
Titre original: | Equalizer |
Réalisateur: | Antoine Fuqua |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 132 minutes |
Date: | 01 octobre 2014 |
Note: | |
Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois. Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…
Critique de Mulder
When the scales of justice become unbalanced; only one man can set them straight. Edward Woodward is The Equalizer
Lorsque la série Equalizer fit son apparition en 1985 sur la chaine américaine CBS (diffusée par M6 dès janvier 1991), elle fut non seulement saluée par la critique mais acclamée par le public. Elle mettait en avant un ancien agent des services secrets américains venant en aide aux plus démunis face à des criminels. Cette série créée par Michael Sloan et Richard Lindheim donne trente ans pratiquement plus tard naissance à un film spectaculaire, efficace et surtout crédible. Le scénariste Richard Wenk (16 blocs (2006), Le Flingueur (2011) et Expendables 2 : unité spéciale (2012)) réussit à capturer l’âme de cette défunte série et de la réactualiser dans notre monde actuel. Le réalisateur Antoine Fuqua retrouve ainsi pour l’occasion le comédien Denzel Washington avec qui il avait travaillé sur le film Training Day (2001).
Nombreux sont les films mettant en scène un redresseur de tort (Saga un justicier dans la ville, Saga Transporter..) mais rares sont ceux qui ont réussi à s’imposer comme une véritable réussite non seulement par une interprétation solide et une réalisation sans faille. En cela Equalizer rend non seulement le plus beau des hommages à une série culte mais aussi aux films d’action des années 80. Alors que les films d’action commencent pratiquement par une scène d’action captivante, Equalizer préfère planter le décor en présentant les personnages principaux et laisser planer un doute sur la véritable identité du personnage de Robert McCall et sur son passé trouble. En donnant à Denzel Washington l’un de ses meilleurs rôles, le film non seulement retient toute notre attention mais surtout montre que sortir des schémas classiques des films d’action permet de renforcer notre attention. Une nouvelle fois également nous sommes conquis par l’interprétation de l’une des meilleures comédiennes actuelles, Chloë Grace Moretz. Dans un de ses rôles les plus adultes à ce jour, celui d’une jeune prostituée martyrisée par la mafia russe, on ne comprend que trop la raison de ce justicier de la protéger et la sortir de cet enfer.
Le réalisateur Antoine Fuqua a réussi par sa filmographie assez riche à s’imposer comme un surdoué du vidéoclip (Prince, Stevie Wonder, Coolio, Shanice, 3 Doors Down…) et un spécialiste du film d’action (Un tueur pour cible (1998), Les Larmes du Soleil (2003), Shooter, tireur d'élite (2007), La Chute de la Maison Blanche (2013)). Equalizer marque à ce jour son meilleur film notamment par une fusion parfaite avec le comédien Denzel Washington. L’efficacité des multiples scènes de combat, de gunfights montre à quel point le réalisateur a un parfait sens de l’espace et du rythme. Certes en regardant le calme du personnage principal même dans les scènes les plus violentes, on pense au personnage de Bryan Mills (Liam Neeson / Taken) mais Equalizer bénéficie d’un scénario plus élaboré et surtout d’un grand soin apporté aussi bien à la réalisation, à la conception mais d’une véritable originalité dans la recherche de présenter autrement les scènes d’action. Non seulement cela fait de Equalizer une des meilleures surprises de l’année mais surtout nous donnerait à espérer qu’une suite puisse enfin voir le jour.
Vu le 17 octobre 2014 au Gaumont Disney Village, Salle 06, en VF
Note de Mulder: