Peter Pan

Peter Pan
Titre original:Peter Pan
Réalisateur:P.J. Hogan
Sortie:Cinéma
Durée:113 minutes
Date:04 février 2004
Note:
Chaque soir, Wendy émerveille ses jeunes frères avec ses fantastiques récits épiques, jusqu'au jour où son père décrète qu'elle est désormais trop grande pour partager leur chambre... Ce que les adultes ignorent, c'est qu'un autre garçon, Peter Pan, se passionne lui aussi pour les histoires de Wendy. Il vient de loin pour les écouter. Sa soudaine apparition va marquer le début d'aventures aussi fabuleuses qu'exaltantes... A travers le ciel étoilé, Peter, les enfants et la minuscule fée Clochette prennent le chemin d'un endroit où le rêve est roi : le Pays Imaginaire... Là-bas, Wendy et ses frères découvrent les Garçons Perdus et leur repaire souterrain. Mais le danger rôde et l'infâme Capitaine Crochet est prêt à tout pour remporter le combat qui, depuis longtemps, l'oppose à Peter...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Critique élaborée à partir de critiques lues sur Allo Ciné et revue par mes soins.

P. J. Hogan restitue avec brio la magie du roman de J. M. Barrie. Du sentiment, de l'aventure à chaque nuage, des combats flamboyants sur terre et dans le ciel, des vols spectaculaires. Un voyage au pays imaginaire, tel qu'on l'aurait rêvé. Après Muriel et Le Mariage de mon meilleur ami, P. J. Hogan signe un féerique Peter Pan mythologique, accessible aux enfants sans avoir l'air d'y toucher.

Au milieu des morceaux de bravoure dont il se sort plutôt bien, P.J. Hogan calme parfois le jeu pour faire jaillir l'émotion dans des moments qui rappellent ses films précédents. Celui-ci n'est pas tout à fait aussi magique qu'il le voudrait, mais suffisamment toutefois pour offrir une nouvelle jeunesse au mythe de Peter Pan. Un conte entre deux eaux, assez réussi dans la forme mais qui, comme son héros, ne jette sur le monde qu'un trop restrictif regard d'enfant.

Cette linéaire adaptation destinée au lucratif public familial se contente de dépenser un budget conséquent pour mettre en images une féérie factice élaborée à partir de décors en carton-pâte et d'effets spéciaux réussis mais inaptes à conférer la moindre étincelle de magie. Deux heures de bonheur où l'on retrouve son âme d'enfant. C'est drôle, frais et inventif. Enfin Peter Pan réellement porté à l'écran. Les sentiments des personnages sont approfondis, les enfants sont excellents ; Peter et Wendy sont très attendrissants. Mais le vrai moteur du film comme de l'histoire, c'est le terrible capitaine Crochet. Brillamment interprété par Jason Isaacs qui donne une profondeur tourmentée au personnage.

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

D'une dominante rose-bonbon ou bleu délavé, cette énième adaptation des personnages créés par J.M. Barrie nous démontre bien jusqu'où le phénomène des Harry Potter et leur mise en image platte ont mené. Dépourvu de toute magie et de tout mystère, ici abondamment remplacés par une tonne d'effets spéciaux loins d'être révolutionnaires, le film nous conte l'histoire de Peter et Wendy d'une façon très directe et agressive, voire hystérique. Bruiant à souhait, le récit ne se permet que peu de moments de calme et ceux-ci, comme la danse des deux amoureux entourés d'elfes, manquent cruellement de beauté et d'entrain pour enchanter. Il en reste alors quelques scènes d'une hilarité involontaire ("I do believe in ferries ! I do ! I do !"), un Peter Pan très peu séduisant et des accomplissements techniques très médiocres en vue du talent engagé (Donald McAlpine, Michael Kahn, ...). Seule la bande originale de James Newton Howard dans sa démesure tonitruante trouve un semblant d'adhésion de notre part.
Cependant, un aspect, aussi mal exécuté qu'il soit, retient notre attention : le Capitaine Crochet. Interpreté par le même acteur, Jason Isaacs, que le père de Wendy, il en gagne une certaine dualité qui enrichit considérablement le personnage, le rend plus vulnérable. Dommage qu'il soit aussi mal joué, sinon il aurait pu être un méchant très ambigu et presque attachant.
En resumé, une bonne adaptation de "Peter Pan" reste toujours à faire.

Vu le 9 février 2004, au Gaumont Grand Ecran Italie, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: