Phantom

Jonathan Soler signe avec le film Phantom son premier long-métrage et rend à sa manière un hommage à la culture japonaise (l'action se déroule à Tokyo) et à son opposition avec notre culture occidentale. Par son approche originale, le film est construit oniriquement en faisant se superposer des dialogues en japonais à des images oniriques. Phantom est donc différent des autres films que nous avons déjà vu jusqu'ici et peut donc soit déplaire à certains soit envouter d'autres. 

Nous sentons bien que le réalisateur est passionné par la beauté des images et cherche l'originalité à tout prix quitte à perdre son public au passage. Ainsi son film qui aurait pu être un excellent court métrage semble s'étirer au possible afin de pouvoir satisfaire à la durée classique d'un long métrage. De plus, ce film tient plus de l'exercice de style que d'une oeuvre traditionnelle. Cependant, ce film mérite d'être découvert car il montre qu'il y a encore certains réalisateurs qui osent s'éloigner de structure classique d'un film en voulant inventer leur propre style. Que les personnages ne s'expriment pas directement, que la ville de Tokyo soit filmée à travers le regard d'une jeune réalisateur francais font que ce film a le mérite d'existe à défaut de convaincre.

Si le cinéma expérimental vous tente ou si vous êtes étudiant en cinéma, ce film serait le parfait exemple à étudier afin de se rendre compte de ce qui fonctionne ou pas dans une oeuvre et surtout à qui la destiner. Selon moi, toute forme de cinéma peut être défendu si elle représente la vision d'un jeune auteur qui revendique le fait de pouvoir faire en autarcie complète son film. Malgré tout une telle idépendance fait que on peut arriver à se demander réelllement à quel public ce film est réellement destiné.

Vu le 26 septembre 2013, en DVD et en VO

Note de Mulder: