héros dans de nouvelles aventures.
 
Vu le 18 janvier 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 09, en 3D

Note de Mulder:

Critique de Marty

La très lucrative licence Marvel a été rachetée par Disney en 2009 pour le plus grand plaisir des cinéphiles et quelques réticences des lecteurs des comics. Pourtant, Disney a séparé les entités dédiées aux jeunes de celles des bandes-dessinées. L'entité jeunesse continue d'affoler les compteurs avec des succès mondiaux (tel que la Reine des Neiges) et l'entité Comics explose, quant à elle, le box-office mondial avec des licences telles que Thor, Captain America et Avengers. La force de frappe Disney s'est même offert le luxe d'acquérir la licence Star Wars... la licence la plus juteuse de l'univers du septième art. Rappelons qu'il se vend un produit dérivé de la licence toutes les cinq secondes au niveau mondial et que le septième épisode de la saga sera dans les salles en fin d'année 2015... On vous en reparlera... 

L'année 2015 nous offre une première collaboration entre Marvel et Disney sous l'égide d'un premier long métrage d'animation tiré des comics : Big Hero 6. A la réalisation, on retrouve Don Hall et Chris Williams. 

Au casting, une bande de geek se retrouve catapulter en super-héros avec des pouvoirs spéciaux liés à leurs compétences dans l'ingénierie. Ici, pas de super pouvoir à la Superman, Hulk ou Spider-Man mais des pouvoirs à la Sheldon Cooper. Nos chers génies sont accompagnés d'un robot aussi attachant que touchant avec lequel on rêve de se blottir tant il est accueillant et bienfaiteur. BayMax est un robot médical dont le rôle est de soigner et de s'assurer de la bonne santé de son patient. Le casting vocal original offre quelques bonnes surprises  avec Scott Adsit, Ryan Potter, T.J. Miller, Damon Wayans Jr., James Cromwell, Alan Tudyk et la divine Jamie Chung. 

Une fois n'est pas coutume, les protagonistes affrontent un ennemi aussi maléfique que perfide. Le comics prend place à Tokyo et afin de sensibiliser un public large, les développeurs de Disney sont partis de la majestueuse ville de San Francisco en la japonisant. On retrouve donc certains quartiers existants de la ville et on en découvre de nouveaux créés spécialement pour coller un minimum à la licence. Il est à noter que certains personnages de la saga Big Hero 6 n'apparaissent pas dans le film... problème de licensig. Comme toujours, l'immense Stan Lee a le droit à son petit caméo... 

A l'instar de tous les films Disney, on retrouve les mélodies entrainantes, les pétillantes couleurs des costumes, l'ambiance dynamique et amusée, les personnages sympathiques, un méchant atypique et une fin tellement prévisible. Somme toute, on retrouve les principaux ingrédients des réalisations de la firme Disney. Cette adaptation de Big Hero 6 est une petite merveille dont on se délecte quand on est aussi geek que fan de cinéma. 

Vu au Pathé Conflans, le samedi 28 février en salle 1, en VF.

Note de Marty: