Titre original: | Piege en haute mer |
Réalisateur: | Andrew Davis |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 103 minutes |
Date: | 10 février 1993 |
Note: |
L'USS "Missouri", navire de guerre, fleuron de la marine américaine, entreprend son dernier voyage. A l'issue de la commémoration du cinquantenaire de Pearl Harbor, le cuirasse met le cap sur San Francisco où il doit être désarmé. A son bord, le capitaine Addams assure le commandement entouré, entre autres, par Casey Ryback, le cuisinier, dont seul le capitaine connaît les hauts faits d'arme. Une nuit, un hélicoptère se pose sur le pont du navire avec un groupe de musiciens pour fêter l'anniversaire du capitaine. En fait il s'agit de trafiquants d'armes...
"He's a professional"
William Stranix – Piège en haute mer
Le scénariste du film de Garry Marshall Pretty Woman (1990), J.F Lawton a collaboré avec le réalisateur Andrew Davis à deux reprises dans les années 90. Leur première collaboration reste à ce jour l’un des meilleurs films d’action de Steven Seagal (un prédécesseur à Jet Li, Jason Statham et autre Jean-Claude Van Damme) et s’apparente à un remake à peine déguisé de Piège de cristal de Cristal de John McTierman (1988). On remplace ainsi la tour par un navire de guerre et on donne un rôle sur mesure pour Steven Seagal en cuisinier et accessoirement combattant d’élite. L’autre collaboration entre Andrew Davis et J.F Lawton connu moins de succès en 1996 (Poursuite avec Keanu Reeves).
Steven Seagal producteur et acteur principal du film Under siege (Piège en haute mer) avant de continuer sa carrière dans les années 2000 dans des séries B voir Z (ou une série inédite (True Justice) avait été repéré dans certains films d’action très efficaces tel Nico (Andrew Davis / 1988), Justice Sauvage (John Flynn / 1991). Son excellente pratique des arts martiaux (7ème dan d’Aikido) lui permit de s’imposer comme l’un des acteurs les plus courtisés de Hollywood malgré son jeu très limité. Fort du succès du film Nico, le film Piège de haute mer connut également un succès mondial retentissant. Ce film parfaitement maîtrisé est un mélange réussi de film d’action, de thriller et surtout n’oublie pas d’apporter une note d’humour parfaitement intégré.
Comme dans Piège de cristal, Casey Ryback (Steven Seagal) épaulé par une playmate devra lutter contre une armée de trafiquants d’armes dirigée par un dangereux ancien agent de la CIA Bill Stranix (Tommy Lee Jones). Andrew Davis réalise ici l’un de ses meilleurs films et retient notre attention non-stop durant toute la durée du long métrage. Profitant d’un lieu restreint, le réalisateur réussit à réaliser une multitude de scènes anthologiques et surtout à donner à Steven Seagal un rôle sur mesure. Il met en avant sa maîtrise parfaite des arts martiaux mais également des armes à feu. Le personnage de Casey Ryback, ancien miltiaire, expert en close combat est suffisamment décrit pour paraître crédible. Au fur et à mesure qu’il affronte une horde de trafiquants et de militaires corrompus, il prend de l’épaisseur et accroit notre sympathie envers lui.
De nombreux films essayèrent par la suite de copier aussi bien les personnages de John McLane et Casey Ryback. Une suite sans grand intérêt a vu même le jour et toujours avec Steven Seagal mais la pauvreté du scénario empêcha celle-ci de connaître le même succès en salle. Piège en haute mer marqua également le dernier hommage à l’un des cuirassés construit pour contre attaquer les japonais et venger leur attaque sur Pearl Harbor. C’est sur celui-ci que fut signée la capitulation du Japon. Le film est donc un vibrant hommage au patriotisme américain et surtout le témoin d’une époque révolue où les films d’action ne reposaient pas uniquement sur des effets spéciaux et sur des scénarios guère originaux et efficaces.
Piège en haute mer malgré le poids des années reste toujours aussi efficace. Il nous rappelle le temps où des films d’action étaient faits avec un plaisir réel de divertir intelligemment les spectateurs. De tels films ont permis par la suite à de nouvelles stars de prendre la suite tel Jason Statham et surtout explique le succès des Expendables emprunt d’une véritable nostalgie.
Vu le 15 janvier 2014 en Blu-ray et en VO
Note de Mulder: