Dead or alive 2 (Dead or alive 2 - Tobosha)
Titre original: | Dead or alive 2 (Dead or alive 2 - Tobosha) |
Réalisateur: | Takashi Miike |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 97 minutes |
Date: | 21 janvier 2004 |
Note: | |
Alors qu'il s'apprête à assassiner un chef yakuza, Okamoto se fait devancer par un autre. Il empoche tout de même la somme qui lui était promise et retourne vers son île natale. Là-bas, il tombe sur le mystérieux meurtrier. Un homme qu'il connaît en fait très bien, vu qu'il s'agit de son ami d'enfance, Sawada. Pendant un court moment, les deux hommes se replongent dans leur passé. Mais les yakuzas et les triades sont à leur poursuite. Okamoto propose alors à Sawada de reprendre du service et de jouer les tueurs à gages afin de pouvoir offrir des vaccins aux enfants des pays défavorisés.
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
Pour cette première suite du premier "Dead or alive", Takashi Miike reprend les deux mêmes acteurs principaux, et les fait évoluer dans un environnement semblable à celui du premier, avec ses guerres de gangs japonais et chinois. Par contre, ils ne se trouvent plus en opposition mais assument plutôt, en tant qu'amis d'enfance, les deux côtés d'une même médaille. Il est donc ici question d'une autre forme de dualité, symbolisée par les ailes d'ange en noir et en blanc, et à la fois d'un parallèle de l'espace temps qui arrive jusqu'à se confondre entre l'âge adulte et l'enfance.
Démarrant moins sur les chapeaux de roues que le film de l'année précédente, celui-ci garde toutefois un rythme effréné jusqu'à un certain point (au plus tard lors de l'association des deux tueurs à gages), démontrant la maîtrise et la folie salutaire du réalisateur sans laisser apparaître les mêmes faiblesses de structure qu'auparavant. Hélas, une fois le potentiel de l'histoire exploité, au moment de basculement précité justement, le tout rentre une fois de plus en une spirale infernale qui ressemble trop à un fourre-tout intéressant mais sans rigueur. C'est alors que les prouesses du montage (alterné) font du surplace et que les thèmes effleurés plus subtilement avant sont assenés à coup d'effets spéciaux voyants. Sans disposer d'une structure aussi étonnante que le premier "Dead or alive", avec ses points d'orgue au début et à la fin et son milieu plus conventionnel, celui-ci respire plus de maturité et d'originalité à travers son regard qui n'a plus à s'encombrer d'une rivalité de film de genre.
Enfin, on remarquera une approche plus directe de la sexualité et de la représentation de celle-ci - d'ailleurs ironiquement moquée par l'apposition de caches flous sur les membres démesurés - à travers une pièce de théâtre improvisée et le deuil d'un pénis d'un des victimes. C'est cette interrogation sur le genre et la progéniture, plus encore que les questions inscrites sur l'écran de "où es-tu ?", qui trouvera un traitement plus approfondi, quoique douteux, dans l'épisode final.
Vu le 2 février 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 8, en VO
Note de Tootpadu: