Il était une forêt

Contrairement à Tootpadu qui voue une certain fascination pour les documentaires au cinéma, je dois avouer une certaine appréhension pour ce genre cinématographique. En effet, les excellents documentaires sont plutôt rares au cinéma mais certains trouvent leur place dans la programmation audiovisuelle de chaines thématiques comme Arte par exemple.

Pourtant, après le documentaire très intéressant Chimpanzés de Alastair Fothergill, Mark Linfield, The Walt Disney Company France semble avoir un flair certain pour dénicher des documentaires non seulement magnifiquement filmés mais de plus très instructifs et portant à réflexion.

Luc Jacquet après le superbe documentaire La marche de l’empereur (Oscar du meilleur film documentaire en 2006) et la fiction Le renard et l’enfant a décidé de fonder en 2010 l’association Wild-Touch avec la volonté de donner une réelle utilité à sa notoriété internationale. C’est dans ce cadre, qu’il a rencontré le botaniste Francis Hallé afin de développer en commun un projet qui était intitulé initialement La Forêt des pluies avant de prendre le nom définitif d’il était fois une forêt. L’apport de Disney comme distributeur n’y est sûrement pas étranger. 

Le film obtenu de cette rencontre est un pur enchantement visuel à chaque minute. L’équipe soudée autour de Luc Jacquet nous propose donc une immersion totale au sein d’une forêt tropicale où toutes sortes d’insectes, d’oiseaux, d’animaux vivent en harmonie. Utilisant avec parcimonie les effets spéciaux digitaux du studio français Mac Guff, le film nous permet de voir notamment en accéléré la vie de  ces arbres géants. De toute beauté, le spectacle que nous voyons devant nos yeux nous permet de découvrir un monde inédit. Le film présente également des décors naturels de toute beauté aussi bien le parc de Manu au pérou, qu’au Gabon et que dans le parc des oiseaux en France (Ain) où il a été tourné.

Cette œuvre magnifique n’oublie pas non plus son apport éducatif et montre que l’homme au lieu de dévaster son milieu naturel devrait plutôt le surveiller et en prendre soin. Ce documentaire témoigne de la maîtrise de son réalisateur de nous présenter un documentaire inspiré et inspirant. A la vue de certaines scènes, nous  regrettons que ce film n’a pu être tourné en 3D tellement l’immersion est profonde et enrichissante.

Pour oublier notre crise économique profonde, notre grisaille quotidienne, ce film est un véritable bol d’air que nous nous ne pouvons que conseiller et défendre.

Vu le 28 octobre 2013, au Saint-Germain-des-Près, en VF

Revu le 05 novembre 2013, au Gaumont Marignan, salle 01 en VF

Note de Mulder: