Titre original: | 11 commandements (Les) |
Réalisateur: | François Desagnat, Thomas Sorriaux |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 84 minutes |
Date: | 04 février 2004 |
Note: |
Le cru Youn 2004 risque bien de tout emporter sur son passage, et cette avalanche de gags féroces va vous scotcher de bonheur... Encore plus marrant que le "Morning live". La griffe trash du film plaît moins pour sa transgression que pour sa mise à nu, malgré elle, de son propre art de la chute. Le Jackass français (comique qui a vu le jour sur MTV), bêtement régressif, vient donc de naître, en mieux. Le film raconte l'histoire de sa chute. Une chute raide, libre. C'est complètement gratuit, parfois de très mauvais goût, mais souvent très drôle. Une sorte de Jackass en plus argenté, de Morning live en plus trash. Les fans du regretté Morning live retrouveront la patte de son animateur provocateur, sans peur ni tabou. Les autres seront bluffés par l'inventivité sans limite de ses gags, qui ne versent jamais dans la parodie ou le calembour. Ni dirigé, ni écrit, ni joué, les 11 Commandements tient en premier (et dernier) lieu du canular régressif de potaches à qui on filerait une grosse liasse de billets pour aller faire les couillons où bon leur semble.
L'ébauche de récit (débile) perd l'effet de réel qui est la force de l'émission originale. De même que disparaît l'étrange masochisme qui rendait le concept subversif. Reste une suite de sketchs inégalement poussifs et gentiment régressifs. Le principe de télé-réalité, qui est finalement la seule justification de ce bout à bout absurde et peu drôle, ne résiste pas l'épreuve du cinéma, où c'est encore du rêve que l'on vient chercher.
Michaël Youn et ses accolites réussissent à nous tenir en haleine du début à la fin dans cet agréable divertissement. Certains gags sont mémorables (supermarché, restaurant), d'autres le sont moins, car la réaction des personnes concernée n'est pas montrée, or c'est là que réside le principal intérêt ! Les scènes avec la police passent trop rapidement, c'est à peine si on a le temps d'entendre et de comprendre ce qui se passe. Quant aux parties scénarisées leur comique demeure assez "lourd".
Note de Mulder:
Vu le 20 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 11
Note de Tootpadu: