Titre original: | Confidences trop intimes |
Réalisateur: | Patrice Leconte |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 104 minutes |
Date: | 25 février 2004 |
Note: | |
Parce qu'elle s'est trompée de porte, Anna s'est retrouvée à confier ses déboires conjugaux à un conseiller fiscal, William Faber. Touché par sa détresse, troublé aussi, l'homme n'a pas eu le courage de lui dire qu'il n'était pas psy. De rendez-vous en rendez-vous, de confessions en confessions, un étrange rituel s'instaure entre eux. William est à chaque fois ému par la jeune femme, et fasciné d'entendre ce qu'aucune femme ne livre jamais. Qui est donc Anna ? Est-elle seulement dupe du jeu qui se joue ?
Chaque jour plus impliqués dans cette étrange relation, Anna et William commencent à remettre en cause leur vie, leurs proches. Grâce à l'autre, ils posent enfin un regard neuf sur la vie, sans vraiment savoir où cela les conduira...
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Toujours aussi friand d'une certaine image de la France avec ses individus coincés qui n'aspirent qu'à être libérés, Patrice Leconte s'essaie ici en observateur d'une relation qui part sur de fausses bases dans l'espoir de couper le cordon ombilical. Tout en finesse, les deux protagonistes se croisent, s'épient et s'interrogent, par contre cette sophistication des dialogues ne trouve qu'un écho lointain dans la mise en scène. Car le plus grand défaut de Patrice Leconte est d'être académique et prévisible jusqu'à l'os, de cultiver une certaine qualité française qui se veut personnelle et originale, mais qui, au contraire, s'appuie constamment sur des platitudes et de faux choix esthétiques. Citons comme exemple ici, la structure du film rythmée par de périodiques écrans noirs, ou bien, la caméra tremblotante qui cherche à symboliser l'incertitude des personnages. La plupart du temps, la mise en scène de Leconte plombe ses films, à de très rares exceptions près ("L'homme du train", "Ridicule"), et la règle n'est malheureusement pas contredite dans ce cas-ci. Ce qui aurait pu être une approche percutante d'une relation fondée sur une idée originale - quitte à emprunter le chemin d'une certaine perversion - s'avère en fin de compte comme un petit drame relationnel plutôt fade avec une panoplie de personnages de second plan stéréotypés.
Dans cet ensemble terne, Fabrice Luchini et Sandrine Bonnaire parviennent malgré tout a jeter quelques étincelles. Rien de révolutionnaire, bien entendu, juste la confirmation, s'il y en avait encore besoin, de leur grand talent d'acteur. Grâce à eux, le film prend vie à de rares occasions, tout engoncé qu'il est dans un univers dominé par des lieux poussiéreux.
Vu le 25 février 2004, au MK2 Nation, Salle 1
Note de Tootpadu: