Frère des ours

Frère des ours
Titre original:Frère des ours
Réalisateur:Bob Walker, Aaron Blaise
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:28 janvier 2004
Note:
Kenai, un jeune Indien, affronte un ours. Ses frères viennent à son secours. Sitka, l'aîné, sacrifie sa vie pour sauver les deux plus jeunes du féroce grizzly. Kenai se lance alors à la recherche de l'ours, le traque jusque dans un canyon et parvient à le tuer. A cet instant, le ciel s'ouvre, l'éclatante lumière des Grands Esprits vient baigner Kenai et le métamorphose en ours. Lorsque Denahi, son frère, survient, il ne voit que les vêtements déchirés de Kenai et, auprès d'eux, un ours mort. Il croit avoir perdu son dernier frère, et, submergé par la colère et la douleur, jure de traquer l'animal et de le tuer. De son côté, Kenai doit, pour survivre, apprendre à devenir un ours. Afin de retrouver sa forme humaine, il devra voyager jusqu'à la montagne où "les lumières touchent la terre". Là, il pourra demander aux Grands Esprits de lui rendre son apparence première...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Critique élaborée à partir de critiques lues sur Allo Ciné et revue par mes soins.

Enfin du vrai Disney !!

Musiques envoûtantes, humour et émotion sont au rendez-vous de ce qui est probablement l'avant-dernier film d'animation 2D de Disney. Foncez les yeux fermés sur cet incroyable sursaut des studios Disney, qui nous fait vraiment, mais vraiment plaisir. Comme chaque année, le rituel, aller voir le Walt Disney dans une salle pleine d'enfants qui rigolent aux éclats, c'est ça la magie de Disney. Celui ci est une pure merveille, des dessins qui sont magnifiques, les musiques sont belles et pour une fois pas trop nombreuses et les personnages sont attachants et qu'est-ce qu'on rigole, l'humour est omniprésent (surtout avec les deux élans). Sans oublier bien sur une pointe d'émotion. Du disney du début à la fin, des rebondissemnts, des personnages attachants, une vraie surprise finale, des belles chansons de Phil Collins et des dessins corrects. A voir avec des petits frères, d'accord, mais à voir quand même. Pas de surprise au rendez-vous mais du plaisir. Un plaisir dont il serait dommage de se priver, surtout sur grand écran. Ce qui pourrait bien être le chant du cygne du département d'animation traditionnelle de Disney tend à montrer que le problème n'est pas qu'il ne parvient plus à faire des films comme au bon vieux temps, mais qu'il n'arrive pas à innover.

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Voici probablement un des derniers sinon le dernier long-métrage d'animation de Disney dessiné à la main, avant le changement irrémédiable même pas dix ans après "Toy Story" vers le tout numérique, et, vu le résultat, on serait presque tenté de dire "tant mieux".
Plus beau, de peu, que "Dinosaure", le film le plus laid de Disney de la dernière décennie, plus niais dans sa morale épaisse comme une peau d'ours que tous les dessins animés dont on se souvient, moins drôle encore que "Spirit", à force de persévérer dans un humour qui était perçu comme gentil à l'époque de "La Belle et la Bête" et autres "Aladin", mais qui est à l'opposé extrême de l'esprit et du don d'observation des productions Pixar, enfin, accablé par des chansons horripilantes aux paroles insupportables de naïveté, franchement, il n'y a pratiquement rien à sauver ici ! Cette histoire simpliste et convenue pourrait peut-être plaire aux enfants, et encore, le héros occupe plutôt la tranche d'âge des ados, mais pour les adultes, cette suite ininterrompue de banalités et de niaiserie paraît difficilement supportable.
Que notre note ne soit pas plus sévère est uniquement dû à l'espoir d'avoir enfin survécu au dernier de son espèce, au dernier mensonge déguisé en conte de fée qui s'appuie sur l'irréel "tout le monde est beau, tout le monde est gentil", l'espoir d'être passé à un stade plus éclairé, plus fin du dessin animé américain (toujours loin de l'inventivité française et de la poésie japonaise) grâce au succès, notamment, de "Shrek" et du "Monde de Némo".

Vu le 6 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 23, en VO

Note de Tootpadu: