Titre original: | Love eternal |
Réalisateur: | Brendan Muldowney |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 94 minutes |
Date: | 00 2013 |
Note: |
Ermite fasciné par la mort depuis son enfance, Ian accompagne les êtres brisés jusqu'à leur suicide. Et au-delà...
Brendan Muldowney, réalisateur irlandais s’est fait connaître en 2009 par son premier film Savage dans lequel il explorait les thèmes de la masculinité et de la violence. Ce premier film sur l’obsession et la revanche nous montrait déjà le portrait d’un homme à part. Pour son second film, il s’adjoint la participation de l’actrice Pollyanna McIntosh (The Woman, Cadavres à la pelle, Exam) et adapte une histoire de l’auteur japonais Kei Oishi.
Ce film à défaut d’être complètement réussi a la qualité d’être originale et de nous proposer une histoire surprenante et intéressante parfaitement interprétée par l’acteur Robert de Hoog dans le rôle principal. Le ton et la forme du film génèrent une ambiance originale que la musique renforce à son tour. Ce film qui s’apparente à une coproduction irlandaise, luxembourgeoise, néerlandaise et japonaise a été montré dans divers festivals internationaux afin de lui laisser une chance de gagner un public.
L’obsession du personnage principal pour la mort à la limite de la nécrophilie semble vouloir montrer que celui-ci recherche comme compagne une femme morte et cela rend d’une part le film assez sombre et déplaisant par cette thématique abordée. Pourtant le réalisateur-scénariste trouve la bonne tonalité pour rendre le sujet intéressant et regardable. La relation entre le personnage principal (Ian Harding) et celui de Naomi Clarke (Pollyanna McIntosh) fait toute la force de ce film.
L’approche visuelle très sensible du réalisateur (qui s’est créé ce style via de nombreux courts métrages) et la musique originale du compositeur Bart Westerlaken permettent de mieux appréhender une multitude d’idées loufoques du personnage principal. Ce film mixte réussi de l’approche fantastique japonaise et européenne aborde donc la thématique du suicide et de rite funéraire mais manque de profondeur et de rythme pour nous conquérir complètement.
Vu le 20 novembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 02, en VO
Note de Mulder: