Le Hobbit : La Bataille des cinq armées

Le Hobbit : La Bataille des cinq armées
Titre original:Le Hobbit : La Bataille des cinq armées
Réalisateur:Peter Jackson
Sortie:Cinéma
Durée:144 minutes
Date:10 décembre 2014
Note:
Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.

Critique de Balrog

Dès les premières minutes du film, Peter Jackson nous plonge au cœur de l’aventure et enchaîne directement sur l’intense moment qui clôture le second volet de cette trilogie. Rappelez-vous du puissant dragon Smaug volant au loin et prêt à répandre la terreur sur Lacville. Tremblez ! La peur, le suspense et le doute sont omniprésents dans ce dernier chapitre. Devant une certaine lenteur des deux précédents films, le spectateur peut enfin prendre la mesure d’une épopée qui, au demeurant, mérite une attention particulière. Il faut bien avouer que les deux précédents chapitres manquent de rythme et peinent parfois à nous éblouir. Mais, ne jetons pas la pierre sur cette trilogie ! Pour qu’une histoire atteigne son paroxysme, il faut parfois faire preuve de patience. Loin de rivaliser avec la complexité scénaristique du « Seigneur des anneaux », ce troisième et dernier chapitre apporte, malgré tout, son lot d’émerveillements. La terre du milieu devient le théâtre d’affrontements manichéens qui ne sont pas sans rappeler ceux de la première trilogie (dans une moindre mesure). La bataille des cinq armées ne prétend pas rivaliser avec les batailles épiques du gouffre de Helm (Les deux tours) ou la bataille de Minas Tirith (Le retour du roi) mais présente une force et une émotion captivante.

L’aspect visuel du film n’est pas en reste. Le spectateur s’apprête à découvrir, pendant plus de deux heures, un vaste monde peuplé de créatures, de magie, de somptueux décors naturels … L’univers de la Terre du milieu me direz-vous, on commence à avoir l’habitude ! Certes, mais la magie opère une fois de plus. Il faut être totalement hermétique au genre « Fantaisie » pour ne pas apprécier le film dans son ensemble. Une histoire d’autant plus incroyable que les scènes s’enchaînent au rythme d’une symphonie orchestrée par Howard Shore qui s’accorde une fois de plus avec la dimension dramatico-héroïque du film.

Notons toutefois que, si la mise en scène ne souffre d’aucune lenteur, le jeu d’acteur est perfectible. Certains rôles manquent parfois de profondeur et perdent en crédibilité. Ce qui est déconcertant quand il s’agit d’une scène où les émotions prennent le dessus. D’accord, ce n’est pas du Shakespeare mais tout de même, Nous sommes en droit de sentir la fragilité des personnages. Même les héros ont peur !

N’oublions pas que nous sommes à l’ère du cinéma en 3D. Même si cette technologie n’est pas encore au sommet de son art, son utilisation est parfois bénéfique et légitime. Dans « Le Hobbit 3 : la bataille des cinq armées », la 3D est le petit « plus » additionnel qui apporte tout de même un effet non négligeable. Ainsi, les vastes étendues et les cités de la « terre du milieu » gagnent en profondeur et justifient l’utilisation de la 3D. On plonge littéralement au cœur d’un royaume en effervescence et l’on retrouve toute la beauté des paysages de la Nouvelle Zélande chère à Peter Jackson.

Au sortir de la séance du Hobbit : la bataille des cinq armées, mon esprit est traversé par un sentiment de bonheur inexplicable. Je garde en mémoire le souvenir d’un film spectaculaire, imparfait mais qui a le mérite de nous emporter dans un monde fabuleux. Peter Jackson a réussi à nouveau le challenge de transposer un conte de J.R.R. Tolkien, écrit pour faire rêver petits et grands. Il tourne une page et conclut une des plus grandes aventures jamais racontées sur la terre du milieu…

 

Vu le 02 décembre 2014 au Gaumont Champs-Elysées Ambassade / Gaumont Marignan, Salle 9, en VO

Note de Balrog:

Critique de Mulder

Bilbo le hobbit a été publié pour la première fois en septembre 1937. J. R. R. Tolkien nous narrait à travers ce livre l’histoire de Bilbon Sacquet qui aidé par treize nains ayant pour chef Thorin Ecu-de-Chêne allait  vivre la plus grande des aventures et voyager à travers différentes contrées dangereuses. La suite de ce livre amena son auteur J. R. R. Tolkien à écrire la trilogie la plus connue de l’héroic-fantasy Le Seigneur des anneaux (La Communauté de l’anneau (1954), Les Deux Tours  (1954) et Le Retour du roi (1955)). La trilogie du Seigneur des anneaux donna naissance à une trilogie puissante et maîtrisée réalisée par Peter Jackson (2001-2003). En reprenant les rennes de l’adaptation de livre Bilbo le hobbit, Peter Jackson signa une nouvelle trilogie intitulée Le Hobbit, soit une seule aventure répartie de 474 minutes et en trois films. Le dernier en date qui clôt cette trilogie s’intitule Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées.  Ce film reprend donc exactement à la fin du film Le Hobbit : la Désolation de Smaug dans lequel le gigantesque dragon se dirigeait vers Lac-ville.
 
Peter Jackson fait de ce dernier segment du Hobbit, le lien entre les deux trilogies de la même manière que George Lucas le fit auparavant en 2005 avec  Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith. La trilogie du Hobbit après un rythme trop lent dans Le Hobbit : un voyage inattendu trouve son rythme de croisière dans Le Hobbit : la Désolation de Smaug pour finir avec ce dernier chapitre le plus spectaculaire de cette saga avec plus d’une heure de batailles titanesques. Après une scène d’introduction mémorable et qui répond à notre attente concernant le déversement de la fureur de Smaug, ce chapitre continue à développer les principaux caractères notamment  Bilbon Sacquet, Thorin Ecu-de-Chêne, Gandalf met donne une plus grande importance aux personnages de Tauriel (interprété avec une grande délicatesse par Evangeline Lilly) mais aussi Bard/Girion.  Alors que ce dernier chapitre aurait pu être un déferlement de scènes de batailles uniquement, le réalisateur et co-scénariste Peter Jackson continue à donner une réelle épaisseur à ses personnages, à montrer leur faiblesse comme leur attirance vers le mal. Voir le nain Thorin Ecu-de-Chêne perdre la raison pour défendre le trésor de la Montagne Solitaire témoigne de la volonté de l’auteur de nous présenter un univers tolkien parfaitement assimilé. 
 
Certes sans atteindre les chefs d’œuvre intemporels que constituent la trilogie du Seigneur des anneaux, Le Hobbit, la bataille des cinq armées est le meilleur film de cette nouvelle trilogie. Nettement plus énergique que les deux précédents volets, ce film se hausse au même niveau que La communauté de l’anneau. Une nouvelle fois Peter Jackson apparaît comme un conteur hors pair et nous présente un film plein de rebondissements, fort et émouvant. Il manque certes un comédien au charisme de Viggo Mortensen mais Martin Freeman s’impose comme un hobbit mémorable. Certes, nous aurions aimé avoir l’impression d’avoir une trilogie reposant sur un même rythme et non un chapitre final aussi bien rythmé, certes nous aurions aimé avoir une scène post générique présentant Aragorn, mais cela ne gâche en rien le plaisir profond de replonger une dernière fois dans un monde magique…
 
Vu le 01 décembre 2014 au Méga CGR Torcy, Salle 01, en Vo

Note de Mulder:

Critique de Marty

Le réalisateur Peter Jackson nous dévoile en cette fin d'année 2014, le dernier épisode des aventures de Bilbo dans les terres magiques de J.R.R Tolkien. Un sixième épisode clôturant la saga légendaire aux multiples oscars. L'an passé, nous avions quitté nos chers Hobbit dans la grotte de Smaug et le film démarre exactement là où on l’avait laissé, afin de nous offrir une scène d’ouverture dantesque, confrontant Smaug à Bard (Luke Evans) et aux habitants de Lacville. 

Ce troisième et ultime épisode reprend donc les bases des épisodes précédents. On retrouve la magie de la Comtée, si chère aux Hobbit, Les Nains, les Orcs, Gandalf, Taurel, Legolas et Sauron, associés à la bande-originale de Howard Shore. Ses mélodies magiques transportent le film, les personnages et les spectateurs dans les terres de Nouvelle-Zélande. Cette année, il s'associe à Billy Boyd pour la chanson "The Last Goodbye". Billy Boyd est connu pour son rôle de Pippin dans la trilogie du Seigneur des Anneaux. Il a mis sa carrière en suspens pour son groupe de rock, Beecake. Précisons, en aparté, que les concerts de Beecake déménagent et que Billy Boyd a un réel talent pour faire le show. Je garde d'ailleurs un excellent souvenir des concerts auxquels j'ai assisté en Angleterre et aux Pays-Bas. 

Mais revenons donc à notre Bilbo et la bataille des cinq armées. A l'instar du Retour du Roi, dernier épisode de la première trilogie de l'ère Tolkien, le film se compose principalement de scènes de combats et de guerres entre les nains, les elfes, les hommes, Les Hobbit et les forces du mal de Zorg dans un final épique. Au fil des minutes, on comprend que cet épisode sonnera comme le glas et annoncera la disparition de certains des personnages les plus emblématiques de ces trois derniers épisodes. Cette fameuse bataille va durer 90 longues minutes... A mes yeux, c'est là où le bât blesse, on se rend compte que Peter Jackson a ajouté des éléments inexistants des romans de Tolkien pour assurer la faisabilité de cette fameuse trilogie. Tous les puristes vos diront que le roman Bilbo s'adaptait en un seul et unique épisode... Et tout le monde a été surpris de voir une annonce sur un dyptique puis une trilogie. De ce fait, l'intrigue s'allonge dans des séquences surexploitées avec les monologues de Thorin et ses hésitations, sans oublier des répétitions de cette de combat. Sans oublier, bien sûr, l'apparition de Thauriel (Evangeline Lilly) inexistante dans les romans et l'arrivée de Legolas. Celui-ci n'a jamais été prévu pour être dans Bilbo et voit donc son rôle grandir avec la prochaine quête, celle d'un certain GrandPa, fils d'Arathorn (Viggo Mortensen, alias Aragorn)... Jackson prépare tranquillement le spectateur à La Communauté de l'anneau, premier épisode de la trilogie du Seigneur Des Anneaux. 

Heureusement, le génie de Peter Jackson revient en force en proposant le retour d'un Gandalf, tout en puissance, après une prestation hors norme de Galadriel (Cate Blanchett) nous offrant une présentation complète de ces pouvoirs. Il associe, du reste, la beauté des décors de la Nouvelle-Zélande et des studios Weta, en les utilisant comme des terrains de jeu distinct dans lequels il présente les combats des différents protagonistes. Le combat sur glace est, d'ailleurs, à mes yeux,  l'un des rares points forts de ce dernier épisode. Autant, j'avais l'impression que les deux premiers épisodes de cette saga Bilbo étaient une véritable prouesse technique et artistique, avec des effets spéciaux de qualité, des décors majestueux, une musique envoutante, un casting hors norme (...) et pourtant, ce troisième épisode ne répond pas à mes attentes, tant j'ai l'impression qu'il brode autour des scènes de combats et des tergiversations de Thorin... 

Toutefois, malgré mes réticences évoquées ci-dessus, ce dernier épisode est film agréable à visionner. J'en sors dans le même état qu'après le Retour du Roi, déçu, par la multiplication des batailles et les palabres prévues pour combler le temps... Faire des versions longues pour le plaisir de se vanter n'a pas d'intérêt. Une version longue doit apporter des scènes valables et intéressantes comme dans La Communauté de l'anneau ou Les Deux tours... Gageons que les intégrales collectors prévus pour l'an prochain, regorgerons de longueurs intéressantes et d'autres inutiles. Reste à attendre si un réalisateur, Peter Jackson ou Guillermo Del Toro, se lancera dans l'adaptation du roman Le Silmarillion sur Gandalf et le Balrog... L'univers de Tolkien n'est pas donc forcément terminé et les moments épiques des protagonistes de la Comtée pourraient bien être de retour dans les salles !

Affaire à suivre. 

Vu le 13 décembre, au Pathé Conflans, en VF, en 3D (non HFR)

Note de Marty: