Titre original: | Dernier pub avant la fin du monde (Le) |
Réalisateur: | Edgar Wright |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 109 minutes |
Date: | 28 août 2013 |
Note: |
L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée.
Edgar Wright clôt sa trilogie « blood and ice cream » par ce film. Ainsi, après avoir réalisé l’excellent Shaun of the Dead (2004) et le sympathique Hot Fuzz (2007), le réalisateur s’attaque après la parodie du film de zombies et celle du film policier à celle du film de science-fiction type l’invasion des profanateurs. Comme pour les deux films précédents, il co-signe le scénario avec Simon Pegg l’acteur principal et redirige l’ acteur mais également Martin Freeman et Nick Frost de nouveau.
Certes, le résultat final est très loin de la réussite que fut Shaun of the Dead mais il faut reconnaître qu’ en dehors d’une fin ratée, celui-ci est souvent très drôle et ne souffre d’aucun temps mort. Certaines répliques comme pour les deux opus précédents sont voués à devenir culte. Cette comédie souffre pourtant d’un manque cruel de rebondissements et n’est qu’un road movie classique de cinq amis devant boire une pinte dans douze pubs et ce malgré une invasion de robots à forme humaine. Les deux scénaristes sont des cinéphiles et des geeks accomplis. De ce fait, les clins d’œil sont nombreux et l’esprit bon enfant omniprésent. Le réalisateur n’oublie pas pour autant les seconds rôles et dans ce sens Rosamund Pike et Pierce Brosnan sont parfaits dans leurs rôles.
Pourtant du très talentueux Edgard Wright, on aurait pu s’attendre à un meilleur épisode pour finir sa saga. Pour la plupart du temps, les nombreux private joke ne sont que des redites des deux films précédents. En pratiquement dix ans, les personnages principaux semblent subir la crise de la quarantaine et vouloir coûte que coûte échapper à la standardisation et l’esprit conformiste liés à leur âge. Seul le personnage de Simon Pegg (Gary King) semble être resté un adolescent attardé et n’écoutant que lui sans se préoccuper des effets désastreux de ses actions. Simon Pegg se révèle une nouvelle fois excellente dans un rôle fait sur mesure par lui et pour lui.
Nous espérons que le prochain film de Edgard Wright Ant-man permettra à celui-ci de se renouveler et de concrétiser l’espoir de tous les geeks passionnés par l’univers Marvel d’avoir une excellente adaptation d’un personnage culte de Marvel.
Vu le 10 septembre 2013 au Gaumont Disney Village, Salle 06, en VF
Note de Mulder: