Blueberry - l'expérience secrète

Titre original: | Blueberry - l'expérience secrète |
Réalisateur: | Jan Kounen |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 124 minutes |
Date: | 11 février 2004 |
Note: | |
Mike Blueberry est marshall d'une petite ville tranquille à la frontière des terres indiennes. Tout bascule le jour où un mystérieux tueur, Wally Blount, transforme la bourgade en brasier. Il est à la recherche d'un trésor indien situé dans les montagnes sacrées. Blueberry part à sa poursuite, aidé par Runi, un chamane indien avec qui il a grandi. Les deux hommes doivent empêcher le tueur de pénétrer dans le sanctuaire. Mais là-bas, au coeur des montagnes sacrées, c'est aussi ses démons intérieurs que Blueberry devra combattre.
(Source Allociné)
Critique de Mulder
Critique élaborée à partir de critiques lues sur Allo Ciné et revue par mes soins. Je n'ai pas eut le temps de voir ce
film, donc je reviendrai à celui-ci quand il passera sur canal +
Critique faites à partir de critiques de Allo Ciné et synthétisée
par mes soins.
La grande surprise en découvrant ce Blueberry, ce sont les libertés audacieuses que Kounen prend avec les lois du
film d'action à l'américaine. Blueberry, c'est effectivement Jan Kounen qui sacrifie tout à sa propre et intime expérience, pour
faire un film sincère, impressioniste, sensationnel, lent, hypnotique, à condition que l'on veuille bien s'y abandonner.
Ça
commence comme un western avec des mouvements de caméra vertigineux au-dessus de décors démesurés, des bagarres de saloon et une chasse
au trésor. Mais l'aventure, mal resserrée, s'achève en queue de poisson, noyée dans un délire chamanique, l'occasion d'une débauche
visuelle fatigante pour l'oeil et lassante pour l'esprit. Un western pseudo-chamanique et un trip hallucinogène qui laissent
véritablement perplexe. Tout comme le manque de substance du scénario.
Objet insolite du cinéma français, le film de Jan Kounen
provoquera aussi bien la fascination que l'enthousiasme, et pour cause, c'est réellement une oeuvre très particulière et très
personnelle. Le film, contre toute attente, délaisse complètement les codes du western traditionnel pour nous emmener sur la trace d'un
Mike Blueberry rongé par ses démons intérieurs.
Note de Mulder:
Critique de Tootpadu
La caméra qui bouge pérpetuellement sans raison apparente, le montage saccadé et déroutant qui traduit une absence flagrante de tout sens du temps et de l'espace filmiques : effectivement, Jan Kounen fait tout son possible pour suivre la voie nauséabonde de son idole américain inavoué, Michael Bay. Cet attachement aux pires défauts du cinéma se poursuit avec un scénario brouillon et des interprétations livides, pas tellement surprenantes de la part d'un Vincent Cassel ou d'une Juliette Lewis; par contre, le sous-emploi d'acteurs comme Djimon Hounsou ou le vieil Ernest Borgnine est beaucoup plus condamnable. Tout respire ici la prétention mal assumée - puisque l'idée de base en elle-même n'est pas si mauvaise que cela - et la laideur sans aucune valeur esthétique. Il n'est alors plus choquant de se retrouver en guise de finale face à une longue séquence d'effets spéciaux redondants qui nous délivre d'une histoire qui n'a jamais l'air de réellement commencer, c'est dire à quel point tout cela est mal filmé !
Au lieu d'un film psychédélique, on a plutôt affaire ici à un film psychosomatique, voire soporifique !
Vu le 24 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 21, en VO
Note de Tootpadu: