Animals

Animals
Titre original:Animals
Réalisateur:Marçal Forès
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:00 2013
Note:

Un jeune garçon lunaire partage ses états d'âme avec un ours en peluche doué de parole. Son quotidien va basculer avec l'arrivée dans son école d'un élève mystérieux.

Critique de Mulder

Couvrir un festival du cinéma fantastique permet non seulement de vivre totalement sa passion pour le cinéma de genre mais également de voir en salle des films inédits, originaux de nouveaux réalisateurs de différentes nationalités. Le jeune réalisateur espagnol Marçal Forès  après un court métrage en 2007 (Friends forever) nous propose ainsi son premier film d’un pessimisme total.

Cette histoire d’un jeune étudiant imaginant que son ours en peluche est doué de parole (non il ne s’agit pas de Ted, retenu pour le tournage de Ted 2) va voir s’abattre sur son école une ambiance très sombre suite à la disparation d’une étudiante. Dès la première scène du film montrant une baignade à l’allure innocente, le ton du film de Marçal Forès apparaît. Celui-ci est délibérément âpre et pessimiste.  Tout au long du film, le réalisateur garde une approche entre le réalisme et le fantastique au point de se demander si le personnage principal n’imagine pas simplement avoir un ours en peluche doué de parole que lui seul peut voir. La relation entre cet animal qui s’exprime en anglais et le personnage principal permet d’aborder différents thèmes.

La mort et l’adolescence sont donc les thèmes récurrents de ce film. Le personnage principal fuit donc ces responsabilités de jeune adulte et toute vie sociale pour vivre sa passion pour la musique (avec comme batteur son ours en peluche). La mort est aussi omniprésente que cela soit celle d’animaux (chien, lapins) que d’une jeune étudiante noyée. Ces thématiques sont abordées intelligemment par ce jeune réalisateur qui nous livre un film certes imparfait mais original. Pourtant ce film n’arrive pas à sortir du lot car il rappelle trop souvent l’ambiance du très réussi film de Richard Kelly Donnie Darko. La similarité de l’ambiance sombre sous-jacente au ton du film est certes un des points positifs de ce film mais le manque de rythme et une fin ratée car trop prévisible nous empêche d’apprécier et de défendre favorablement ce film.

Enfin, on notera la présence anecdotique de l’acteur Martin Freeman (Shaun of the dead, Le Hobbit) dans le rôle d’un professeur d’anglais.

Vu le 21 novembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 02, en VO

Note de Mulder: